Israël au Concours Eurovision de la chanson
Israël participe au Concours Eurovision de la chanson, depuis sa dix-huitième édition, en 1973, en tant que membre de l'UER, et l'a remporté à quatre reprises, en 1978, 1979, 1998 et 2018[1].
Israël au Concours Eurovision | |
Pays | Israël |
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Radiodiffuseur | KAN |
Émission de présélection | Hakochav HaBa L'Eurovizion (artiste) HaShir Shelanu L'Eurovizion (chanson, depuis 2020) |
Participations | |
1re participation | Eurovision 1973 |
Participations | 46 (en 2024) |
Meilleure place | 1er (en 1978, 1979, 1998 et 2018) |
Moins bonne place | 24e en demi-finale (en 2007) |
Liens externes | |
Page officielle du diffuseur | |
Page sur Eurovision.tv | |
Pour la participation la plus récente, voir : Israël au Concours Eurovision de la chanson 2024 |
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Légitimité
modifierL’Eurovision est le nom du réseau de diffusion de contenu qui permet d’assurer des retransmissions d'images entre des chaînes du monde entier et en dépit de cet intitulé, l’Eurovision ne se borne pas aux frontières européennes mais intègre tout pays membre actif de l’Union européenne de radio-télévision (UER) qui organise l’événement, qu'il se trouve en Europe ou ailleurs, ce qui est le cas d'Israël - comme d'autres pays du bassin méditerranéen[2],[3]. L'espace européen de la radiodiffusion s'étend de l'Atlantique au méridien à 40° E, et est délimité au sud par le 30e parallèle ; Jérusalem, siège officiel de la télévision israélienne, se situe à 35° E et sur le 32e parallèle[4].
Ce règlement est issu des actes de la Conférence européenne de radiodiffusion sur ondes métriques et décimétriques, qui a eu lieu à Stockholm en 1961, et qui définissent la zone européenne de radiodiffusion[5],[6].
L'Autorité de radiodiffusion d'Israël (IBA) était devenue membre de l'UER en 1957 et, à ce titre, le pays pouvait participer au concours[7],[6]. Dissoute en 2017, elle est remplacée à cette date par la Société de radiodiffusion publique israélienne (KAN), qui fait elle aussi partie de l'UER.
Participation
modifierLe pays participe donc depuis 1973 et a manqué cinq éditions du concours, en 1980, 1984, 1994, 1996 et 1997[1].
En 1980, 1984 et 1997, Israël se retira car la date du concours coïncidait avec celle de Yom Hazikaron, commémoration annuelle des victimes de guerre israéliennes[8]. En 1994, le pays fut relégué, à la suite des résultats obtenus l’année précédente[9]. Enfin, en 1996, l'UER instaura une épreuve de présélection, au terme de laquelle Israël fut éliminé[10].
Depuis l'instauration des demi-finales, en 2004, Israël a manqué sept finales du concours, en 2004, 2007, 2011, 2012, 2013, 2014 et 2022 [1].
À l'occasion de la 62e édition du Concours Eurovision de la chanson, en 2017, lors de l'annonce des points attribués par le jury national, le présentateur Ofer Nachshon annonce qu'il s'agit de la dernière participation d'Israël à ce concours, en raison de la décision du parlement de fermer la chaîne publique Aroutz 1 diffusant le programme[11]. Cependant, l'année suivante, l'UER décide d'inviter un diffuseur non-membre (situation similaire à celle de la Grèce en 2014) et la participation d'Israël est prorogée - décision menant à sa victoire en 2018[12],[13].
Résultats
modifierIsraël a remporté le concours à quatre reprises.
Première victoire : 1978
modifierLa première victoire a lieu en 1978, avec la chanson A-Ba-Ni-Bi, interprétée par Izhar Cohen et The Alphabeta[14]. A-Ba-Ni-Bi s’inspirait d’un langage imaginaire, appelé Code B, et qui avait été inventé par des enfants israéliens pour communiquer entre eux, sans être compris de leurs parents. Son principe consistait à ajouter systématiquement un « B » après chaque syllabe, en répétant la voyelle de la syllabe[15].
