Georges Libri-Bagnano

journaliste italien

Giorgio Libri-Bagnano, francisé en Georges Libri-Bagnano (ou Libry-Bagnano), comte de Bagnano, né à Florence en 1780 et mort le à Amsterdam, est un journaliste italien du XIXe siècle. Il était considéré comme le "conseiller intime" du roi des Pays-Bas.

Georges Libri-Bagnano
Biographie
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Biographie

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Pendant l’Empire, Georges Libri-Bagnano combat dans les rangs français. Passé en France lors de la paix de 1814, fervent bonapartiste, il se voit condamné deux fois pour faux en écriture de commerce, il reçoit à Lyon la marque sur chaque épaule, il porte le carcan et est envoyé aux galères. Il ne sort du bagne qu'à la sollicitation du grand duc de Toscane mais doit quitter la France.

En 1825, il rédige sous le pseudonyme de Linny-Babagor[1] à Amsterdam (édition parisienne) un Avis d'un Turc à la note sur la Grèce de M. le Vicomte de Chateaubriand. La seconde édition bruxelloise[2] laisse voir un titre nouveau : Réponse d'un Turc à la note sur la Grèce de Monsieur le Vicomte. de Chateaubriand, membre de la société en faveur des Grecs[3].

Exilé, il s'installe à Bruxelles, une des deux capitales du royaume uni des Pays-Bas, où il est choisi, en 1829, comme directeur du quotidien orangiste Le National, financé (185 mille florins honteusement prélevés sur les fonds de l'Industrie, selon les Lettres de Belgicus[4], (pp. 128 et 129), par le gouvernement du roi Guillaume Ier. "L'Imprimerie et Fonderie normales" de son journal Le National (à ne pas confondre avec Le National, journal français), était située Rue du Fossé aux Loups 60 et sa "Librairie polymathique" du 57 Rue de la Madeleine (Bruxelles). C'est son imprimerie qui avait eu la mission de réaliser le Catalogue de l'exposition des produits de l'Industrie nationale de Bruxelles ouverte en juillet 1830. Ses deux entreprises ont également participé à cette fameuse exposition[5].

Lors de la révolution belge du , ses bureaux et son domicile sont pillés et rasés par les insurgés. Une médaille fut frappée à l'occasion de la dévastation de ses maisons en 1830. C'est sur les toits, derrière un mur de la maison d'à côté qu'il se réfugia et put ainsi survivre à ce terrible événement. Cette version n'est pas celle que Libry a raconté bien après la révolution belge

Il se retire ruiné en Hollande, où, en 1831, il publie La Ville Rebelle, ou les Belges au Tribunal de l’Europe[6] et Les crimes d'un honnête homme[7] en où il déclare avoir eu beaucoup de tracas à Bruxelles avec la Société des douze dont il dévoile onze des douze noms et cite quelques remplaçants occasionnels. Sa haine contre les Belges et la Société des douze transparait de plus en plus dans ses derniers livres : De Louis-Philippe et de la dictature dans leurs rapports mutuels avec l'Europe et Appel de Libry-Bagnano à l'opinion publique en réponse à ses calomniateurs. Il signale que deux volumes de ses Mémoires sont terminés et que le troisième est sur le point de l'être. Mais il meurt à Amsterdam, le .

D'autres livres comme :

  • La vérité sur les cent jours principalement par rapport à la renaissance projetée de l'Empire romain, H. Tarlier, libraire-éditeur, Imprimerie de Weissenbruch, Imprimeur du Roi, Bruxelles, (1825)[8]
  • La guerre pendant la paix ou l'avenir de l'Europe révélé par l'attentat d'Anvers (1833)
  • De l'Imprimerie et de la presse en Hollande, considérés dans les rapports avec l'industrie et la politique.
  • Appel de Libry-Bagnano à l'opinion publique en réponse à ses calomniateurs avec pièces justificatives (1835)
  • Appel de la Hollande à la justice et à la raison de la Grande-Bretagne (paraît après sa mort en 1836)

D'autres pseudonymes comme "Un banni", "Le neveu d'un évêque", "Books-Nabonag", etc.

Son fils

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Timoléon-Brutus de Libri-Bagnano fut inspecteur des Bibliothèques de France et Membre de l'Institut de France. Mais il suivit les traces de son père. Il fut condamné en 1850 à dix ans de réclusion du chef de vol de livres et de manuscrits[9].

Notes et références

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  1. Anagramme de Libry-Bagnano et lire le Dictionnaire des Anonymes et pseudonymes de J. V. de le Court, Académie royale de Bruxelles, Tome 1, Bruxelles, 1960, page 1172
  2. Bruxelles, au dépôt de la Librairie de Baudo(u)in Frères, Montagne de la Cour, n°667, 1825. On peut lire :Baudoin sur la couverture et Baudouin sous le frontispice.
  3. Allusion à la création par la Société des Douze du comité hellénique et du comité philhellène de Bruxelles
  4. Belgicus est le pseudonyme de Barthélémy Dumortier
  5. catalogue : page 48 exposant 201 : sous le nom d' Imprimerie polymathique et page 250, exposant 911 : Fonderie et imprimerie normales
  6. Mysochlocrate, La ville rebelle, ou Les Belges au tribunal de l'Europe: suivi d'une courte réponse à M. le général-major comte De Bylandt, imp. H. P. de Swart, 1831, 451 p. [1]
  7. Libry-Bagnano, Les crimes d'un honnête homme,La Haye : imp. H. P. de Swart, juillet 1832, 182 p. [2]
  8. Livre attribué à Libry qui se cache sous <<Par un citoyen de la Corse>>, Exemplaire vendu chez Antoine Jacobs, libraire bruxellois, lot 422 de la vente du 29 mai 1999 mentionnant comme source le livre Supercheries littéraires.
  9. Théodore Juste, Lettres de de Potter et Libri, p. 269 et Carlo Bronne, l'Amalgame, Ad Goemaere, Bruxelles, 1948, p. 279

Bibliographie

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  • Adolphe Bartels, Documens historiques sur la Révolution Belge, Th. Lejeune, La Haye, 1836. (consultable gratuitement sur le net)
  • Léon Van Neck, 1830 illustré, Bruxelles, 1905.
  • Baron Camille Buffin, Documents inédits sur la Révolution belge, A. Dewit, Bruxelles, 1910.
  • Guioth, ingénieur des Ponts et chaussées, Description des médailles frappées depuis le commencement de la Révolution Belge de 1830 jusqu'à aujourd'hui, Revue belge publiée par l'Association nationale pour l'encouragement et le Développement de la Littérature en Belgique, Tome I, Liège, 1835 (médailles 7 & 8).
  • Belgicus (pseudonyme de Barthélemy Dumortier), Lettres ou le manifeste du roi et les griefs de la nation, Imprimerie de J. Casterman, Tournay, .
  • Auguste de Wargny, Esquisses historiques de la révolution de Belgique de 1830, chez H. Tarlier, Bruxelles, 1830.
  • Pierre Van den Dungen, thèse : Milieux de presse et journalistes en Belgique au XIXe, 1828-1914, ULB
  • Carlo Bronne, l'Amalgame, Ad. Goemaere, Bruxelles, 1948.
  • Baronne Els Witte, Le Royaume perdu, Edition Samsa, Bruxelles, 2016.
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