George Sylvester Viereck
George Sylvester Viereck (31 décembre 1884 - 18 mars 1962) était un poète, écrivain et propagandiste pro-allemand germano-américain. Il a travaillé au nom de l'Allemagne nazie[1]. Il préférait utiliser le nom Sylvester[2].
Biographie
modifierJeunesse
modifierLe père de Sylvester, Louis Viereck, est né à Berlin en 1851, fils de l'actrice non mariée Edwina Viereck. On raconte que Louis était le fils de l'empereur Guillaume Ier, mais Louis a été reconnu comme fils par Louis von Prillwitz, fils du prince Auguste de Prusse. En 1870, Louis rejoint le Parti socialiste et est exilé de Berlin huit ans plus tard en vertu des Lois antisocialistes d'Otto von Bismarck. En 1881, il devient rédacteur en chef d'une revue socialiste à Munich. En 1884, il est élu au Reichstag, mais en 1886, il est emprisonné pour avoir assisté à des réunions du Parti socialiste. À sa libération de prison, il quitte le parti[3].
La mère de Sylvester, Laura Viereck, est née à San Francisco, fille de William Viereck, un jeune frère d'Edwina Viereck. William était un révolutionnaire malheureux qui avait fui les États allemands comme d'autres Quarante-Huitards et avait dirigé un théâtre allemand à San Francisco. Après la mort de William en 1865, sa femme est retournée en Allemagne avec leurs enfants. En 1881, Laura épouse son cousin germain Louis. À sa suggestion, Louis émigre aux États-Unis en 1896, et Laura suit avec Sylvester quelques mois plus tard. Louis devient citoyen américain en 1901, mais retourne en Allemagne en 1911[4].
George Sylvester Viereck naît à Munich le 31 décembre 1884[5]. Sylvester commence à écrire de la poésie à l'âge de onze ans. Ses héros étaient Jésus-Christ, Napoléon Bonaparte et Oscar Wilde; sa nouvelle The House of the Vampire est fortement inspirée par The Importance of Being Earnest de Wilde[2]. Encore à l'université, en 1904, George Sylvester Viereck, avec l'aide du critique littéraire Ludwig Lewisohn, publie son premier recueil de poèmes[6]. Il est diplômé du College de la Ville de New York en 1906. L'année suivante, son recueil Nineveh and Other Poems (1907) fait de Viereck une célébrité nationale. Plusieurs de ses poèmes étaient écrits dans le style de la poésie d'amour masculine uraniaque de l'époque[7]. The Saturday Evening Post a qualifié Viereck de "jeune homme littéraire le plus discuté aux États-Unis aujourd'hui"[8].
Entre 1907 et 1912, Viereck se transforme en germanophile. En 1908, il publie le best-seller Confessions of a Barbarian. Viereck donne des conférences sur la poésie américaine à l'Université de Berlin en 1911[9]. Pour son soutien à l'Allemagne et au pacifisme, Viereck est expulsé de plusieurs clubs sociaux et organisations fraternelles, et a rompu avec une amie proche, la poétesse Blanche Shoemaker Wagstaff[10],[11],[12].
Pendant la Première Guerre mondiale, il a édité un magazine hebdomadaire sponsorisé par l'Allemagne, The Fatherland, avec une prétendue circulation de 80 000 exemplaires[13]. Le magazine a plus tard été rebaptisé en son honneur[2].
Bibliographie
modifier- (1906) A Game at Love, and Other Plays. New York : Brentano's.
- (1907) The House of the Vampire. New York : Moffat, Yard & Company. Version audio disponible.
- (1907) Nineveh and Other Poems. New York : Moffat, Yard & Company.
- (1910) Confessions of a Barbarian. New York : Moffat, Yard & Company.
- (1912) The Candle and the Flame. New York : Moffat, Yard & Company.
- (1916) Songs of Armageddon and Other Poems. New York : Mitchell Kennerley.
- (1919) Roosevelt: A Study in Ambivalence. New York : Jackson Press, Inc.
- (1923) Rejuvenation: How Steinach Makes People Young. New York : Thomas Seltzer [sous le pseudonyme de George F. Corners].
- (1924) The Three Sphinxes and Other Poems. Girard, Kansas : Haldeman-Julius Company.
- (1928) My First Two Thousand Years: The Autobiography of the Wandering Jew. New York : The Macaulay Company [avec Paul Eldridge].
- (1930) Glimpses of the Great. New York : The Macaulay Company.
- (1930) Salome: The Wandering Jewess. My First 2,000 Years of Love. New York : Liveright.
- (1930) Spreading Germs of Hate. New York : Liveright [avec une préface du Colonel Edward M. House].
- (1931) My Flesh and Blood. A Lyric Autobiography, with Indiscreet Annotations. New York : Liveright.
- (1932) The Invincible Adam. London : Gerald Duckworth & Co. [avec Paul Eldridge].
- (1932) The Strangest Friendship: Woodrow Wilson and Colonel House. New York : Liveright.
- (1937) The Kaiser on Trial. New York : The Greystone Press.
- (1938) Before America Decides. Foresight in Foreign Affairs. Cambridge, Mass. : Harvard University Press [avec Frank P. Davidson].
- (1941) The Seven Against Man. Flanders Hall.
- (1949) All Things Human. New York : Sheridan House [sous le pseudonyme de Stuart Benton].
- (1952) Men into Beasts. Fawcett Publications.
