Ingré

commune française du département du Loiret

Ingré est une commune française située dans le département du Loiret, en région Centre-Val de Loire.

Ingré
Ingré
Bâtiment de la mairie.
Blason de Ingré
Blason
Ingré
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Loiret
Arrondissement Orléans
Intercommunalité Orléans Métropole
Maire
Mandat
Christian Dumas
2020-2026
Code postal 45140
Code commune 45169
Démographie
Gentilé Ingréens[1]
Population
municipale
9 755 hab. (2021 en évolution de +11,61 % par rapport à 2015)
Densité 469 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 55′ 16″ nord, 1° 49′ 30″ est
Altitude Min. 103 m
Max. 133 m
Superficie 20,82 km2
Type Grand centre urbain
Unité urbaine Orléans
(banlieue)
Aire d'attraction Orléans
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton de Saint-Jean-de-la-Ruelle
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Ingré
Géolocalisation sur la carte : France
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Ingré
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Ingré
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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Ingré
Liens
Site web www.ingre.fr

Ingré comptait environ 8 699 habitants en 2014. Cette commune est limitrophe des villes d'Ormes, Saran, Saint-Jean-de-la-Ruelle et La Chapelle-Saint-Mesmin.

Géographie

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Localisation

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Carte de la commune d'Ingré et des communes limitrophes.

La commune se trouve au centre du département, dans le Val de Loire, une des neuf régions naturelles du Loiret[2],[3], correspondant à la partie de la vallée de la Loire située, d'amont en aval, dans les départements du Loiret, de Loir-et-Cher, d'Indre-et-Loire (région Centre-Val de Loire) et de Maine-et-Loire (région Pays de la Loire).

Elle est située à 8 km par la route (à 14 min en voiture dans des conditions normales de circulation) au nord-ouest du centre d'Orléans, dans l'aire urbaine et l'unité urbaine d'Orléans, en lisière de la région naturelle de Beauce[4].

Ingré est la deuxième commune de l'agglomération orléanaise par sa superficie, 2 082 hectares[5].

Géologie et relief

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Carte géologique de la commune de Ingré.
  • m2MSO : Marnes et sables de l'Orléanais (Burdigalien)
  • m2MCO : Marnes et calcaires de l'Orléanais (Burdigalien)
$ : Carrière à ciel ouvert

La région d’Orléans se situe dans le sud du Bassin parisien, vaste cuvette composée d’un empilement de couches sédimentaires d’origines essentiellement détritiques (issus de l’érosion d’anciennes chaînes de montagnes) et carbonatées (précipitation de carbonate de calcium). Ces dépôts s'étagent du Trias (- 250 millions d’années) au Pliocène (- 23 millions d’années) et se font surtout en contexte marin, mais aussi en milieu lacustre. Les successions de périodes glaciaires et interglaciaires au Quaternaire aboutissent à la configuration géomorphologique actuelle : altération plus ou moins profonde des roches en place, terrasses alluviales anciennes perchées sur les plateaux et incision de la vallée actuelle de la Loire[6],[7].

Les calcaires de Beauce, qui constituent le socle du territoire communal, se forment à l'Aquitanien (de - 23 à - 20,5 millions d’années). Leur partie supérieure, les marnes et calcaires de l’Orléanais (m2MCO), occupe le sud-est de la commune et une partie centrale[8]. Les marnes et sables de l’Orléanais (m2MSO), premiers dépôts burdigaliens (de – 20,44 à – 15,97 millions d'années) recouvrant les calcaires de Beauce, occupent l'ouest de la commune ainsi que des langues de territoire à l'est. Ces sables sont essentiellement composés de grains de quartz émoussés, accompagnés de feldspaths kaolinisés et friables, de silex à patine noire et de graviers calcaires particulièrement fréquents à la base de la formation[9],[8].

Fragmentés et fissurés, les calcaires peuvent être le siège de phénomènes karstiques. Les circulations préférentielles d’eaux souterraines érodent ces calcaires en profondeur et entraînent la formation de dépressions, gouffre ou dolines. Les manifestations en surface de ces fragilités ne sont pas rares dans la région orléanaise. 24 cavités ont été inventoriées par le service régional Centre du BRGM sur la commune, en octobre 2003 : 20 dolines, trois ouvrages civils et une cave (dépressions circulaires ou elliptiques liée à l'activité karstique)[10].