La responsable de la délégation israélienne Rivka Michaeli arriva sans grand espoir à Paris. Elle avait jugé la finale nationale israélienne désastreuse et les chansons qui avaient été présentées, mauvaises, A-Ba-Ni-Bi étant pour elle la moins mauvaise. La victoire de son pays lui causa donc une grande surprise[14]. Izhar Cohen, de son côté, demeura certain de sa victoire du début à la fin[16].
Cette victoire fut marquée par un record : l’attribution à cinq reprises consécutives de la note maximale[17]. Ce record fut égalé deux fois par la suite, en 1997 et en 2012.
À son retour, à Tel-Aviv, Izhar Cohen reçut un accueil triomphal. Ses admirateurs allèrent jusqu'à le porter sur leurs épaules, à travers tout l'aéroport[16]. Cependant, le déroulement et le résultat du concours posèrent problème à de nombreux télédiffuseurs d’Afrique du Nord et du Proche-Orient. Tous passèrent des spots publicitaires durant la prestation d’Israël. Puis, lorsque la victoire israélienne devint évidente, tous mirent fin prématurément à la retransmission. La Jordanie se fit particulièrement remarquer : la télévision jordanienne interrompit le déroulement du vote, pour faire un gros plan sur un bouquet de jonquilles. Le lendemain, les journaux jordaniens proclamèrent la victoire de la Belgique, qui avait en réalité terminé deuxième[18].
Deuxième victoire : 1979
modifierEn 1979, Israël l'emporte pour la deuxième fois consécutive avec la chanson Hallelujah, interprétée par Gali Atari et Milk and Honey[19].
Pour la deuxième année consécutive après sa première victoire, la chanson israélienne est lauréate du Concours de l'Eurovision.
Hallelujah remporta un énorme succès commercial partout en Europe et dans le monde[20]. Mais Gali Atari et Milk and Honey ne tardèrent pas à se séparer et à mener des carrières indépendantes[21].
Troisième victoire : 1998
modifierIsraël l'emporte pour la troisième fois en 1998, avec la chanson Diva, interprétée par Dana International[22], alors déjà très célèbre dans son pays.
Cette participation suscita immédiatement une très grande attention de la part des médias israéliens et internationaux[23]. En effet, Dana International, qui était née homme de sexe masculin, avait opéré un changement complet de genre en 1993. Elle devint ainsi la première artiste transgenre à participer au concours[22].
En Israël, les milieux politiques conservateurs et les groupements religieux orthodoxes protestèrent vivement contre ce choix. Ils le jugèrent inopportun, spécialement l'année du cinquantième anniversaire de la fondation du pays[24]. Dana International reçut dans la foulée de nombreuses menaces de mort, prises fort au sérieux par la délégation israélienne. Tous ses membres se déplacèrent donc sous la protection d’un service de sécurité pléthorique et logèrent dans le seul hôtel de Birmingham pourvu de vitres blindées. Même les robes de la chanteuse, créées par Jean-Paul Gaultier, bénéficièrent en permanence d’un garde du corps[23].
Ce fut la première victoire d’une chanson recourant entièrement à une bande-son à la place d'un orchestre et ce fut la première fois qu’un pays n’ayant pas participé l’année précédente remporta le grand prix[25].
En 2005, lors de l'émission spéciale Congratulations, Diva fut élue treizième meilleure chanson à jamais avoir été présentée au concours[26].
Quatrième victoire : 2018
modifierEnfin la quatrième victoire a lieu le au Portugal avec la chanson Toy interprétée par Netta Barzilai, devant Chypre et l'Autriche.
Autres
modifierLe pays a en outre terminé à deux reprises, à la deuxième place (en finale en 1982 et 1983) et à cinq reprises, à la troisième place (en finale en 1991 et 2023 et en demi-finale en 2015 et 2017 et 2023).
Israël n'a jamais obtenu de nul point, ni même terminé à la dernière place[1].
Pays hôte
modifierIsraël a organisé le concours à trois reprises : en 1979, 1999 et 2019.
En 1979
modifierL’évènement se déroula le samedi , au Centre de conventions Binyanei Ha'Ooma, à Jérusalem. Les présentateurs de la soirée furent Yardena Arazi et Daniel Pe'er et le directeur musical, Izhak Graziani[19].