- (1952) Gloria: A Novel. London : Gerald Duckworth & Co; republié comme The Nude in the Mirror (1953). New York : Woodford Press[14].
Articles
modifier- (1910) "Some Reminiscences of Richard Watson Gilder", The Forum 43, pp. 73–78.
- (1922) "Would-Be Assassins", The American Monthly 14 (1), pp. 5–6.
- (1929) "At the Threshold of the Invisible", Ghost Stories 6 (1).
- (1929) "Spirits in the Laboratory", Ghost Stories 6 (5).
Divers
modifier- (1907) America: A Litany of Nations. Édité par George Sylvester Viereck. New York : The New Immigrants' Protective League.
- (1913) The Works of George Sylvester Viereck. New York : Moffat, Yard & Company [5 vols.].
- (1915) Debate between George Sylvester Viereck and Cecil Chesterton. New York : The Fatherland Corporation.
- (1925) The Harlot’s House and Other Poems. Édité, avec une introduction, par George Sylvester Viereck. Girard, Kansas : Haldeman-Julius Company.
- (1929) As They Saw Us: Foch, Ludendorff and Other Leaders Write Our War History. Édité par George Sylvester Viereck. Garden City, N.Y. : Doubleday, Doran & Company.
Éditions étrangères
modifier- (1906) Niniveh und Andere Gedichte, traduction allemande de Nineveh and Other Poems. Stuttgart, Berlin : J.G. Cotta.
- (1909) Das Haus des Vampyrs, traduction allemande de The House of the Vampire. Der Kentaur Verlag.
- (2003) La Maison du Vampire, traduction française de The House of the Vampire. La Clef d'Argent.
Références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « George Sylvester Viereck » (voir la liste des auteurs).
- Keller, Phyllis (1971). "George Sylvester Viereck: The Psychology of a German-American Militant", The Journal of Interdisciplinary History, Vol. 2, No. 1, pp. 59–108. DOI 10.2307/202443. JSTOR:202443
- (en) Rachel Maddow, Prequel, Crown, , 1st éd., xvii-xxiii (ISBN 978-0-593-44451-1)
- Phyllis Keller, « George Sylvester Viereck: The Psychology of a German-American Militant », The Journal of Interdisciplinary History, vol. 2, no 1, , p. 59–108 (DOI 10.2307/202443, JSTOR 202443)
- Phyllis Keller, « George Sylvester Viereck: The Psychology of a German-American Militant », The Journal of Interdisciplinary History, vol. 2, no 1, , p. 60-61
- Phyllis Keller, « George Sylvester Viereck: The Psychology of a German-American Militant », The Journal of Interdisciplinary History, vol. 2, no 1,
- Keller, Phyllis (1979). States of Belonging: German-American Intellectuals and the First World War, Harvard University Press.
- Mader, D. H. (2005). "The Greek Mirror: Uranians and their use of Greece", in Verstraete and Provencal, (ed.) Same-Sex Desire and Love in Greco-Roman Antiquity, Psychology Press, p. 384.
- Reiss, Tom (2005). The Orientalist. Solving the Mystery of a Strange and Dangerous Life. New York: Random House, p. 285.
- Gertz, Elmer (1978). The Odyssey of a Barbarian: The Biography of George Sylvester Viereck, Prometheus Books, p. 99.
- "Viereck Expelled by Author's League", The New York Times, 26 juillet 1918.
- "N.Y.A.C Expels Viereck", The New York Times, 16 août 1918.
- « Blanche Shoemaker Wagstaff » [archive du ], sur ViereckProject, (consulté le )
- Keith Jeffery, 1916: A Global History, 5736, Bloomsbury USA,
- « Viereck, George S », sur The Encyclopedia of Science Fiction (consulté le )
Lectures complémentaires
modifier- Antinori, John V. (1991). "Androcles and the Lion Hunter: G.B.S., George Sylvester Viereck, and the Politics of Personality", SHAW: The Annual of Bernard Shaw Studies, Vol. 11, Shaw and Politics, pp. 149–168.
- Johnson, Niel Melvin. "George Sylvester Viereck: Pro-German Publicist in America, 1910-1945" (Thèse de doctorat, Université de l'Iowa ; ProQuest Dissertations Publishing, 1971. 7122043).
- Johnson, Niel M. (1972). George Sylvester Viereck: German-American Propagandist, (University of Illinois Press).
- Jones, John Price (1918). "The Public Mind", in The German Secret Service in America, 1914–1918. Boston : Small, Maynard & Company, pp. 225–251.
- Sullivan, Mark (1936). "German Plotting Exposed", in Our Times, 1900–1925. New York : Charles Scribner's Sons, pp. 184–196.
Liens externes
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- Ressources relatives à la littérature :
- Ressource relative au spectacle :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Œuvres de George Sylvester Viereck sur le projet Gutenberg
- Travaux par ou sur George Sylvester Viereck sur Internet Archive
- Travaux par George Sylvester Viereck sur LibriVox (livres audio du domaine public)
- Œuvres de George Sylvester Viereck sur JSTOR
- Œuvres de George Sylvester Viereck sur Hathi Trust
- What Life Means to Einstein, an Interview by George Sylvester Viereck
- Viereck, George Sylvester, 1884–1962
- The Fatherland
- (en) George Sylvester Viereck sur le site Internet Speculative Fiction Database
- George Sylvester Viereck sur le site de la bibliothèque du Congrès, avec 59 entrées