Georges Pioch

journaliste français

Georges Pioch (né à Paris 2e le et mort à Nice le ) est un journaliste et un homme politique français.

Georges Pioch
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En 1921, il est élu suppléant au Comité directeur du Parti communiste (PC). Exclu du PC en 1923, il était devenu, cette même année, secrétaire général de l'Union sociale-communiste, puis, en 1931, président de la Ligue internationale des combattants de la paix.

Biographie

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  • 1886 : à partir de cette date, il fait paraître plusieurs recueils de poèmes au Mercure de France.
  • 1900 : il devient critique théâtral et littéraire au Libertaire.
  • 1904 : il adhère à l'Association internationale antimilitariste (AIA), dès la fondation de celle-ci. En novembre, il rédige le manifeste destiné aux conscrits, Paroles à ceux qui vont souffrir, publié dans l'Action antimilitariste. Enfin, il publie son premier roman : L'Impuissance d'Hercule.
  • 1910 : il devient rédacteur en chef de Gil Blas.
  • 1914 : il devient rédacteur en chef des Hommes du jour
  • 1915 : il rejoint la SFIO.
  • 1917 : il est l'un des fondateurs du Journal du peuple
  • 1918 : à la création du Club du Faubourg, il en est le principal orateur.
  • 1919 : il collabore à l'Internationale, se rapproche du Comité de la IIIe Internationale et milite au Comité de la Société des amis du peuple russe.
  • 1920 : il est signataire de l'« Appel aux socialistes », qui paraît dans le Bulletin communiste. Au printemps, il est élu secrétaire fédéral de la Fédération de la Seine de la SFIO. Durant l'été, il assure le secrétariat du Comité d'action pour la libération des emprisonnées du « complot ».
  • 1921 : il est élu meilleur orateur pour « l'éloquence sociale » et second « Prince du Verbe ». En décembre, lors du congrès de Marseille du Parti Communiste, il est élu suppléant au Comité directeur et nommé à la sous-commission d'administration et de propagande. Lors du congrès fédéral de la Seine, qui avait précédé le congrès national, il avait attaqué verbalement Boris Souvarine, partisan de l'Internationale communiste (IC). Cette même année, il devient membre de la Ligue des droits de l'homme.
  • 1922 : au Comité exécutif de l'IC, Léon Trotsky s'en prend vigoureusement au pacifisme de Pioch. En août, ce dernier perd son poste de secrétaire fédéral de la Seine. En novembre, Trotsky exige la renonciation à l'appartenance, notamment, à la Ligue des droits de l'homme. En décembre, Pioch est exclu de L'Humanité, où il est collaborateur littéraire. Dans une lettre adressée au principal dirigeant de l'IC, Zinoviev, l'envoyé de l'IC en France écrit que Pioch « ridiculise le parti ».
  • 1923 : Pioch est exclu du PC. En avril, il devient secrétaire général de l'Union socialiste-communiste (USC).
  • 1924 : l'USC s'étiolant, Pioch se consacre au journalisme (collaborant, notamment, à Paris-Soir ) et à la propagande pacifiste.
  • 1926 : il signe « L'Appel aux consciences ».
  • 1927 : il collabore au Réfractaire.
  • 1928 : il appartient au Comité de défense des victimes du fascisme; signe « L'Appel au bon sens ».
  • 1930 : il devient membre du Comité central de la Ligue des droits de l'homme.
  • 1931 : il devient président de la Ligue internationale des combattants de la paix (LICP) et entame une tournée de deux mois pour cette organisation.
  • 1932 : il n'obtient pas le ralliement de la LICP au congrès d'Amsterdam.
  • 1933 : il est réélu au Comité directeur de la LICP.
  • 1934 : il collabore au Barrage, organe de la LICP.
  • 1935 : il participe à la constitution des Amis des travailleurs étrangers.
  • 1936 : il entre au comité d'honneur du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes (CVIA) et entre à Radio-Coloniale.
  • 1937 : il démissionne de son mandat à la Ligue, lui reprochant de ne pas condamner assez fermement les procès de Moscou[1]. Il s'exprime dans la Flèche .
  • 1938 : à Radio-Coloniale, il fait des émissions pacifistes à des heures de grande écoute et participe au Centre syndical d'action contre la guerre.
  • 1939 : il participe au Centre de liaison contre la guerre.
  • 1942 : depuis 1940 jusqu'à cette date, il tient la chronique littéraire et musicale de L'Œuvre de Déat qui indiquera qu'à partir de 1941, il ne se passait pas une semaine sans que Pioch soit dénoncé « comme juif ou franc-maçon »[2].
  • 1943 : il écrit : « j'avoue mon renoncement, c'est fini, que les hommes accomplissent sans moi leur destinée ».

Références

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  1. Charles Jacquier, La gauche française, Boris Souvarine et les procès de Moscou, Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine, Année 1998, 45-2, p. 451-465
  2. Marcel Déat, Mémoires politiques, Denoël, 1989, p. 566 : "Nous retrouvions pareillement Georges Pioch, mieux disant que jamais, sonore et encore bedonnant, malgré une légère déflation, et qui allait continuer son culte à la musique. Je ne sais pas combien de fois, avant sa retraite, il fallut le défendre auprès des Allemands, sans cesse alertés par les propos énormes que le bon Pioch tonitruait à travers Paris. Il ne se passait pas de semaine, à partir de 1941, où il ne fût dénoncé comme juif ou franc-maçon. Et toujours par d'excellents confrères, bien entendu. Il est rentré dans l'ombre à temps, j'espère, pour prendre sans dommage le tournant historique."

Liens externes

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