Ce fut la première fois que le concours se tint dans une ville située en dehors du continent européen. En raison de l'hostilité à Israël des pays voisins, il était impossible de développer un réseau terrestre connecté à l'Europe ; l'édition 1979 fut donc la première de l'histoire du concours à être diffusée à tous les pays participants par satellite[27].
Ce fut la dernière fois que la finale eut lieu au mois de mars. Enfin, ce fut la première émission en couleur produite par la télévision publique israélienne.
Des groupes religieux orthodoxes manifestèrent à plusieurs reprises leur opposition à l’organisation du concours. En effet, celui-ci avait fixé un samedi, jour du shabbat, jour de repos consacré dans la religion juive[28]. Cela et le contexte international eurent pour conséquence un renforcement drastique des mesures de sécurité[29].
En 1980
modifierIsraël, qui avait organisé et remporté l'édition 1979, ne put se charger de l’organisation du concours en 1980. La télévision publique israélienne ne parvint en effet pas à rassembler les fonds nécessaires à la production d’un autre évènement international. Sollicité, le gouvernement israélien refusa toute rallonge au budget de l’IBA. L’UER se tourna alors vers l’Espagne, qui avait terminé deuxième, et le Royaume-Uni, qui avait déjà organisé le concours à six reprises. Mais tous deux refusèrent. Ce fut finalement la télévision publique néerlandaise qui accepta d’organiser le concours. Le temps étant compté, NOS réutilisa essentiellement le schéma de production de l’édition 1976, ce qui explique les nombreuses similitudes entre ces deux éditions[30]. Cependant NOS fixa la date du concours, au . Cela entraîna le désistement d’Israël, ce jour-là étant celui de Yom Hazikaron, commémoration nationale annuelle des victimes de guerre israéliennes.
Ce fut la seule fois de l’histoire du concours où un pays vainqueur ne revint pas défendre son titre l’année suivante[31].
En 1999
modifierL’évènement se déroula le samedi , à l'International Convention Center de Jérusalem. Les présentateurs de la soirée furent Dafna Dekel, Sigal Shahamon et Yigal Ravid. Ce fut la toute première fois que le concours fut présenté par trois personnes[32].
Certains experts doutèrent initialement des capacités financières de la télévision publique israélienne d’organiser l’évènement, le gouvernement israélien hésitant avant d’accorder les subsides nécessaires. En effet, les groupes de pression conservateurs, politiques et religieux, s’opposèrent vivement à cette célébration, due à la victoire l’année précédente de la chanteuse transsexuelle Dana International. Le maire de Jérusalem lui-même exprima publiquement son opposition à la venue de l’Eurovision dans sa capitale[33]. Le demeure à ce jour la date la plus tardive à laquelle fut jamais organisée le concours[34].
Le recours à un orchestre étant devenu facultatif, la télévision publique israélienne se saisit de cette opportunité pour réduire le budget de l’organisation et ne fournit tout simplement aucun orchestre aux participants. Ce fut donc la première fois dans l’histoire du concours qu’aucune musique ne fut interprétée en direct durant la retransmission et que tous les interprètes furent accompagnés d’une bande-son[32]. Pour la toute première fois aussi, le déroulement de la retransmission intégra un intervalle permettant aux télédiffuseurs qui le souhaitaient de diffuser des publicités[34].
En 2019
modifierL’évènement se déroula les 14, 16 et , à l'Expo Tel Aviv de Tel Aviv-Jaffa. Les quatre présentateurs de la soirée furent le mannequin Bar Refaeli, les animateurs Erez Tal et Assi Azar, et la journaliste Lucy Ayoub.
Netta Barzilaï, la lauréate de la session précédente, chanta sa chanson victorieuse, Toy.
Pour la première fois depuis 2013, la Green room (pièce dans laquelle les artistes attendent les résultats des votes) est installée dans une salle annexe pour des raisons de sécurité.
Faits notables
modifierEn 1973, à la suite des débuts d'Israël et de l'attentat de Munich l'année précédente, les mesures de sécurité furent considérablement renforcées. Selon le commentateur britannique Terry Wogan, le responsable de la sécurité recommanda aux spectateurs de demeurer assis durant tout le spectacle, spécialement durant les applaudissements. Cela afin d'éviter d'être abattus par les services de sécurité présents dans la salle[35].
