Gilles-Maurice Dumoulin
Gilles-Maurice Dumoulin, né le au Havre et décédé le [1],[2],[3],[4] à Paris 5e, est un écrivain français de science-fiction et de romans policiers. Connu sous nombre de pseudonymes dont G. Morris, il a également été un prolifique traducteur de l'anglais vers le français (traduisant notamment Bill S. Ballinger, Leslie Charteris, Peter Rabe ou encore Mickey Spillane). Il a aussi traduit le roman Boyfriend de Raj Rao.
Alias |
G. Morris, Géo Moris, Géo Morris, Gilles Morris, G.M. Dumoulin, G. Morris Dumoulin, Vic St Val. |
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Naissance |
Le Havre, Haute-Normandie, France |
Décès |
Paris 5e |
Activité principale | |
Distinctions |
Langue d’écriture | Français |
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Genres |
Biographie
modifierFéru de science-fiction et de culture populaire, il est l'auteur avec Patrice Dard de Vic St Val, série d'anticipation proche, et de nombreux romans parus dans la collection Anticipation du Fleuve noir, on en dénombrerait plus de deux cents.
Lancé très tôt, par la mort de son père, sur le marché du travail, il exerce à 15 ans la profession de facturier et de secrétaire de direction chez un importateur de coton brut. Il cultive en parallèle au Havre, sa ville natale, les chansons de Charles Trenet et les méthodes Assimil. Puis il « monte à Paris » où il chante ses propres chansons dans divers établissements et fonde une association de jeunes comédiens-amateurs baptisée La route monte, qui joue dans les salles de banlieue, trois pièces, dont deux portent sa signature. À la fin de la guerre, il passe quelques mois en qualité d'interprète au camp Philip Morris, au Havre.
Intitulé La soif absolue, son premier roman philosophico-satirique lui vaut deux très belles lettres de Paul Flamand et de Gaston Gallimard avant d'être accepté chez Denoël... puis rejeté... sur sa bonne mine, en quelque sorte, car il s'entend dire: « Quoi, vous n'avez que vingt ans ! Alors, cette histoire d'un homme de cinquante et plus, c'est du bidon ? Pas du vécu ? ».
Dès lors, il se voue à des travaux de traduction : de nombreux polars, (dont les Mike Hammer et Mickey Spillane) mais aussi le Bal des maudits, Tant qu'il y aura des hommes, Le Carnaval des dieux et d'autres grands best-sellers d'après guerre... Concurremment, il entame une carrière d'auteur de roman policier. Il décroche, en 1955, le grand prix de littérature policière, pour Assassin, mon frère, un polar-document 100 % authentique sur ce que fut la vie au camp Philip-Morris et dans un Havre dévasté par la guerre.
Comme il faut, impérativement, signer américain, Gilles-Maurice devient, tout naturellement G. Morris. Outre sa large centaine de titres « traduits de », G. Morris compte aujourd'hui, à son actif, plus de 200 romans parus au Fleuve noir et aux Presses de la Cité, environ un tiers de romans policiers ou d'espionnage, un tiers de science-fiction et un tiers de romans d'aventures mordant sur l'anticipation signés d'un autre pseudonyme, Vic St Val, qui privilégient l'action, l'humour et l'érotisme.
En 2013, G. Morris signe son grand retour en publiant Le Bout de l'Horreur chez Genèse Édition. Cet ouvrage est le premier d'une nouvelle série de polars dont le héros, Rémy Cauvin, est un scientifique féru de paranormal, insatiable curieux et écologiste dans l'âme.
Aujourd'hui, la plus grande partie de son œuvre est regroupée sous forme numérique chez l'éditeur de littérature populaire French Pulp Éditions[5].
Il est à noter qu'il signe, en 1963, l'adaptation du film Comme s'il en pleuvait et en 1964, les dialogues du film Laissez tirer les tireurs, de Guy Lefranc, avec Eddie Constantine.
Science-fiction
modifierIl affirme dans une interview être un boulimique de lecture.[réf. nécessaire] Il s'est lancé dans la science-fiction, du fait des hasards de la série Vic St Val, avec de l'anticipation, (du futur à court terme, selon ses propres termes) avant de se lancer dans le grand bain, qui aboutira à une soixantaine de titres au Fleuve Noir. Parmi ses maîtres, il cite René Barjavel avec Ravages et Le Voyageur imprudent.
Pseudonymes connus
modifierIl adoptera suivant les circonstances divers pseudonymes : G. Morris, Géo Moris, Géo Morris, Gilles Morris, G.M. Dumoulin, G. Morris Dumoulin et Vic St Val.
Prix
modifier- Grand prix de littérature policière 1955 pour Assassin mon frère[6]
Notes et références
modifier- Gilles Maurice Dumoulin alias G. Morris, G. Morris-Dumoulin ou encore Vic Saint-Val, est décédé le 10 juin 2016
- Décès de Gilles-Maurice Dumoulin
- Yann Plougastel, « L’écrivain Gilles-Maurice Dumoulin est mort », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
- Insee, « Extrait de l'acte de décès de Maurice René Dumoulin », sur MatchID
- « French Pulp editions - A propos », sur frenchpulpeditions.fr (consulté le )
- Palmarès du grand prix de littérature policière (romans français)
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- Claude Le Nocher, « Gilles Morris-Dumoulin », dans Dictionnaire du roman populaire francophone, Paris, Nouveau monde, , 490 p. (ISBN 978-2-84736-269-5), p. 299-300
- Gilles Morris-Dumoulin, Le Forçat de l'Underwood, Levallois-Perret, Manya, , 236 p. (ISBN 2-87896-070-X)
Liens externes
modifier
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressources relatives à la littérature :
- Jess Kaan, « G. MORRIS : auteur classe pour Génération Clash », sur Infini, (consulté le ).
- « MORRIS G. », sur BDFI (consulté le ).
- « Auteur des années 60, G. Morris. Dumoulin », sur A la recherche du polar, (consulté le ).