Le territoire communal est relativement plat puisque la dénivelée maximale est de 30 mètres. L'altitude du territoire varie en effet de 103 mètres à 133 mètres[11],[12].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[13]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 h/an) et un été peu pluvieux[14].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 677 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[13]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Fleury-les-Aubrais à 7 km à vol d'oiseau[15], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 728,8 mm[16],[17]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[18].

Statistiques 1991-2020 et records FLEURY-LES-AUB. (45) - alt : 119m, lat : 47°55'32"N, lon : 1°54'51"E
Records établis sur la période du 01-04-1975 au 31-12-2020
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,4 0,9 3 5 8,7 11,9 13,8 13,5 10,2 7,8 4,2 1,9 6,9
Température moyenne (°C) 4,3 4,8 7,9 10,6 14,3 17,7 19,9 19,8 16,1 12,3 7,6 4,8 11,7
Température maximale moyenne (°C) 7,3 8,7 12,9 16,3 19,9 23,5 26 26,1 21,9 16,7 11 7,7 16,5
Record de froid (°C)
date du record
−19
17.01.1985
−13,8
07.02.1991
−13,1
01.03.05
−4,5
11.04.03
−1
05.05.1979
0
05.06.1991
3,1
16.07.1984
4
26.08.1993
0,5
30.09.1988
−4,6
21.10.10
−11
23.11.1993
−12,8
30.12.1985
−19
1985
Record de chaleur (°C)
date du record
17
30.01.02
22,2
27.02.19
24,5
16.03.12
29,7
30.04.05
32
27.05.05
38
29.06.19
41,5
25.07.19
40,4
10.08.03
35
15.09.1982
33,1
01.10.1985
24
01.11.14
19,4
16.12.1989
41,5
2019
Précipitations (mm) 59,4 55,3 51,5 52 74,6 52,9 58,1 58,4 56,3 66,8 68,6 74,9 728,8
Source : « Fiche 45147001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base


Urbanisme

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Typologie

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Au , Ingré est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[19]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Orléans[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant 19 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[20],[21]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Orléans, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[21]. Cette aire, qui regroupe 136 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[22],[23].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (73,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (46,5 %), zones urbanisées (24,3 %), zones agricoles hétérogènes (13,9 %), forêts (7,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,5 %), prairies (0,1 %)[24].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Quartiers

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La commune est divisée en sept quartiers principaux : Les Bas-Champs, La Bigottière, Le Bourg, Coutes, Villeneuve, Le Grand-Orme, Montabuzard.

Planification

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Routes et transports

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Réseau routier principal de la commune d'Ingré (avec indication du trafic routier 2014).

Réseau routier et accès autoroutiers

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Les routes départementales 602, 802 et 2157 traversent le territoire de la commune.

Ingré est traversé par deux autoroutes : l'A10 reliant Paris à Orléans et le début de l'A71 reliant Orléans à Clermont-Ferrand. La ville est accessible par les sorties suivantes :

  • par la tangentielle d'Orléans par les sorties : D 2157 (Le Mans, Saint-Jean-de-la-Ruelle-centre, Ingré) et D 602 (Saran, Ingré) ;
  • par l'A71 : sortie 1 (Orléans-centre) ;
  • par l'A10 : sortie 14 (Orléans-Nord).

Transports en commun

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La commune est desservie par les transports en commun de deux réseaux :

La ligne B du tramway d'Orléans traverse le territoire d'Ingré sur environ 500 m, toutefois, aucune station n'y est implantée. Il faut se rendre à La Chapelle-Saint-Mesmin ou à Saint-Jean-de-la-Ruelle pour l'emprunter.

Infrastructures ferroviaires

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La gare de Villeneuve-d'Ingré est située sur le territoire de la commune.

Risques majeurs

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La commune d'Ingré est vulnérable à différents aléas naturels : climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), mouvements de terrains ou sismique (sismicité très faible). Elle est également exposée à un risque technologique : le risque de transport de matières dangereuses[25]. Entre 1989 et 2019, huit arrêtés ministériels ayant porté reconnaissance de catastrophe naturelle ont été pris pour le territoire de la commune : deux pour des inondations et coulées de boues et six pour des mouvements de terrains[26].