En 1974, un an après la guerre du Kippour, la chanson Natati la haiai (I Gave Her My Life) appela à une coexistence pacifique entre Juifs et Arabes, et critiqua implicitement le Premier ministre Golda Meir pour ne pas avoir trouvé d'accord de paix avec l'Egypte. Il s'agit d'un premier exemple de chanson évoquant le conflit israélo-arabe et essayant de donner d'Israël une image plus pacifique. Il y en eut d'autres, par la suite, dans l'histoire de la participation d'Israël au concours[27].
En 1976, les participantes israéliennes, Yardena Arazi, Ruthie Holzman et Leah Lupatin, s'étaient rencontrées lors de leur service militaire, obligatoire en Israël. Après leur démobilisation, elles décidèrent de se lancer dans la chanson et formèrent le groupe Chocolat Menta Mastik (Chocolat, Menthe, Chewing-Gum)[36]. La chanson qu'elles interprétèrent au concours appela à une amélioration des relations entre Israël et ses voisins[27].
En 1982, lors de la prestation israélienne, une des danseuses accompagnant Avi Toledano heurta un micro, qui chuta dans le parterre, sans autre conséquence.
En 1983, le pays fut représenté par la chanson Hi (Alive). La chanson raconte l'histoire du peuple d'Israël en expliquant qu'il a survécu à plusieurs tentatives de le détruire[37]. Le concours avait lieu cette année-là à Munich, ce qui rendit son message encore plus puissant. Lieu de fondation du parti nazi en 1920, Munich avait également été la ville-hôte des Jeux olympiques d'été de 1972, marqués par la mort de onze athlètes israéliens, assassinés par le groupe terroriste palestinien Septembre noir.
En 1987, le ministre de la culture israélien n'apprécia que fort peu la chanson sélectionnée pour représenter son pays. Il s'agissait d'un morceau parodique, moquant l'absurdité de la vie, interprété par le duo satirique Datner & Kushnir. Le ministre menaça publiquement de démissionner, si la chanson était présentée à Bruxelles. Il ne tint cependant pas parole et Israël termina huitième[38].
En 1988, la représentante israélienne, Yardena Arazi, n'avait décidé de représenter son pays, qu'à condition d'être certaine de remporter la victoire. Après que le tirage au sort des ordres de passage eut lieu et qu'Israël eut reçu la neuvième place, Arazi alla consulter une voyante. Celle-ci lui assura que la chanson qui passerait en neuvième position remporterait à coup sûr le concours. Arazi accepta l'offre de la télévision publique israélienne et se choisit la chanson Ben Adam. Mais quelques semaines avant la finale, la chanson chypriote fut disqualifiée et Chypre, qui avait tiré la deuxième place, dut se retirer. Par conséquent, les ordres de passage furent tous avancés. Israël obtint alors la huitième place. Yardena Arazi termina finalement, septième. Quant à la fameuse neuvième place, elle échut à la Suisse et à Céline Dion, qui remportèrent la victoire, comme l'avait prédit la voyante[39].
En 1989, deux participants suscitèrent une vive controverse dans les médias, en raison de leur jeune âge. Le représentant israélien, Gili, était en effet âgé de douze ans. Quant à la représentante française, Nathalie Pâque, elle en avait à peine onze. L'UER décida alors de modifier le règlement de l'Eurovision. Dès l'année suivante, il fut imposé aux candidats d'avoir seize ans révolus, le jour du concours[40].
En 2000, la prestation des représentants israéliens, le groupe Ping Pong, suscita une vive controverse dans leur pays et ailleurs. Arrivés au refrain, les deux membres masculins du groupe s'embrassèrent sur la bouche[41]. Puis, au dernier couplet, ils brandirent des drapeaux syriens et israéliens. En fait, la chanson qui parle d'une histoire d'amour entre un Syrien et une Israélienne, n'est pas comprise car ses paroles sont en hébreu ; le groupe souhaitait promouvoir la paix entre Israël et la Syrie[42],[43].
