Guillaume Ier de La Roche
Guillaume Ier de la Roche (mort en 1287) fut duc d'Athènes de 1280 à 1287.
Duc d'Athènes | |
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Duc | |
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Naissance |
Lieu inconnu |
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Décès | Lieu inconnu |
Famille | |
Père | |
Mère |
Agnes (d) |
Fratrie |
Jean Ier de La Roche Marguerite de la Roche (d) |
Conjoint |
Hélène Comnène-Doukas (à partir de ) |
Enfant |
À la mort de son père Guy entre 1262 et 1268, il reçut la seigneurie de Livadiá en Béotie, tandis que son aîné Jean Ier de la Roche héritait du duché[1].
Dans le cadre du rapprochement entre le duché d'Athènes et la principauté byzantine de Thessalie, menacée par Constantinople vers 1272/3 (batailles de Néopatras et de Démétrias), il fut fiancé avec la fille de Jean Ier Doukas, Hélène, qu'il épousa avant 1279[N 1] ; il reçut pour sa dot des possessions en Thessalie méridionale (Lamia, Gardiki, Siderokastro, Gravia)[2].
Il succéda à son frère Jean Ier à sa mort en 1280. Il fut le premier souverain d'Athènes à porter dans les documents officiels le titre de « duc », ses prédécesseurs se qualifiant de « seigneurs »[3]. En 1282, il envoya neuf navires se joindre à la flotte de son suzerain Charles d'Anjou[4].
En 1285, tandis que Charles II de Naples, prince nominal d'Achaïe, était emprisonné, Robert d'Artois, le régent du royaume, nomma Guillaume bailli et le vicaire-général d'Achaïe ; au cours de son mandat il fit reconstruire le château de Dimatra pour défendre le nord de la Messénie des attaques du despotat de Morée qui avait reconquis précédemment l'Arcadie[5]. Il était alors le baron le plus puissant en Grèce française.
En 1286, il eut à arbitrer la succession du marquisat de Bodonitza après la mort de la marquise Isabelle Pallavicini, disputée entre le veuf de cette dernière (peut-être Antoine le Flamenc) et son cousin Thomas Pallavicini qui resta en possession de l'héritage[6].
Guillaume mourut en 1287 et son fils encore mineur Guy II de La Roche lui succéda, sous la régence d'Hélène.
Notes
modifier- Date déduite par Jacoby de la probable date de naissance de son fils (1279) qui atteint sa majorité (14 ans révolus) en 1294.
Références
modifier- Kiesewetter 2002, p. 307 note 57.
- Jacoby 1974, p. 226-227.
- Longnon 1949, p. 257-258.
- Longnon 1949, p. 258.
- Longnon 1949, p. 262.
- K. Hopf, A.E.W.K. vol 85, p. 321.
Bibliographie
modifier- (it) Andreas Kiesewetter, in Bisanzio, Venezia e il mondo franco-greco (XIII-XV secolo) pp. 289-348, , 572 p. (ISBN 9789607743220).
- David Jacoby, « Catalans, Turcs et Vénitiens en Romanie (1305-1332) : un nouveau témoignage de Marino Sanudo Torsello », Studi Medievali, Spoleto, vol. 3a serie, XV, no I, .
- Jean Longnon, L’Empire Latin de Constantinople et la Principauté de Morée, Paris, Payot, .