Giovanni Nicotera

homme politique italien

Giovanni Nicòtera (né le à Sambiase - devenue de nos jours une frazione de Lamezia Terme - dans l'actuelle province de Catanzaro, en Calabre et mort à Vico Equense le ) est un homme politique italien du XIXe siècle et un patriote qui lutta pour l'indépendance et l'unité italiennes.

Giovanni Nicotera
Giovanni Nicotera. Portrait d'Edoardo Matania.
Fonctions
Député
XVIIIe législature du royaume d'Italie
-
Ministre de l'Intérieur du royaume d'Italie
-
Député
XVIIe législature du royaume d'Italie
-
Député
XVIe législature du royaume d'Italie
-
Député
XVe législature du royaume d'Italie
-
Député
XIVe législature du royaume d'Italie
-
Député
XIIIe législature du royaume d'Italie
-
Ministre de l'Intérieur du royaume d'Italie
-
Député
XIIe législature du royaume d'Italie
-
Député
XIe législature du royaume d'Italie
-
Député
Xe législature du royaume d'Italie
-
Député
IXe législature du royaume d'Italie
-
Député
VIIIe législature du royaume d'Italie
-
Titre de noblesse
Baron
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 65 ans)
Vico EquenseVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Giovanni NicoteraVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
italienne ( - )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
Parti politique
Parti d'action (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Giovanni Nicòtera nait à Sambiase dans une famille de la petite aristocratie locale. Il est le fils de Felice Nicotera, gentilhomme, et de Giuseppina Musolino. Son oncle maternel est le patriote et sénateur Benedetto Musolino (1809-1885)[1].

Nicotera adhère à Giovine Italia de Giuseppe Mazzini; il combat à Naples en avec Giuseppe Garibaldi pendant la République Romaine de 1849. Après la chute de Rome, il se réfugie dans le Piémont où il organise l'expédition de Sapri avec Carlo Pisacane en 1857 qui sera un échec.

Nicotera, gravement blessé et arrêté est emprisonné à Salerne où il est jugé et condamné à mort. La peine est transformée en travaux forcés à perpétuité à la suite de l'intervention du gouvernement anglais qui jugeait préoccupante la furie répressive de Ferdinand II. Emprisonné à Favignana, il est libéré en 1860 à la suite de l'intervention de Garibaldi.

Envoyé pour le compte de celui-ci en Toscane, il crée un corps de volontaires pour tenter d'envahir les États pontificaux, il est contraint par Bettino Ricasoli et Camillo Cavour de désarmer et de dissoudre ses troupes. En 1862, il est aux côtés de Garibaldi sur l'Aspromonte et en 1866, à la tête d'un corps de volontaires contre l'Autriche. L'année suivante il entre dans le territoire pontifical par le sud mais la défaite de Garibaldi à Mentana met fin à l'opération.

Depuis 1860 il mène une activité politique prenant, pendant dix ans, des positions d'une extrême opposition. À partir de 1870, il soutient les réformes militaires de Cesare Francesco Ricotti-Magnani.

Avec l'arrivée au gouvernement de la Gauche historique, en 1876, il devient ministre de l'intérieur du premier gouvernement Depretis, charge qu'il assume avec une grande fermeté. Il est obligé de démissionner en ; il forme la « pentarchia », avec Francesco Crispi, Benedetto Cairoli, Giuseppe Zanardelli et Alfredo Baccarini, en opposition à Depretis.

En 1891, il revient au gouvernement toujours comme ministre de l'Intérieur, dans le premier gouvernement de Rudinì. Au cours de ce mandat, il réintroduit la circonscription uninominale, il s'oppose aux agitations socialistes et propose en vain l'adoption de sévères mesures répressives contre les fausses monnaies imprimées par la Banque Romaine. Sa présence se termine avec la chute de Rudinì, en .

Franc-maçon, en 1864 il est élu membre du Grand Orient d'Italie par l'Assemblée constituante de Florence, où en 1867 il deviendra membre de la loge« Universo ». En 1869 il est vénérable maître de la loge « Rigenerazione » de Naples et en 1872 il est élu membre du conseil de l'ordre[2].

Hommage

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« Giovanni Nicotera » fut le nom d'un destroyer de la Marine Royale italienne, construit en 1926 et retiré du service en 1940.

Notes et références

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  1. [1]
  2. V. Gnocchini, L'Italia dei Liberi Muratori, Mimesis-Erasmo, Milan-Rome, 2005, pp. 95-196.

Liens externes

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  NODES
Note 2
os 9