En 2002, la représentante israélienne, Sarit Hadad interprète Light a Candle (Allume une bougie), un message d'espoir délivré quelques mois après le début de la deuxième Intifada. Certains commentateurs furent accusés d'avoir recommandé aux téléspectateurs de ne pas voter pour Israël. Cet appel au boycott aurait été lié à la situation politique au Proche-Orient et l’Opération Rempart[44]. Il s'agissait en réalité d'une mauvaise interprétation de leurs propos. Le commentateur belge, Jean-Pierre Hautier, se retrouva ainsi pris dans la controverse. Pour le disculper, la télévision publique belge francophone dut fournir les enregistrements de la retransmission au ministère belge des affaires étrangères[45].
En 2007, Israël fut représenté par la chanson Push the Button (Appuie sur le bouton), qui pouvait être interprété comme une protestation contre le programme nucléaire iranien menaçant l'Etat hébreu[27].
En 2009, les représentantes israéliennes étaient les chanteuses Noa et Mira Awad. La première avait déjà remporté de grands succès commerciaux auparavant. Quant à la seconde, elle devint la toute première arabe israélienne à représenter son pays. Leur chanson, There Must Be Another Way, était un appel à la paix entre Israéliens et Palestiniens[46]. Ce fut la deuxième fois dans l'histoire du concours qu'une chanson fut interprétée en arabe, après celle ayant représenté le Maroc, en 1980. Awad fit l'objet de critiques l'accusant de trahir ses origines arabes en représentant Israël an concours[27].
En 2018, alors que des manifestants ayant amené des bannières pro-palestiniennes sur le lieu du concours de chansons à Lisbonne essayaient vainement de les déployer pour boycotter la participation israélienne, un journaliste publie la liste détaillant les capitales de tous les pays avec le nom, le sexe et la profession de la personne présentant les votes de chaque pays, alors que pour Israël, le document précise que « seul Israël doit être mentionné » et non sa capitale. Partant, la ministre israélienne de la Culture et des Sports, Miri Regev, a protesté contre le fait que la présentatrice israélienne Lucy Ayoub[47]se soit exprimée en arabe lors de la retransmission en direct alors que la langue officielle d'Israël est l'hébreu, et n'ait effectivement pas mentionné sa capitale Jérusalem, contrairement à la présentation de tous les autres pays en lice[48],[49].
En 2019, pour éviter l'aggravation de la polémique[50],[51],[52] et malgré le fait que Jérusalem avait déjà été la capitale d'accueil de l'Eurovision de 1979[53] et celui de 1999[54], c'est Tel Aviv et non Jérusalem qui est désignée l'année suivante comme la ville hôtesse du concours de l'Eurovision 2019 pour sa 64e édition[55]. À cette occasion, parmi les signes de protestation contre la tenue en Israël du concours, l'Islande envoie Hatari, un groupe électro-punk qui, vêtu de tenues évoquant le sado-masochisme, chante une chanson intitulée La haine va triompher[43].
Représentants
modifierAnnée | Artiste(s) | Chanson | Langue(s) | Traduction française | Finale | Demi-finale | ||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Place | Points | Place | Points | |||||
1973 | Ilanit | Ey sham (en) | Hébreu | Quelque part | 04 | 97 | ||
1974 | Kaveret (en) | Natati la khayay (en) | Hébreu | Je lui ai donné ma vie | 07 | 11 | ||
1975 | Shlomo Artzi | At va'ani | Hébreu | Toi et moi | 11 | 40 | ||
1976 | Chocolate Menta Mastik | Emor shalom | Hébreu | Dis bonjour | 06 | 77 | ||
1977 | Ilanit | Ahava hi shir leshnayim (he) | Hébreu | L'amour est une chanson pour deux | 11 | 49 | ||
1978 | Izhar Cohen & The Alphabeta | A-Ba-Ni-Bi | Hébreu | Je t'aime | 01 | 157 | ||
1979 | Gali Atari & Milk and Honey | Hallelujah | Hébreu | Alléluia | 01 | 125 | ||
