Javier Fernández Fernández

personnalité politique espagnole

Javier Fernández Fernández, né le à Mieres, est un homme politique espagnol membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).

Javier Fernández
Illustration.
Javier Fernández, en .
Fonctions
Président de la principauté des Asturies

(7 ans, 1 mois et 25 jours)
Gouvernement Fernández I et II
Législature IXe et Xe
Coalition FSA-PSOE
Prédécesseur Francisco Álvarez-Cascos
Successeur Adrián Barbón
Président de la direction provisoire du Parti socialiste ouvrier espagnol

(8 mois et 17 jours)
Prédécesseur Pedro Sánchez
(secrétaire général)
Micaela Navarro
(présidente)
Successeur Pedro Sánchez
(secrétaire général)
Cristina Narbona
(présidente)
Secrétaire général de la Fédération socialiste asturienne-PSOE

(16 ans, 10 mois et 27 jours)
Prédécesseur Luis Martínez Noval
Successeur Adrián Barbón
Sénateur aux Cortes Generales

(8 ans, 10 mois et 11 jours)
Élection 10 juillet 2003
Réélection 18 juillet 2007
20 juillet 2011
Circonscription Asturies (désigné)
Législature VIIe, VIIIe, IXe et Xe
Groupe politique Socialiste
Député aux Cortes Generales

(3 ans, 3 mois et 25 jours)
Élection
Circonscription Asturies
Législature VIe
Groupe politique Socialiste
Successeur José Alberto Pérez
Biographie
Nom de naissance Javier Fernández Fernández
Date de naissance (76 ans)
Lieu de naissance Mieres (Espagne)
Parti politique PSOE
Diplômé de École des mines d'Oviedo
École technique supérieure
des ingénieurs des mines
et de l'énergie de Madrid
Profession Ingénieur des mines

Javier Fernández Fernández
Présidents des Asturies

Il est président de la principauté des Asturies entre 2012 et 2019.

Biographie

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Études et débuts professionnels

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Il étudie le génie supérieur des mines à l'École des mines d'Oviedo, puis à l'École technique supérieure des ingénieurs des mines et de l'énergie de Madrid. En 1978, il ouvre avec deux collègues un bureau d'études techniques à Gijón.

Parcours dans la fonction publique

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En 1985, il passe avec succès le concours du corps des ingénieurs des mines du ministère de l'Industrie et de l'Énergie. Il se voit alors affecté en Cantabrie.

Adhérent du PSOE à compter de 1987, il est nommé directeur des Mines et de l'Énergie de la principauté des Asturies en 1991. Il est relevé de ses fonctions au bout de quatre ans, avec l'arrivée au pouvoir du Parti populaire (PP).

Député au Congrès

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À l'occasion des élections législatives anticipées du 3 mars 1996, il est investi en quatrième position sur la liste du PSOE dans les Asturies[1].

Élu au Congrès des députés, il est membre de la commission de l'Industrie, de l'Énergie et du Tourisme, et de la commission des Infrastructures, où il est même porte-parole adjoint du groupe socialiste à partir de [2].

Il démissionne le , et devient dès le lendemain conseiller à l'Industrie, au Commerce et au Tourisme du gouvernement des Asturies, présidé par le socialiste Vicente Álvarez Areces.

Secrétaire général de la FSA-PSOE

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Lors du XXVIIIe congrès de la Fédération socialiste asturienne-PSOE (FSA-PSOE), il décide de se présenter au secrétariat général, à la suite du renoncement de Luis Martínez Noval. Issu de l'aile gauche du parti et soutenu par la commission exécutive sortante, il se trouve opposé à Álvaro Álvarez, appuyé par le président du gouvernement régional. À l'issue du vote du , il totalise 215 voix de délégués, contre 194 à son concurrent, soit 52,6 % des suffrages[3]. Il échoue à réussir la synthèse et la rénovation promises, aussi la liste de la commission exécutive, qu'il soumet le lendemain, ne recueille que 48 % de voix favorables, contre 52 % d'abstentions[4]. Il démissionne six jours plus tard de ses fonctions gouvernementales.

Après les élections régionales du , il est désigné sénateur par la Junte générale. Il intègre la commission de l'Environnement, dont il est le deuxième secrétaire, et la commission générale des communautés autonomes[5]. À la suite des élections sénatoriales du 14 mars 2004, il devient membre de la députation permanente et premier vice-président de la commission de l'Économie et des Finances[6]. Au mois de juillet suivant, il est confirmé à la tête de la FSA-PSOE avec 92,5 % des suffrages des délégués[7].

Élu député à la Junte générale lors du scrutin du , il est à nouveau désigné sénateur et reconduit dans ses différentes fonctions. Une fois les élections sénatoriales du 9 mars 2008 passées, il est maintenu à la députation permanente et prend la présidence de la commission du Règlement[8].

