Guillaume Cousinot le Chancelier
Guillaume Cousinot le Chancelier, né dans la seconde moitié du XIVe siècle et mort peu après 1442, est chancelier du duc Louis Ier d'Orléans, avocat au Parlement de Paris et premier président du Parlement.
Activité |
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Biographie
modifierIl est conseiller et avocat de Philippe le Hardy, duc de Bourgogne, jusqu'à la mort de celui-ci en 1404[1].
Il épouse Jeanne l’Orfèvre d’Orfeuil, fille de Pierre II l’Orfèvre (Senlis 1366 – Paris 1411) Seigneur d’Ermenonville, avocat du Roi au Parlement de Paris, chancelier de Louis de France, duc d’Orléans.
Ils eurent un fils : Guillaume Cousinot de Montreuil. Longtemps, les historiens hésitèrent sur le lien de parenté entre ces deux personnages. Jusqu'au XIXe siècle, la thèse de l'oncle et de son neveu était avancée jusqu'à ce que l'archiviste Jules Doinel, à partir de documents historiques, put affirmer que les deux Guillaume Cousinot étaient père et fils. Guillaume Cousinot le Chancelier fut surnommé : Guillaume Cousinot Ier ou Guillaume Cousinot l'Ancien.
En 1407, le duc de Bourgogne Jean sans Peur, fait assassiner (rue Vieille-du-Temple, à Paris) son cousin Louis d'Orléans alors que celui-ci venait de rendre visite à la reine. Ce meurtre provoque la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons.
En 1408, Valentine Visconti, épouse puis veuve du duc Louis Ier, demande à Guillaume Cousinot de défendre la mémoire outragée de son défunt mari par Jean sans Peur. Devenu homme de confiance de la Maison capétienne de Valois, il fut nommé conseiller en titre de la Maison d'Orléans. Il devint chancelier du duc Charles Ier d'Orléans qui succéda à son père en 1407. Sa position de premier plan du côté des Armagnacs, lui fit perdre tous ses biens en France, qui furent confisqués par le parti des Bourguignons.
Il resta chancelier jusqu'à sa mort qui reste indéterminée mais survenue peu après l'année 1442.
En 1443, son fils vend l'hôtel particulier que son père possédait à Orléans.
Guillaume Cousinot I rédigea une chronique médiévale dont le titre est : La Geste des Nobles. Il compila des annotations historiques et contemporaines. Témoin oculaire des évènements, il n'hésite pas à aller à la rencontre des gens pour témoigner. Il rend ainsi visite à Jeanne d'Arc vers 1429[2].
Publications
modifier- Gestes des nobles François descenduz de la royale lignée du noble roy Priam, de Troye, jusques au noble Charles, filz du roy Charles le siziesme, qui tant fut aimé des nobles et de tous autres (BnF : manuscrit Français 5001) ;
- Chronique de la Pucelle ou Chronique de Cousinot[3], publié par Auguste Vallet de Viriville avec la Chronique normande de Pierre Cochon, notaire apostolique de Rouen, relative aux règnes de Charles VI et de Charles VII), Slatkine - Megariotis reprints, Genève, 1976, lire en ligne.
Notes et références
modifier- Chronique de la Pucelle, Vallet de Viriville, Éditions Adolphe delahays, Paris : 1859
- « Les chroniques », sur stejeannedarc.net (consulté le ).
- Ce texte est aussi attribué à son fils, Guillaume Cousinot de Montreuil.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Auguste Molinier, Les sources de l'histoire de France : première partie, des origines aux guerres d'Italie (1494), vol. IV : Les Valois, 1328-1461, Paris, Alphonse Picard et fils, , 354 p. (lire en ligne), « Guillaume Cousinot, conseiller du duc d'Orléans, président au Parlement de Paris », p. 250-251.
- Auguste Vallet de Viriville, « Observations sur la Chronique de Cousinot », Mémoires présentés par divers savants à l'Académie des inscriptions et belles-lettres de l'Institut de France, Paris, Imprimerie impériale, t. 5, , p. 271-278 (lire en ligne).
- Auguste Vallet de Viriville, « Essais critiques sur les historiens originaux du règne de Charles VII : premier essai : chronique de Cousinot », Bibliothèque de l'École des chartes, Paris, J.-B. Dumoulin, 4e série, t. 3, , p. 1-20 ; 105-126 (lire en ligne), [suite fin].
- La Chronique de la Pucelle - Guillaume Cousinot Éditions Paradigme, Orléans 9782868780775