Retrait en 1980. | ||||||||
1981 | Habibi (en) | Halayla (he) | Hébreu | Ce soir | 07 | 56 | ||
1982 | Avi Toledano (en) | Hora (he) | Hébreu | Hora | 02 | 100 | ||
1983 | Ofra Haza | Hai (he) | Hébreu | En vie | 02 | 136 | ||
Retrait en 1984. | ||||||||
1985 | Izhar Cohen | Olé, Olé (he) | Hébreu | - | 05 | 93 | ||
1986 | Moti Giladi (en) & Sarai Tzuriel (he) | Yavoh yom (he) | Hébreu | Un jour viendra | 19 | 07 | ||
1987 | Lazy Bums (he) | Shir habatlanim | Hébreu | La chanson des fainéants | 08 | 73 | ||
1988 | Yardena Arazi | Ben adam (he) | Hébreu | L'être humain | 07 | 85 | ||
1989 | Gili (he) & Galit (he) | Derech hamelech | Hébreu | La voie du roi | 12 | 50 | ||
1990 | Rita | Shara barkhovot (he) | Hébreu | En chantant dans les rues | 18 | 16 | ||
1991 | Duo Datz (en) | Kan | Hébreu | Ici | 03 | 139 | ||
1992 | Dafna Dekel (en) | Ze rak sport (he) | Hébreu | Ce n'est que du sport | 06 | 85 | ||
1993 | Lehakat Shiru (en) | Shiru (he) | Hébreu, anglais | Chante | 24 | 04 | ||
Relégation en 1994. | ||||||||
1995 | Liora (he) | Amen (he) | Hébreu | - | 08 | 81 | ||
1996 | Galit Bell (he) | Shalom olam (he) | Hébreu | Salut, monde | 28 | 12 | ||
Retrait en 1997. | ||||||||
1998 | Dana International | Diva | Hébreu | - | 01 | 172 | ||
1999 | Eden | Yom huledet (en) (Happy Birthday) | Hébreu, anglais | Joyeux anniversaire | 05 | 93 | ||
2000 | Ping Pong (en) | Sameyakh (en) | Hébreu | Sois heureux | 22 | 07 | ||
2001 | Tal Sondak (en) | En davar (he) | Hébreu | Peu importe | 16 | 25 | ||
2002 | Sarit Hadad | Light a Candle (he) | Hébreu, anglais | Allume une bougie | 12 | 37 | ||
2003 | Lior Narkis | Words for Love | Hébreu, anglais | Des mots pour l'amour | 19 | 17 | ||
2004 | David D'Or (en) | Leha'amin (he) | Hébreu, anglais | Croire | 11 | 57 | ||
2005 | Shiri Maymon | Hasheket shenish'ar | Anglais, hébreu | Le silence qui demeure | 04 | 154 | 07 | 158 |
2006 | Eddie Butler | Together We Are One (he) | Anglais, hébreu | Ensemble, nous ne sommes qu'un | 23 | 04 | ||
2007 | Teapacks | Push the Button (en) | Anglais, français, hébreu | Pousse le bouton | 24 | 17 | ||
2008 | Boaz Mauda | The Fire in Your Eyes (he) | Hébreu, anglais | Le feu dans tes yeux | 09 | 124 | 05 | 104 |
2009 | Noa & Mira Awad | There Must Be Another Way | Anglais, hébreu, arabe | Il doit y avoir une autre façon | 16 | 53 | 07 | 75 |
2010 | Harel Skaat | Milim | Hébreu | Des mots | 14 | 71 | 08 | 71 |
2011 | Dana International | Ding Dong | Hébreu, anglais | - | 15 | 38 | ||
2012 | Izabo | Time | Anglais, hébreu | Temps | 13 | 33 | ||
2013 | Moran Mazor | Rak bishvilo | Hébreu | Rien que pour lui | 14 | 40 | ||
2014 | Mei Feingold | Same Heart (he) | Anglais, hébreu | Même cœur | 14 | 19 | ||
2015 | Nadav Guedj | Golden Boy | Anglais | Garçon en or | 09 | 97 | 03 | 151 |
2016 | Hovi Star | Made of Stars | Anglais | Faits d'étoiles | 14 | 135 | 07 | 147 |
2017 | Imri Ziv | I Feel Alive | Anglais | Je me sens en vie | 23 | 39 | 03 | 207 |
2018 | Netta Barzilai | Toy | Anglais, hébreu | Jouet | 01 | 529 | 01 | 283 |
2019 | Kobi Marimi | Home | Anglais | Maison | 23 | 35 | ||
2020 | Eden Alene | Feker Libi | Anglais, amharique, arabe, hébreu | Aime mon cœur | Concours annulé à la suite de la pandémie de Covid-19. | |||
2021 | Set Me Free | Anglais, hébreu | Délivre-moi | 17 | 93 | 05 | 192 | |
2022 | Michael Ben David | I. M. (en) | Anglais | Je suis | 13 | 61 | ||
2023 | Noa Kirel | Unicorn (en) | Anglais, hébreu | Licorne | 03 | 362 | 03 | 127 |
2024 | Eden Golan | Hurricane | Anglais, hébreu | Ouragan | 05 | 375 | 01 | 194 |
2025 |
- Première place
- Deuxième place
- Troisième place
- Dernière place
Qualification automatique en finale
Élimination en demi-finale
Galerie
modifier-
Chocolate Menta Mastik à la Haye (1976).