Risques naturels

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Le territoire de la commune peut être concerné par un risque d'effondrement de cavités souterraines non connues. Une cartographie départementale de l'inventaire des cavités souterraines et des désordres de surface a été réalisée. Il a été recensé sur la commune plusieurs effondrements de cavités[27].

Par ailleurs, le sol du territoire communal peut faire l'objet de mouvements de terrain liés à la sécheresse. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[28]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. Celui-ci a particulièrement affecté le Loiret après la canicule de l'été 2003. Une grande partie du territoire de la commune est soumise à un aléa « fort » face à ce risque, selon l'échelle définie par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM)[29].

Depuis le , la France dispose d’un nouveau zonage sismique divisant le territoire national en cinq zones de sismicité croissante[30]. La commune, à l’instar de l’ensemble du département, est concernée par un risque très faible[26].

Risques technologiques

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La commune est exposée au risque de transport de matières dangereuses, en raison du passage sur son territoire d'un gazoduc et d'un oléoduc exploité par la société Trapil[31], d'une ligne de transport ferroviaire et d'itinéraires routiers structurants supportant un fort trafic (l'autoroute A10 et l'autoroute A19)[25],[32].

Toponymie

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Les mentions ultérieures sont nombreuses : Ungregium en 22 mars 1132[33], Ingré en mars 1307[34], Ingré en juin 1314[35], Ingré au bailliage d’Orléans en mars 1318[36], Estienne Nicolay, d’Ingré, octobre 1354[37], Ingré en octobre 1391[38], Ingré en novembre 1394[39], Perrin Macias en laboureur de vignes à Ingré en juillet 1411[40], Pierre Richard vigneron d’Ingré lez Orlians en avril 1486[41], Ingré en 1740[42],[43].

Le toponyme est dérivé, selon le toponymiste Denis Jeanson, du bas latin Ingariacus, issu du nom Ingarius, une personne d’origine germanique, suivi du suffixe acus[43]. Selon Jean-Marie Cassagnes et Mariola Korsak, il s’agirait plutôt d’un Ingrad, un Franc qui aurait possédé là un vaste domaine agricole au 1er millénaire. Celui-ci aurait laissé son nom au village de cabanes dans lequel vivaient les ouvriers qui travaillaient sur son exploitation. Le propriétaire des lieux peut être arrivé vers le Ve – VIe siècle au moment des grandes invasions, ou avoir émigré vers le IIIe – IVe siècle à une époque où les gouverneurs des provinces de l'Empire encourageaient les non-romains à venir défricher et exploiter de nouvelles terres[44]. Une autre hypothèse ferait dériver le toponyme de Uni Gradus, mentionné dans un acte daté du cédant ce fief appartenant à Hugues le Grand, duc des Francs à l'abbaye de Chartres (Fiscum nostrum en vocabulo Uno Gradum le 19 juin 946[45] puis Illum fiscum cui Uni Gradus vocabulum le 17 avril 1048[46])

Histoire

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Des fouilles archéologiques ont révélé les premières traces d'habitation du Néolithique datant de 10 000 ans avant Jésus-Christ ainsi que des vestiges gallo-romains sur le site de la commune.

Sous le règne de Philippe Auguste, l'évêque de Chartres fait d'Ingré l'une de ses quatre grandes prévôtés et il en reste ainsi jusqu'à la Révolution française de 1789. On y cultive le vin essentiellement pour en faire le célèbre vinaigre d'Orléans. Les terres de cette région peu favorables aux grands crus ont malgré elles permis de confectionner un vinaigre reconnu comme l'un des meilleurs de France.

L'actuelle mairie a été inaugurée le [47].

Héraldique

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Les armes d’Ingré se blasonnent ainsi :

Écartelé au premier de gueules à une gerbe d'or liée de même ; au deuxième d'or à deux ceps de vigne de sinople passés en sautoir fruités de pourpre ; au troisième d'or à un pommier arraché de sinople fruité du champ ; au quatrième de gueules à une lyre d'or[48].

Révolution française et Empire

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Nouvelle organisation territoriale

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Le décret de l'Assemblée Nationale du décrète « il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne »[49]. En 1790, dans le cadre de la création des départements, le Loiret compte alors 367 municipalités, rattachées à 59 cantons et 7 districts[50]. La municipalité d'Ingré est rattachée au canton de Ingré et au district d'Orléans[51]. Le terme « commune », au sens de l’administration territoriale actuelle, est imposé par le décret de la Convention nationale du 10 brumaire an II () : « La Convention nationale, sur la proposition d’un membre, décrète que toutes les dénominations de ville, bourg ou village sont supprimées et que celle de commune leur est substituée »[52]. Ainsi la municipalité d'Ingré devient formellement « commune d'Ingré » en 1793[51].

