Georges Dufrénoy
Georges Léon Dufrenoy né à Thiais le et mort à Salles-en-Beaujolais le est un peintre postimpressionniste français.
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Marguerite de Baroncelli (d) |
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Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 3578, 1, -)[1] |
Biographie
modifierAprès la Commune, les parents de Georges Dufrenoy s'installent dans un appartement au 2, place des Vosges à Paris, adresse qu'il habitera toute sa vie.
En 1875, il entre chez les Oratoriens, à l'école Massillon au 2, quai des Célestins, où il fait toutes ses études. En 1887, il hésite entre la vocation d'architecte et celle d'artiste peintre ; cette dernière l'emporte. Il s'inscrit cette année-là aux cours de l'Académie Julian dans l'atelier de Jean-Paul Laurens. En 1890, le peintre Désiré Laugier le prend dans son atelier comme unique élève et lui fait faire de sérieux progrès durant deux ans de travail intensif.
Le courant de l'impressionnisme triomphe à ses débuts en 1895. Ses premières toiles sont fortement influencées par ses aînés, et il commence à exposer.
En 1902, il effectue son premier voyage de travail à Venise et sera profondément impressionné tant par la ville que par ses maîtres Titien, Tintoret et Véronèse. Il s'y rend tous les ans pour peindre[n 1], à l'exception de la période 1914-1920, et ce jusqu'en 1939.
Il présente trois toiles au Salon international de Reims en 1903 et expose au Salon des indépendants de 1904.
En 1905, il parcourt l'Italie pour peindre avec son ami Pierre Girieud.
Il devient sociétaire du Salon d'automne. Par la suite, il devient membre de son comité puis du conseil d'administration. Il y expose jusqu'à sa mort.
Au Salon des indépendants, Bernheim-jeune lui achète sa toile Rue à l'omnibus.
Il fait sa première exposition à la galerie Druet au 20, rue Royale. Il est alors représenté par Druet avec, entre autres, Pierre Bonnard, André Derain, Émile Othon Friesz, Albert Marquet et Édouard Vuillard jusqu'en 1938, date de la fermeture. Ses toiles continuent à être exposées dans plusieurs galeries, notamment à la galerie Katia Granoff.
Le , Marius-Ary Leblond publie dans la Revue illustrée un long article illustré sur l'œuvre de Dufrenoy, dans lequel il classe le peintre au premier rang de ceux de la nouvelle génération.
Dès lors, Georges Dufrenoy expose régulièrement.
En 1912, il réalise une Pièta dans le narthex de l'ermitage de Saint-Pancrace, dépendant du château de Pradine à Grambois, que les critiques la saluent comme « une œuvre de décoration monumentale[n 2] ». À la même époque, ses amis Pierre Girieud et Alfred Lombard y composèrent chacun également une fresque.
Le , Georges Dufrenoy épouse, à la cathédrale de Montpellier, Marguerite de Baroncelli-Javon (1886-1976), sœur du manadier Folco de Baroncelli-Javon et du cinéaste Jacques de Baroncelli. Elle est reine du Félibrige de 1906 à 1913 sous le capoulié (la présidence) de Mistral, et l'égérie du poète provençal Joseph d'Arbaud. De leur union naissent deux garçons et deux filles.
Il est ensuite mobilisé durant la Première Guerre mondiale.
En 1921, il présente des toiles au Salon triennal de Liège.
En 1925, il est nommé, avec son ami Louis Valtat, chevalier de la Légion d'honneur par Édouard Herriot, lequel est un admirateur de son œuvre.
En 1928, il participe aux expositions d'art moderne français à l'étranger, notamment en Hongrie et Pologne.
En 1929, il reçoit le prix Carnegie à Pittsburgh aux États-Unis, pour le tableau Nature morte au violon, que lui achète la fondation.
En 1930, considéré comme un des plus grands peintres de Venise de sa génération, il participe à la 17e exposition des beaux-arts de Venise[n 3].
En 1931, il participe à une exposition de peintres français en Norvège, Suède, Lettonie et Danemark et expose deux toiles au musée de Pittsburgh aux États-Unis.
En 1936, il dessine une affiche au fusain pour le Salon d'automne (Vue de Lyon). Il est nommé membre du jury du prix de Rome, fonction qu'il assume jusqu'en 1942.
