Guerre des motards au Québec

La guerre des motards au Québec fait référence aux violents conflits entre différents groupes de motards hors-la-loi qui débuta en 1994 et qui se poursuivit jusqu'en 2002 au Québec, Canada.

Guerre des motards au Québec
Description de cette image, également commentée ci-après
Blouson du chapitre québécois des Hells Angels, les Nomads
Informations générales
Date 1994–2002
Lieu Québec, Canada
Issue Victoire des Hells Angels
Belligérants
Hells Angels MC
  • Death Riders MC
  • Demon Keepers MC
  • Evil Ones MC
  • Jokers MC
  • Rockers MC
  • Rowdy Crew

Support:

The Alliance
Commandants
Maurice Boucher
Giovanni Cazzetta
  • Sylvain Pelletier[1]
  • Harold Pelletier
  • Michel Duclos

Notes

150 morts[2] (dont neuf innocents), neuf disparus, 181 tentatives de meurtre et 84 incendies criminels[3].

Description

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Cette guerre commence alors que les Hells Angels du Québec tentent d'établir un monopole sur les ventes de drogues dans les rues de la province. Un certain nombre de trafiquants de drogue et de familles criminelles résistent et créent des groupes tels que l'« Alliance pour lutter contre les Angels ». Finalement, un certain nombre de dealers rejoignent les Rock Machine.

Cette guerre provoque de nombreux attentats (provoquant la destruction de plusieurs bâtiments) et de nombreux meurtres des deux côtés. Plusieurs personnes ont perdu la vie dans ce conflit[4], incluant Daniel Desrochers, un garçon de 11 ans mortellement blessé par des éclats alors qu'il jouait près d'une jeep qui a explosé[5]. En huit ans, on a comptabilisé plus de 150 morts[2] (dont neuf innocents), neuf disparus, 181 tentatives de meurtre et 84 incendies criminels[3].

Arrestations

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À la suite de la création de l’escouade antimotard « Carcajou » en septembre 1995 après la mort du jeune Daniel Desrochers et à l’instauration de la loi antigang en mai 1997 (loi permettant l’arrestation de quiconque faisant affiliation au crime organisé avec pour seule cause d'être membre[6]), plusieurs arrestations ont pu avoir lieu. L'une d'elles sort du lot : l’arrestation de Maurice « Mom » Boucher, le chef de l’organisation criminelle « Hells Angels », le 5 décembre 1997. Cette arrestation a été possible grâce au membre Stéphane « Godasse » Gagné qui est devenu délateur pour la police. La guerre prend fin après une multitude de meurtres commis par les Hells Angels[7] Ces morts, ainsi que le tollé général provoqué par la mort d’innocents[8], entraînent une pression sur la police. En , l'opération SharQc mène à l'incarcération de 117 membres des Hells Angels au Québec[9]. D'autres arrestations sont effectuées au Nouveau-Brunswick, en France et en République dominicaine, principalement dans le cadre de crimes liés à la guerre des motards. Ces arrestations permettent de résoudre des meurtres commis entre 1992 et 2009. Quatre bunkers des Hells Angels sont également saisis par la police, incluant celui de Sorel-Tracy, incendié en 2008[10]. Une douzaine d'arrestations sont faites plus tôt dans l'année lors de l'opération Axe en février et l'opération Baladeur en mars[11].

Meurtres

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Les Hells Angels ont commandité plusieurs meurtres au fil des années, mais certains ont marqué l’imaginaire collectif plus que d’autres. Parmi ceux-ci, on retrouve la mort par accident du jeune Daniel Desrochers, mort après quatre jours dans le coma à l’hôpital à la suite d'éclats de métal dans le crâne causés par l’explosion d’une voiture à proximité, ainsi que le meurtre de Pierre Rondeau, un gardien de prison assassiné dans le but d’envoyer un message : le message que le système de justice peut et va être ébranlé par les Hells Angels, mais aussi le message que tout délateur ou personne osant trahir ses confrères va finir assassiné. Pierre Rondeau ne faisait que conduire un fourgon de transport vide de passager à proximité de la prison de Rivière-Des-Prairies. Il a été tué sous les yeux de son coéquipier Robert Corriveau qui, lui, a été épargné, car l’arme d’un des motards était enrayée. Ce motard était Stéphane «Godasse» Gagné. Plusieurs membres des deux côtés ont été tués ou blessés. Au total les estimations sont de 170 morts, mais dans ces morts 29 étaient d’innocentes victimes[12].

Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Quebec Biker war » (voir la liste des auteurs).
  1. « 10 Incidents of the Quebec Biker War » [archive du ] (consulté le )
  2. a et b [1]
  3. a et b Les victimes de la guerre entre motards
  4. (en) Biker gangs in Canada, CBC News, 21 avril 2009
  5. (en) Police Fear B.C. Biker War, Vancouver Sun, 30 juillet 2004
  6. « La sanglante guerre des motards des années 1990 et 2000 au Québec », sur ici.radio-canada.ca (consulté le )
  7. (en) Mass killings mean Angels win biker turf war: expert, CBC News, 11 avril 2006
  8. (en) Bikers, Bill C-95, Drugs and Mom, The McGill Tribune, 21 septembre 2010
  9. Brian Myles, « La démocratie a coulé les Hells Angels », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. (en) Massive police raids _target Quebec, N.B. Hells Angels, CBC News, 15 avril 2009
  11. (en) Dozens arrested in Quebec Hells Angels sweep, CTV News. Consulté le 6 juin 2011
  12. « Guerre des motards: survivre à 17 ans de cauchemar », sur La Presse, (consulté le )

Annexes

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • (en) Edward Winterhalder, Out in Bad Standings: Inside the Bandidos Motorcycle Club - The Making of a Worldwide Dynasty, Blockhead City Press, 2005/Seven Locks Press, 2007 (ISBN 0-9771-7470-0)
  • (en) Edward Winterhalder et Wil De Clercq, The Assimilation: Rock Machine Become Bandidos – Bikers United Against the Hells Angels, ECW Press, 2008 (ISBN 1-5502-2824-2)
  NODES
mac 4
Note 3
os 11