Les cantons sont supprimés, en tant que découpage administratif, par une loi du , et ne conservent qu'un rôle électoral, permettant l’élection des électeurs du second degré chargés de désigner les députés[53],[54]. La Constitution du 5 fructidor an III, appliquée à partir de vendémiaire an IV (1795) supprime les districts, considérés comme des rouages administratifs liés à la Terreur, mais maintient les cantons qui acquièrent dès lors plus d'importance en retrouvant une fonction administrative[53]. Enfin, sous le Consulat, un redécoupage territorial visant à réduire le nombre de justices de paix ramène le nombre de cantons dans le Loiret de 58 à 31[Note 4],[55]. Ingré est alors rattachée au canton Ingré et à l'Arrondissement d'Orléans par arrêté du 9 vendémiaire an X ()[56],[51],[57]. En 1806, la commune est rattachée au canton d'Orléans-Nord-Ouest, un canton nouveau formé entre autres des communes de l'ancien canton d'Ingré[58]. Cette organisation va rester inchangée jusqu'en 1973 où la commune est rattachée au canton de Saint-Jean-de-la-Ruelle[59] puis en 1982 où elle est rattachée au nouveau canton d'Ingré[60].

Époque contemporaine

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Politique et administration

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Découpage territorial

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Intercommunalités

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La commune d'Ingré est membre de l'intercommunalité Orléans Métropole[21], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Orléans. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux qui sont, en 2020 : le Syndicat mixte aménagement desserte aérienne de l'Ouest du Loiret (SMAEDAOL), le Syndicat mixte des bassins versants de la Bionne et du Cens et le Syndicat mixte d'améngament hydraulique (SMAH) du bassin de la Retrêve et de son affluent le ruisseau du Renard[61].

Rattachements administratifs et électoraux

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Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement d'Orléans, au département du Loiret et à la région Centre-Val de Loire[21]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Saint-Jean-de-la-Ruelle pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[21], et de la deuxième circonscription du Loiret pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[62].

Élections municipales et communautaires

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Élections de 2020

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Tête de liste Suffrages Pourcentage CM CC
Christian Dumas 1 664 55,4 % 23 2
Guillem Leroux 1 340 44,6 % 6 1

Le conseil municipal d'Ingré, commune de plus de 1 000 habitants, est élu au scrutin proportionnel de liste à deux tours (sans aucune modification possible de la liste)[63], pour un mandat de six ans renouvelable[64]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 29[65]. Les 29 conseillers municipaux sont élus au premier tour avec un taux de participation de 46,1 %, se répartissant en vingt-trois issus de la liste conduite par Christian Dumas (PS) et six de la liste conduite par Guillem Leroux (DVC)[66].

Dans les communes 1 000 habitants et plus, les conseillers sont élus au suffrage direct à la fois pour un mandat de conseiller municipal et pour un mandat de conseiller communautaire[67]. Les 3 sièges attribués à la commune au sein d'Orléans Métropole sont élus dès le premier tour : deux issus de la liste menée par Christian Dumas et un sur la liste menée par Guillem Leroux[66].

Chronologie des maires

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1790 1791 Jean Barthélémy Chevrier   Curé
1791 1791 Jacques Bruant    
1791 1798 Georges Grimault    
1798 1798 Jean Rousseau-Berthier    
1798 1798 Charles Templier    
1798 1800 François Quetard    
1800 1813 Gabriel Lejeune    
1813 1815 Mathurin Daviau-Foullon    
1815 1816 Jean-Baptiste Grimault-Maréchal    
1816 1830 Jean-Baptiste Étienne Perdoux-Guérin    
1830 1847 Claude Audy-Didier    
1847 1848 Jean-Baptiste Grimault-Maréchal    
1848 1852 Marie-Philippe Thion-Dange    
1852 1855 François Alexandre Audy-Grimault    
1855 1895 Auguste Eugène Foullon-Darnault    
1896 1904 Philippe Groussier-Leconte    
1904 1908 Cyrille Grimault-Foucher    
1908 1926 Émile Leconte    
1926 1941 Moïse Cordonnier    
1941 1943 Joseph Derouin    
1943 1943 Marcel Philippe    
1943 1944 René Guérin    
1944 1947 Moïse Cordonnier    
1947 1963 André Foucault    
1963 1983 Lucien Feuillâtre   Garagiste
1983 1995 Lionel Boutrouche DVD Agent de direction
juin 1995 mars 2001 Guy Durand[68] (1936-2009) PS Ingénieur EDF
mars 2001 mars 2008 Christian Durox UDF Cadre de la Caisse primaire d'assurance maladie
mars 2008 En cours Christian Dumas[69],[70] PS Cadre de la fonction publique
Les données manquantes sont à compléter.