En 1937, il expose six toiles au Petit Palais au Salon des maîtres de l'art indépendant. Il dessine la couverture du catalogue du Salon d'automne et de l'invitation au vernissage.
En 1938, il est promu officier de la Légion d'honneur.
En 1940, il se réfugie dans sa demeure du Beaujolais. Il se rend quelquefois à Paris en franchissant clandestinement la ligne de démarcation entre la zone libre et la zone occupée.
Son œuvre
modifierQue ce soit à Venise, Bruxelles, Paris ou Lyon, Dufrenoy aime architecturer ses œuvres. Influencé par l'impressionnisme, il va peindre dans les années 1893 à 1895 plusieurs vues de Paris dans la brume (Les Buttes Chaumont, Soleil et brume, Les quais de Bercy), ainsi que des vues de Lyon et du Beaujolais.
De Venise, il peint des vues des toits, des campaniles, les portes des palais, le pont du Rialto, San Giorgio Maggiore.
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Jardin d'un Palais à Venise, fusain, localisation inconnue.
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Vue de Lyon (1937), affiche du Salon d'automne.
Illustrations
modifier- Gustave Flaubert, Par les champs et par les grèves, Pyrénées - Corse, Paris, Édition du Centenaire, Librairie de France, 1929.
Œuvres dans les collections publiques
modifier- Alger, musée national des Beaux-Arts : Place des Vosges.
- Bruxelles, musée royal d'Art moderne : Nature morte au piano-forte et au violon.
- Gand, musée des Beaux-Arts : Vue de Sienne.
- Détroit, Fondation Chrysler : La Place de la Bastille, achat en 1953.
- Pittsburgh, Carnegie Museum of Art : Nature morte au violon, 1929.
- Albi, musée Toulouse-Lautrec :
- Place des Vosges un jour de pluie ;
- Saint-Étienne-la-Varenne en Beaujolais.
- Nantes, musée des Beaux-Arts : Nature morte au faisan, 1928.
- Paris :
- Collections de la Ville de Paris[réf. nécessaire] :
- Le vieil Hôtel Fieubet à Paris, 1935 ;
- Intérieur, 1936 ;
- La villa Paradiso à Gênes, 1938.
- maison de Victor Hugo : La Maison Victor Hugo à Bruxelles, 1933.
- musée d'Art moderne de Paris : Nature morte à la langouste, 1930.
- musée national d'Art moderne :
- Collections de la Ville de Paris[réf. nécessaire] :
- Birmingham, Birmingham Museum and Art Gallery : La Place des Vosges.
- Moscou, musée des Beaux-Arts Pouchkine : L'Omnibus Bastille-Madeleine, 1906[9].
- Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage : L'Hôtel de Soubise.
- Belgrade, Musée national : Nature morte aux fleurs, 1935.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Le critique d'art Marius-Ary Leblond écrira au sujet de ses œuvres sur Venise : « il rejoint la grande tradition des maîtres vénitiens, il se marque comme successeur en ligne directe des Italiens ; il reste un vénitien opulent et aristocratique dans son œuvre ».
- Le critique d'art Joachim Gasquet écrira à propos de cette Pièta « tout y est d'une intensité dramatique qui fait songer au Tintoret, d'un pathétique qui s'apparente on ne sait comment, à quelques phrases désespérées d'une symphonie de Beethoven[réf. nécessaire] ».
- La même année, le critique d'art Gabriel Mourey publie aux Éditions Crès un livre sur Georges Dufrenoy avec des reproductions de ses œuvres.
Références
modifier- « ark:/36937/s005b005fb578364 », sous le nom DUFRENOY Georges (consulté le )
- Roses rouges à Venise sur le site de la Réunion des musées nationaux.
- Le Violon sur le site de la Réunion des musées nationaux.
- Vue de Sienne sur le site de la Réunion des musées nationaux.
- Nature morte à la langouste sur le site de la Réunion des musées nationaux.
- « Hôtel Sully au Marais, DUFRENOY », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le )
- « Vases et broderies, DUFRENOY », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le )
- « Toits à Venise, DUFRENOY », sur Portail officiel des Musées de Reims (consulté le )
- (ru) L'Omnibus Bastille-Madeleine sur le site du musée des Beaux-Arts Pouchkine.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Gabriel Mourey, Georges Dufrenoy, Paris, éditions Crès, .
- René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 434.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :