Ithyphallique

qui est pourvu d’un pénis en érection

Ithyphallique est un adjectif qui caractérise celui qui a un phallus (pénis en érection). Ce terme s'applique surtout à des représentations, le plus souvent de façon symbolique.

Gravure rupestre de Tanum montrant des personnages ithyphalliques : ces guerriers de l'âge du bronze scandinave, équipés de boucliers et d'épées, s'affrontent à la hache.

Représentations ithyphalliques

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  • Parmi les figurations pariétales de la grotte de Lascaux (culture du paléolithique supérieur), la scène du Puits comporte un homme au sexe érigé, entre un bison et un rhinocéros.
  • Dans la mythologie égyptienne, le dieu Min est représenté ithyphallique, en tant que dispensateur du pouvoir sexuel. C'est là un signe de fertilité et de fécondité.
  • Dans la mythologie grecque, c'est Priape qui est représenté de cette façon. Mais un grand nombre de monnaies archaïques montrent d’autres personnages ou animaux en érection : des satyres (à Thasos et à Lété), des ânes (à Mendé), des termes (à Amphipolis, à Corinthe, à Sestus), Silène (à Naxos), Pan (à Abdère), Hermès (à Imbros), Phalantos (à Tarente), et même Zeus (à Corinthe). Les colonnes ou piliers hermaïques (du dieu Hermès, protecteur des voyageurs), installées à la croisée des chemins, étaient fréquemment ithyphalles, pour les mêmes raisons de protection. À Délos, le temple de Dionysos, un stibadeïon, était entouré de colonnes ithyphalliques, mutilées depuis, dont seules les bases ont survécu.
  • Dans la mythologie romaine, cette divinité se nomme Mutunus Tutunus[1], bien qu'il soit souvent cité sous le nom Priape. On reconnaît Priape par son gigantesque pénis constamment en érection.

On appelle ithyphalle une amulette de forme phallique ou une représentation de phallus que l'on portait autour du cou chez les Romains, notamment les enfants. Ces amulettes avaient une fonction apotropaïque, c'est-à-dire qu'elles protégeaient du mauvais œil ou du mauvais sort. Cette fonction de protection était partagée par les phallus, parfois ailés ou munis de clochettes (tintinnabulum), que les Romains suspendaient à l'entrée des maisons, dont on peut voir des exemples au musée archéologique national de Naples.


  • Dans la mythologie hindoue, le lingam ou linga (en sanskrit लिङ्गं, liṅgaṃ, « signe ») est un objet dressé, souvent d'apparence phallique, représentation de Shiva et de l'énergie masculine[2].
  • Dans la mythologie japonaise, le Kanamara Matsuri (かなまら祭り?, fête du pénis de fer) est une fête de la religion shinto qui se déroule chaque année à Kawasaki pour célébrer la fertilité. Hōnen Matsuri est une autre célébration du phallus au Japon.

Littérature

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On retrouve également le terme « ithyphallique » dans le poème d'Arthur Rimbaud Le Cœur supplicié :

« Ithyphalliques et pioupiesques
Leurs insultes l'ont dépravé ;
À la vesprée, ils font des fresques
Ithyphalliques et pioupiesques ;
Ô flots abracadabrantesques,
Prenez mon cœur, qu'il soit sauvé !
Ithyphalliques et pioupiesques
Leurs insultes l'ont dépravé ! »

— Arthur Rimbaud, Le Cœur supplicié, poésie 1870-1871

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Dumas et Fürdös 2012, p. 36
  2. Dictionnary of Hinduism par W.J. Johnson publié par Oxford University Press, page 93, (ISBN 9780198610250)
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Note 2