L'échec des élections de 2011

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Au mois d', il est investi candidat à la présidence de la principauté, après trois mandats de Vicente Álvarez Areces. Le jour de l'élection, le , la FSA-PSOE totalise 30,7 % des voix et 15 députés sur 45, contre 30,5 % et 16 élus au Forum des Asturies (FAC) de l'ancien cadre du PP Francisco Álvarez-Cascos. Le centre droit totalisant 26 sièges à la Junte générale, il ne présente pas au vote d'investiture et Álvarez-Cascos s'installe au pouvoir. Réélu sénateur le , il renonce à récupérer son siège après que le Sénat a été dissous, en septembre.

Président des Asturies

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À la fin de l'année 2011, Francisco Álvarez-Cascos échoue à faire approuver son budget, conduisant au déclenchement de nouvelles élections, convoquées le 25 mars. Au cours de ce scrutin anticipé, la FSA-PSOE remporte 32 % des voix et 17 députés, nettement devant le FAC qui recueille 24,8 % des suffrages et 12 élus.

Ayant négocié le soutien de la Gauche unie (IU) et d'Union, progrès et démocratie (UPyD), Javier Fernández est investi président de la principauté des Asturies par 23 voix contre 22 abstentions le suivant[9]. Il est officiellement nommé deux jours plus tard[10]. Il nomme un gouvernement de cinq femmes et trois hommes[11], auquel IU refuse finalement de participer, bien qu'il lui ait offert deux départements exécutifs, en conséquence du vote de ses militants[12].

Lors de l'élection du 24 mai 2015, les socialistes reculent à 26,5 % des voix et 14 élus. Sans négocier l'appui des autres forces de gauche, il se présente au premier vote d'investiture, pour lequel la majorité absolue est requise. Le 1er juillet, il remporte 14 voix, contre 11 pour Mercedes Fernández, du Parti populaire, et 9 pour Emilio León, de Podemos[13]. Au cours du deuxième vote, organisé le , le FAC passe de l'abstention au vote en faveur de la candidate du PP, ce qui conduit à une égalité avec 14 voix pour chaque prétendant[14]. Il obtient finalement l'investiture le , par 19 voix en sa faveur, provenant de la FSA-PSOE et de la Gauche unie (IU), contre 14 à Mercedes Fernández et 12 abstentions, de Podemos et Ciudadanos[15].

Chef provisoire du PSOE

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Le , le secrétaire général du PSOE Pedro Sánchez démissionne après une semaine de vive tension et alors que le comité fédéral a refusé de convoquer un congrès extraordinaire au mois de . Javier Fernández est alors choisi pour présider la direction provisoire (en espagnol : comisión gestora) qui remplacera la commission exécutive fédérale jusqu'à la tenue du prochain congrès du PSOE, étant perçu comme une référence morale au sein du parti[16]. Il est élu par acclamation et constitue une équipe de neuf membres au sein de laquelle la moitié des fédérations est représentée[17].

Notes et références

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  1. (es) « Candidaturas presentadas para las elecciones al Congreso de los Diputados y al Senado, convocadas por Real Decreto 1/1996 de 8 de enero. », Bulletin officiel de l'État, publié le 31 janvier 1996
  2. (es) « Fernández Fernández, Javier », fiche biographique de la VIe législature, site du Congrès des députés
  3. (es) « Los guerristas ganan el congreso del PSOE asturiano con el 52% », El País, le
  4. (es) « Los guerristas se hacen con el control absoluto del PSOE asturiano tras un congreso nada integrador », El País, le
  5. (es) « Fernández Fernández, Javier », fiche biographique de la VIIe législature, site du Sénat
  6. (es) « Fernández Fernández, Javier », fiche biographique de la VIIIe législature, site du Sénat
  7. (es) « Simancas, reelegido secretario general de los socialistas madrileños con casi un 90% de los votos », El País, le
  8. (es) « Fernández Fernández, Javier », fiche biographique de la IXe législature, site du Sénat
  9. (es) « Fernández pedirá a Montoro más tiempo para el plan de ajuste de Asturias », El País, le
  10. (es) « Real Decreto 835/2012, de 24 de mayo, por el que se nombra Presidente del Principado de Asturias a don Javier Fernández Fernández. », Bulletin officiel de l'État, publié le 25 mai 2012
  11. (es) « Javier Fernández nombra un Gobierno formado por cinco mujeres y tres hombres », El País, le
  12. (es) « IU rechaza entrar en el Gobierno de Asturias para no implicarse en los recortes », El País, le
  13. (es) « Javier Fernández será investido presidente el viernes » « Copie archivée » (version du sur Internet Archive), Asturias 24, le
  14. (es) « Foro cambia su voto y provoca un empate entre el PSOE y PP por la presidencia de Asturias », 20 minutos, le
  15. (es) « El socialista Fernández gobernará Asturias », El País, le
  16. (es) José Marcos, « Javier Fernández presidirá la gestora tras la renuncia de Pedro Sánchez », sur elpais.com/, (consulté le ).
  17. (es) Gonzalo Cortizo, « Javier Fernández dirigirá la gestora del PSOE », sur eldiario.es/, (consulté le ).

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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  • Fiche sur le site du Congrès des députés : VIe législature.
  • Fiche sur le site du Sénat : VIIe, VIIIe, IXe et Xe législatures.
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