Haraucourt (Ardennes)
Haraucourt est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est.
Haraucourt | |
Ancienne gare d'Haraucourt. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Sedan |
Intercommunalité | Communauté de communes des Portes du Luxembourg |
Maire Mandat |
Frédéric Latour 2020-2026 |
Code postal | 08450 |
Code commune | 08211 |
Démographie | |
Gentilé | Haraucourtois, Haraucourtoises |
Population municipale |
713 hab. (2021 ) |
Densité | 62 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 37′ 23″ nord, 4° 57′ 43″ est |
Superficie | 11,53 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Sedan (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Vouziers |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier |
Géographie
modifierHaraucourt est située dans la vallée de l'Ennemane, gros ruisseau qui prend sa source sur les hauteurs de Raucourt et Flaba et se jette dans la Meuse au-delà de Remilly-Aillicourt.
Hydrographie
modifierLa commune est dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau l'Ennemane et le ruisseau du Lavoir[1],[Carte 1].
L'Ennemane, d'une longueur de 11 km, prend sa source dans la commune de Raucourt-et-Flaba et se jette dans la Meuse à Bazeilles, après avoir traversé cinq communes[2].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 000 mm, avec 14,1 jours de précipitations en janvier et 9,8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Douzy », sur la commune de Douzy à 8 km à vol d'oiseau[5], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 857,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −14,8 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Haraucourt est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sedan, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 31 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (42,3 %), forêts (37,6 %), zones agricoles hétérogènes (9,8 %), prairies (7,2 %), zones urbanisées (3 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
modifierLe nom d'Haraucourt est prononcé « Hacheraucourt » et non comme cela est écrit. Cette prononciation vient du parler ardennais et servait à l'origine à différencier à l'oral les villages voisins de Haraucourt et de Raucourt[15].
Haraucourt vient de « Harold curtis », c'est-à-dire le « domaine d'Harold » (nom de personne germanique)[16]. Ce nom du lieu désigne à l'origine une propriété foncière du Haut Moyen Âge[17].
Histoire
modifierDes traces d'occupation très anciennes ont été trouvées sur le territoire de la commune.
Le nom du village indique une présence des francs dans cette vallée de l'Ennemane.
En 1255, le comte Gaucher de Rethel accorde à Raucourt et à Haraucourt une charte, rassurant les populations et favorisant le développement de ces bourgs[18]. Au XIVe siècle, les comtes de Rethel, toujours, font fortifier Haraucourt[19].
De 1560 à 1642, Haraucourt fait partie de la principauté de Sedan. Les seigneurs et princes de Sedan mènent en effet au XVIe siècle une politique d'acquisition et de patient agrandissement de leur domaine. À la même époque, une forge existe sur place ainsi qu'un hôpital, une ancienne maladrerie, appelé "chêne des malades"[19]. Sous l'influence des princes de Sedan, le territoire devient majoritairement calviniste et subit, pendant les guerres de Religion quelques incursions des armées de la Ligue catholique, dirigée notamment par les ducs de Guise.
En 1642, la principauté de Sedan est annexée au royaume de France. Des capucins s'implantent à Raucourt et Haraucourt, considérées comme terres de mission.
Au XVIIe siècle toujours, on y brasse de la bière, comme dans un certain nombre de villages de la même vallée (Noyer-Pont Maugis).
L'industrie métallurgique y prospère au XVIIIe siècle et XIXe siècle. Certains bâtiments en témoignent aujourd'hui, tels que le lavoir de la ferme du lavoir, qui servait à laver le minerai de fer avant qu'il soit envoyé au haut-fourneau.
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].
En 2021, la commune comptait 713 habitants[Note 3], en évolution de −4,3 % par rapport à 2015 (Ardennes : −3,2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
modifierLe saint protecteur du village est saint Méen :
« Dans les Ardennes française, à Haraucourt, il y eut des nombreux pèlerinages qui attiraient des foules jusqu'à 10 000 personnes en périodes de pointes. Comme les résultats se faisaient attendre, on remplaça la petite statue du saint par une grande statue en plâtre et le pèlerinage reprit de plus belle puis périclita peu à peu. Finalement, il fut "puni" et l'on retrouva sa statue au fond d'un puits : il était décapité et on lui avait coupé les mains. Les enfants qui jouaient avec cette statue l'appelaient "Sans Mains"[27]. »
- Château d'Haraucourt appelé le château d'Aphrodite - club échangiste.
Personnalités liées à la commune
modifier- Les Goffin, maîtres des forges au XVIe siècle.[réf. nécessaire]
- Jean-Louis Baudelot (1797-1881), inventeur notamment du réfrigérant tubulaire Baudelot en 1856 (refroidisseur de moût de bière, premier pas vers la brasserie industrielle), brasseur à Haraucourt, y est mort[28],[29].
- Léon Charpentier (1859-1945), homme politique né dans la commune.
Héraldique
modifierBlason | De gueules à l'écusson d'azur bordé d'or chargé d'une tour crénelée de quatre merlons d'argent, accompagné de trois besants d'or[30]. |
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Détails | Adopté le 8 juin 1999. |
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Bernard Poplineau, Vieux parler et chansons de nos grands-pères ardennais - mémoire du patrimoine oral ardennais, Paris, Éditions CPE, 2011, (ISBN 978-2-84503-936-0).
- V.-A. Sécheret-Cellier, Études historiques sur Raucourt et Haraucourt et la région avoisinante, Paris, Le Livre d'Histoire-Lorisse, coll. « Monographies des villes et villages de France », , 493 p. (ISBN 978-2-7586-0585-0, ISSN 0993-7129).
Articles connexes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Haraucourt » sur Géoportail (consulté le 15 mai 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Fiche communale de Haraucourt », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « l'Ennemane »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Haraucourt et Douzy », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Douzy », sur la commune de Douzy - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Douzy », sur la commune de Douzy - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sedan », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Bernard Poplineau, Vieux parler et chansons de nos grands-pères ardennais, Paris, Éditions CPE, , 160 p. (ISBN 978-2-84503-936-0), p. 26
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. II : Formations non-romanes ; formations dialectales, Genève, Librairie Droz, , 684 p. (ISBN 978-2-600-00133-5, lire en ligne), p. 895 - notice 15837
- Victor Amédée Sécheret-Cellier, Études historiques sur Raucourt et Haraucourt et la région avoisinante, éditions de Sedan (1896) ; Laffitte Reprints (1980), 1896 ; réédition en 1980, 532 p.
- Louis Jeantin, Les chroniques de l'Ardenne et des Woëpvres, tome deux, Paris et Nancy, 1852 - Ouvrage en ligne.
- Pierre Congar, Jean Lecaillon et Jacques Rousseau, Sedan et le pays sedanais, Editions F.E.R.N., Paris, 1969.
- Almanach...Matot-Braine, 1879, Reims, p287.
- Conseil général des Ardennes consulté le 23 juin (fichier au format PDF)
- « Welcome to nginx! », sur cafeyn.co (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Dictons de juin », sur carmina-carmina.com (consulté le ).
- Alain Chapellier, "Jean-Louis Baudelot. Du barboteur au Baudelot.", in Terres ardennaises, revue d'histoire et géographie locales, n°102, mars 2008.
- "Le réfrigérant Baudelot" sur le blog de Dom.
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