Politique de développement durable

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La ville a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2012[71].

La ville possède le label Ville fleurie ; deux fleurs lui ont été attribuées par le conseil national des villes et villages fleuris de France dans le cadre du concours des villes et villages fleuris[72].

Jumelages

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Équipements et services publics

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Enseignement

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Le lycée Maurice-Genevoix.

Ingré est situé dans l'académie d'Orléans-Tours et dans la circonscription d'Orléans Nord-Ouest. La commune possède deux écoles maternelles, deux écoles primaires, un collège et deux lycées[74] :

  • Écoles maternelles publiques Moulin-Choix et Émilie-Carles ;
  • Écoles primaires publiques Moulin-Choix et Victor-Hugo ;
  • Collège Montabuzard ;
  • Lycée d'enseignement général et technologique Maurice-Genevoix ; une annexe du lycée du Maréchal-Leclerc de Saint-Jean-de-la-Ruelle est implantée sur la commune.

Gestion de l'eau

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Eau potable

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Le service public d’eau potable est une compétence obligatoire des communes depuis l’adoption de la loi du 30 décembre 2006 sur l’eau et les milieux aquatiques[75]. La commune assurait jusqu'au la production et la distribution de l'eau potable sur le territoire communal[76]. La gestion de l’eau étant une compétence obligatoire des communautés urbaines[77] et des métropoles[78], la communauté urbaine Orléans Métropole s'est substituée à la commune pour la mise en œuvre du service public d'eau potable lors de la transformation de la communauté d'agglomération Val de Loire en communauté urbaine le , puis c'est la métropole Orléans Métropole le qui a pris cette compétence. La ville de Ingré est alimentée en eau potable par deux forages pompant l'eau dans la nappe souterraine des calcaires de Beauce : le forage de Villeneuve, mis en service en 1982 et le forage de Montabuzard, mis en service en 1946[79].

Eaux usées

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La compétence assainissement, qui recouvre obligatoirement la collecte, le transport et l’épuration des eaux usées, l’élimination des boues produites, ainsi que le contrôle des raccordements aux réseaux publics de collecte[80], est assurée depuis le par la Communauté de l'Agglomération Orléans Val de Loire, puis le par la communauté urbaine et enfin depuis le par Orléans Métropole[81].

Depuis le , Orléans Métropole exploite en régie directe les réseaux et ouvrages d'assainissement de 10 communes du territoire métropolitain dont Ingré et d'une partie d'Orléans[82]. Le réseau comprend un réseau unitaire (eaux usées + eaux pluviales) de 9 299 ml, un réseau séparatif eaux usées de 39 820 ml et un réseau d'eaux pluviales de 21 681 ml. Sur la commune, on compte 7 stations de relevage pour les eaux usées[81]. Ces stations peuvent contenir de une à quatre pompes dont les puissances peuvent varier de 1,3 kW à 140 kW (soit de 3 l/s à 450 l/s)[83].

Un zonage d'assainissement, qui délimite les zones d'assainissement collectif, les zones d'assainissement non collectif et le zonage pluvial[84] a été réalisé par l’AgglO et a été approuvé par délibération du conseil de communauté du [85]. La commune est raccordée à la station d'épuration de La Chapelle-Saint-Mesmin[86]. Cet équipement, dont la capacité est de 350 000 EH, le plus important sur le territoire d'Orléans Métropole, a été mis en service le [87] et son exploitation est assurée depuis par Véolia[82].

Gestion des déchets

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Sites de collecte, de traitement et de valorisation des déchets de la communauté urbaine d'Orléans Métropole, avec localisation de la commune d'Ingré.

