Jean-Désiré Ringel d'Illzach
Jean-Désiré Ringel d'Illzach, pseudonyme de Jean-Désiré Ringel, né à Illzach (Haut-Rhin) le et mort à Strasbourg le , est un sculpteur, médailleur, dessinateur et graveur français.
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Biographie
modifierÉlève de François Jouffroy et d'Alexandre Falguière à l'École des beaux-arts de Paris[1],
il se fait connaître pour ses médaillons en matériaux divers (bronze, terre cuite, grès, pâte de verre) où sont portraiturées un grand nombre de personnalités du monde artistique, littéraire, politique et scientifique de son temps, depuis Charles Gounod, Sarah Bernhardt et Auguste Rodin jusqu'à Étienne Arago, Louis Pasteur et Camille Flammarion en passant par Nathaniel Hawthorne, Ernest Renan et Victor Hugo, Ferdinand de Lesseps, Jules Grévy et Léon Gambetta.
Établi dans son atelier parisien de rue Chardon-Lagache, il n'a cessé d'expérimenter des procédés nouveaux pour couler les métaux et les matières vitrifiables. Il obtient ainsi des émaux agglomérés semblables à des pierres précieuses, aux tonalités étranges[2]. Certains de ses masques, comme celui de Maurice Rollinat, sont en cire polychrome. Comme d'autres de ses œuvres, il la reproduit ensuite sous forme d'eau-forte ou de lithographie.
Certains de ses travaux décoratifs en fonte, notamment des masques et des hippocampes fortement stylisés, ornent les balcons et les murs du Castel Béranger (1895-1898) d’Hector Guimard.
Le musée d'Art moderne et contemporain de Strasbourg conserve son portrait dessiné en 1868 par Louis-Ernest Barrias[3].
Famille
modifierJean-Désiré Ringel d'Illzach est le frère aîné du :
- peintre Jules Guillaume Auguste Ringel, né le 6 février 1855 à Diemeringen et massacré le 27 avril 1882 en Argentine avec l'explorateur Jules Crevaux ;
- sculpteur Maximilien Victor Ringel, né en 1859.
Œuvre
modifierUne partie de son œuvre sculpté s'inspire de la musique, comme sa série de statues allégoriques représentant les neuf symphonies de Beethoven, ou encore cette statue polychrome évoquant la Marche de Rákóczy de Berlioz, exposée à la deuxième Biennale de Venise en 1897[4] (Châteauroux, hôtel Bertrand).
Œuvres dans les collections publiques
modifier- Bordeaux, musée des beaux-arts.
- Châteauroux, hôtel Bertrand : Marche de Rákóczy, plâtre polychrome.
- Paris :
- cimetière du Père-Lachaise (6e Division) : Jean-Jacques Weiss, buste en marbre ornant sa tombe.
- Strasbourg, musée d'art moderne et contemporain.
-
Marche de Rakoczy, plâtre polychrome, Châteauroux, hôtel Bertrand.
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Saint Bernard prêchant la croisade (1887), palais des beaux-arts de Lille.
-
Portrait de Sarah Bernhardt en buste (1895), cire polychrome, musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg.
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Crédulité (1895), plâtre teinté (vers 1900), musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg[6].
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Le Singe et le dauphin (1903), musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg[7].
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Condottiere (1891)[8].
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Jean Richepin (1892)[9].
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Maurice Rollinat (1894)[10].
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La Symphonie pastorale (1897)[11].
Notes et références
modifier- Grove Dictionary of Art. Selon cette même source, il fut également élève d'Ernst Hähnel à la Hochschule für Bildende Künste de Dresde.
- L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, col. « 797-797 », 7 mai 1901.
- Musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg, Portrait de Jean-Désiré Ringel d'Illzach dans les collections
- (en) Catalog of the Venice Biennale: esposizione internazionale d'arte delle Città di Venezia, second exhibition, 1897, New York, Arno Press, 1971, p. 36.
- Notice no 00160001782, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
- Notice no 00160001788, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
- Notice no 00160006041, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
- Revue L'Artiste de juillet 1891.
- Revue L'Artiste de juillet 1892.
- Revue L'Artiste de juillet 1894.
- Revue L'Artiste de juillet 1897.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Paul Leroi, « Ringel, statuaire, médailleur, dessinateur et aquafortiste », L'Art, 1885.
- Maurice Guillemot, « Notes artistiques, Ringel d'Illzach », Revue monégasque, .
- Anselme Laugel, « Biographies alsaciennes. IV Ringel d'Illzach », Revue Alsacienne Illustrée, 1900.
- (de) Theodor Knorr, Ringel-Illzach : ein elsässischer Bildner, Dusseldorf, 1905.
- Gaston Kern, À la mémoire de Ringel d'Illzach, Strasbourg, 1919.
- Jean-Luc Olivié, « Ringel, un sculpteur et la céramique, à Paris et à Strasbourg », Strasbourg 1900 : naissance d'une capitale, actes du colloque, musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg, 1-, Somogy, Paris, musées de Strasbourg, Strasbourg, 2000, p. 84-91 (ISBN 2-85056-387-0).
- Jean-Luc Olivié, État des recherches sur un sculpteur inconnu du XIXe siècle : Ringel d'Illzach 1847-1916, mémoire de maîtrise d'Histoire de l'art, Université Paris 1, 1981, 124 p.
- « Un vase monumental de Ringel d’Illzach entre au Getty Museum », La Tribune de l'art, .
Liens externes
modifier- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- « Jean-Désiré Ringel d'Illzach » sur la base Joconde.