-
David D'Or à Istanbul (2004)
-
Boaz Mauda à Belgrade (2008)
-
Harel Skaat à Oslo (2010)
-
Moran Mazor à Malmö (2013)
-
Mei Feingold à Copenhague (2014)
-
Nadav Guedj à Vienne (2015)
-
Michael Ben David à Turin (2022)
-
Eden Golan à Malmö (2024)
Chefs d'orchestre, commentateurs et porte-paroles
modifierHistorique de vote
modifierDepuis 1975, Israël a attribué en finale le plus de points à :
Rang | Pays | Points |
---|---|---|
1 | Suède | 197 |
2 | France | 177 |
3 | Ukraine | 167 |
4 | Royaume-Uni | 166 |
5 | Russie | 151 |
6 | Espagne | 128 |
7 | Pays-Bas | 120 |
8 | Norvège | 114 |
9 | Italie | 111 |
10 | Danemark | 109 |
Depuis 1975, Israël a reçu en finale le plus de points de la part de :
Rang | Pays | Points |
---|---|---|
1 | France | 247 |
2 | Finlande | 166 |
3 | Suisse | 155 |
4 | Allemagne | 154 |
Pays-Bas | ||
6 | Royaume-Uni | 153 |
7 | Belgique | 150 |
Espagne | ||
9 | Portugal | 139 |
10 | Norvège | 138 |
12 Points
modifierLégende
- Vainqueur - Israël a donné 12 points à la chanson victorieuse / Israël a reçu 12 points et a gagné le concours
- 2e place - Israël a donné 12 points à la chanson arrivée à la seconde place / Israël a reçu 12 points et est arrivée deuxième
- 3e place - Israël a donné 12 points à la chanson arrivée à la troisième place / Israël a reçu 12 points et est arrivée troisième
- Qualifiée - Israël a donné 12 points à une chanson parvenue à se qualifier pour la finale / Israël a reçu 12 points et s'est qualifiée pour la finale
- Non-qualifiée - Israël a donné 12 points à une chanson éliminée durant les demi-finales / Israël a reçu 12 points mais n'est pas parvenue à se qualifier pour la finale
Bibliographie
modifier- (en) John Kennedy O'Connor (en), The Eurovision Song Contest. 50 Years. The Official History, Londres, Carlton Books Limited (en), .
- Jean-Pierre Hautier, La folie de l’Eurovision, Bruxelles, Éditions de l’Arbre, .
- (en) Jan Feddersen (de) et Ivor Lyttle, Congratulations. 50 Years of The Eurovision Song Contest. The Official DVD. 1956-1980, Copenhague, CMC Entertainement (da), .
Références
modifier- (en) « Israel », sur Eurovision.tv (consulté le )
- « «Je m'énerve pas, j'explique»... Pourquoi Israël participe à l'Eurovision », sur www.20minutes.fr (consulté le )
- François Coulaud, « Eurovision : mais au fait pourquoi Israël fait le concours de l'Eurovision - Télé Star », sur www.telestar.fr, (consulté le )
- (en) « Israel is not in Europe, so why is it allowed to enter the Eurovision Song Contest? », sur www.theguardian.com (consulté le )
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