La collecte, le traitement et la valorisation des déchets est une compétence exclusive de la communauté urbaine Orléans Métropole depuis 2000 (l'intercommunalité était alors communauté de communes). La collecte des déchets ménagers (résiduels[Note 5] et multimatériaux) est effectuée en porte-à-porte sur toutes les communes de la communauté urbaine. Un réseau de six déchèteries accueille les encombrants et autres déchets spécifiques (déchets verts, déchets dangereux, gravats, cartons…)[88].

Une unité de traitement permettant la valorisation énergétique (l’incinération des déchets ménagers résiduels) et la valorisation matière des autres déchets (corps creux, corps plats et multimatériaux) est en service sur la commune de Saran depuis 1996. Elle est exploitée par la société ORVADE, filiale du groupe Veolia[89].

Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[90]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[91].

En 2021, la commune comptait 9 755 habitants[Note 6], en évolution de +11,61 % par rapport à 2015 (Loiret : +1,67 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 8002 9052 8712 9592 9052 7802 7672 7142 665
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 5752 6512 6102 5292 5662 5032 5322 4112 300
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 2762 2592 1912 0022 0021 9722 1292 1752 431
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
3 2113 9734 5055 2215 8807 4507 8957 9727 885
2014 2019 2021 - - - - - -
8 4609 4829 755------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[92] puis Insee à partir de 2006[93].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

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Ingré est le siège de la chambre régionale de commerce et d'industrie Centre[94].

Les zones d'activité commerciale (ZAC) de la commune sont, au nord, la ZAC des Varannes, de Muids et au sud, le pôle d'activités Ingré - Saint-Jean-de-la-Ruelle. Depuis 2014, la ZAC des Guettes, au nord-est de la commune, s'étend le long de l'autoroute A10.

Revenus de la population et fiscalité

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En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 36 779 [95].

Culture locale et patrimoine

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Patrimoine bâti

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L'église Saint-Loup.

Manifestations

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  • La fête de la Saint-Loup, en septembre, brocante et fête foraine ;
  • Les Musicales d'Ingré sont un festival de musique se déroulant de manière annuelle en mars depuis 2003 ;
  • Les Bouquinales, en décembre, festival du livre ;

Personnalités liées à la commune

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Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  2. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine d'Orléans comprend une ville-centre et 18 communes de banlieue.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. La suppression d'un canton d'Orléans par la loi du 8 pluviôse an IX (17 février 1800) avait ramené le nombre de cantons initial de 59 à 58
  5. Les déchets ménagers résiduels comprennent les déchets obtenus après extraction des autres fractions, valorisables, de déchets.
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  2. « Les régions naturelles du Loiret », sur le site de la DDT du Loiret (consulté le ).
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  4. Les distances et temps de parcours sont issus de l'évaluateur d'itinéraires de maps.google.fr
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Voir aussi

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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Ouvrages

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  • Louis Marie Prudhomme, Dictionnaire géographique et méthodique de la République française en 120 départements, volume 1, Paris, Louis Marie Prudhomme, , 673 p. (lire en ligne).
  • Camille Bloch, Cahiers de doléances du bailliage d'Orléans pour les États généraux de 1789 - tome 1, Orléans, Ministère de l'Instruction publique, (lire en ligne)
  • Camille Bloch, Cahiers de doléances du bailliage d'Orléans pour les États généraux de 1789 - tome 2, Orléans, Ministère de l'Instruction publique, (lire en ligne)
  • Collectif, Loiret : un département à l'élégance naturelle, Paris, Christine Bonneton, , 319 p. (ISBN 978-2-86253-234-9)
  • Abbé Patron, Département du Loiret : Dictionnaire des communes, Paris, Comédit, 1991, réédition de 1870, 511 p. (ISBN 978-2-909112-01-5 et 2-909112-01-2)
  • Claude Motte, Isabelle Séguy & Christine Théré, avec la collaboration de Dominique Tixier-Basse, Communes d’hier, communes d’aujourd’hui : Les communes de la France métropolitaine, 1801-2001. Dictionnaire d’histoire administrative, Paris, Institut National d’Études Démographiques,, , 408 p. (ISBN 978-2-7332-1028-4, lire en ligne)

Rapports

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  • Rapport 2015 sur le prix et la qualité du service public d'assainissement (lire en ligne)
  • Les services publics d'eau et d'assainissement (lire en ligne)

Articles connexes

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Liens externes

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