Jean-Marie Proslier

acteur français

Jean-Marie Proslier est un comédien, humoriste et écrivain français, né le à Montargis (Loiret) et mort le à Évreux (Eure)[1]. Cantonné à des rôles mineurs au cinéma, il manifeste un talent comique dans des sketches et même des spots publicitaires. En effet, son personnage le plus connu encore au xxie siècle est sans doute celui de Solcarlus, dans le film publicitaire Le Péplum promouvant le détergent Terra de S. C. Johnson et réalisé par Dino Risi[2].

Jean-Marie Proslier
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Biographie
Naissance
Décès
(à 69 ans)
Évreux (Eure)
Sépulture
Nom de naissance
Jean-Marie Léon Théodore Proslier
Nationalité
Activité
Période d'activité
Autres informations
Distinction

Biographie

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Jeunesse

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Né dans une famille modeste, Jean-Marie Proslier étudie à Montargis, à l'école privée Saint-Louis[3].

Après la Seconde Guerre mondiale, il fonde un journal satirique local intitulé Le Libérateur du Gâtinais, dont il s'improvise rédacteur en chef[4].

Carrière artistique et littéraire

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Ayant interrompu des études de lettres, il exerce plusieurs petits métiers tels que balayeur ou vendeur dans un grand magasin. Durant les années 1950, il débute dans le monde du spectacle. Au cabaret parisien Les Trois Baudets, il chante quelques-unes de ses œuvres.

Sa vie professionnelle évolue désormais sur scène :

  • cabarets, où il monte des sketches ;
  • théâtre, où il joue dans des opérettes ;
  • cinéma, où il n'obtient que des rôles secondaires voire mineurs, dits « de troisième couteau ».
 
Jean-Marie Proslier présente de nombreux spectacles à l'Olympia.

Aux théâtres parisiens du Châtelet et de Mogador, il incarne le « petit gros débonnaire » dans de nombreuses opérettes parmi lesquelles No, No, Nanette ; Le Pays du sourire ; Un rêve de valses.

À l'Olympia il présente durant de nombreuses années des spectacles organisés par le directeur Bruno Coquatrix, dont la dernière revue de Joséphine Baker[5],[6].

Durant les années 1970 et 1980 il gagne en notoriété en participant assez régulièrement, aux côtés d'autres artistes, à diverses émissions télévisées de divertissement ou de variétés :

Au cinéma sa carrière ressemble à celle de son ami Paul Préboist : il apparaît dans un grand nombre de films modestes, en seconds rôles, pour rarement plus de cinq minutes ; bien souvent il n'est même qu'une simple silhouette, un « troisième couteau ». Après 1985, une fois passée la vogue des films « franchouillards » à petit budget où ont excellé des réalisateurs tels Richard Balducci, Max Pécas ou Claude Zidi, les temps deviennent difficiles pour un acteur comme Jean-Marie Proslier, abonné aux rôles mineurs.

Il ne néglige pas le théâtre, interprétant notamment en 1977 Gladys 'Ma' Grissom dans Pas d'orchidée pour miss Blandish sur un texte de Frédéric Dard, d'après James Hadley Chase et dans une mise en scène de Robert Hossein[8].

Après 1989 il n'obtint plus aucun rôle au cinéma et revient au cabaret. En parallèle, il se consacre à la publicité. À la fin des années 1980, sa participation au spot d'un produit d'entretien pour carrelages le confirme dans ce domaine[9].

Il se livre aussi à l'écriture et fait paraître une dizaine de livres dont Vieucon et son chien, qui obtient le prix Alphonse-Allais en 1985 ; Excusez-moi si je vous demande pardon (1986) ; Les Mots de la fin (1987), un recueil de phrases prononcées avant de mourir par des personnages célèbres[10].

Il quitte le monde du spectacle en 1994[11].

Autres activités

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Jean-Marie Proslier se fait aussi connaître comme restaurateur. Il exploite Le Beaubourgeois, un établissement situé près du centre Beaubourg, dans le quartier parisien du Marais - l'endroit tient également lieu de salle de spectacle où il se produit lui-même. Il le vend pour ouvrir Le Chaland, un restaurant aménagé sur une péniche amarrée au port de Suffren[12].

Fin de vie

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À Paris, Jean-Marie Proslier habite une maison avec jardin dans le quartier des Batignolles[13]. Il possède une maison de campagne à la Chapelle-Montligeon, dans l'Orne.

Il meurt d'un infarctus du myocarde le à Évreux (Eure), à l'âge de 69 ans[1], et est enterré à Briare (Loiret)[14].

Évocations

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Dans son livre Derrière la zizique, Boris Vian évoque le conteur d'histoires qu'est Jean-Marie Proslier et en cite une, basée sur un jeu de mots[15].

Filmographie

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Théâtre

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1968-69 Tournées Barret "Jean de la Lune" de Marcel Achard avec Odile Versois, Michel Beaune...

Publications

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Il est l'auteur de plusieurs ouvrages[16]

  • Manuel du parfait célibataire, La Table ronde, 1968 [lire en ligne]
  • L'Almanach des soupes et de la cuisine bourgeoise, Mengès, 1983 (ISBN 978-2856201817)
  • Vieucon et son chien, Paris, Fanval, 1985, prix Alphonse-Allais 1985, prix Gaulois 1985 (ISBN 9782403063578)
  • Excusez-moi si je vous demande pardon, Fanval, 1986
  • Les Mots de la fin, Milan, 1987
  • Le Fils à sa mère, La Table ronde, 1987
  • Au bonheur des unes, V&O, 1993
  • Les Recettes de papy, Michel Lafon, 1994 (ISBN 2-84098-008-8)
  • Textes à lire, textes à dire, 1997 (ISBN 978-2912297020)

Notes et références

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  1. a et b Insee, « Acte de décès de Jean-Marie Leon Theodore Proslier », sur MatchID (consulté le )
  2. « [Terra] Le Peplum, 1983 », sur madparis.fr (consulté le )
  3. Association des anciens élèves de l'école Saint-Louis de Montargis.
  4. cineartistes.com, « Jean-Marie Proslier », consulté le .
  5. lemonde.fr, « Jean-Marie Proslier » par Josyane Savigneau, consulté le 1er février 2021.
  6. lesoir.be, « Mort de Jean-Marie Proslier » par Luc Honorez, consulté le 1er février 2021.
  7. archives80.com, « Les jeux de 20 heures », consulté le 1er février 2021.
  8. lesarchivesduspectacle.net, « Pas d’orchidées pour Miss Blandish », consulté le 1er février 2021.
  9. ina.fr, « Terra Johnson : nettoyant huile de lin, sol carrelé », consulté le 1er février 2021.
  10. next.liberation.fr, « Décès du comédien Jean-Marie Proslier », consulté le 1er février 2021.
  11. lesechos.fr, « Jean-Marie Proslier, un touche-à-tout original » par Annie Copperman, consulté le 1er février 2021.
  12. Télé 7 Jours n° 1289, semaine du 9 au 15 février 1985, p.37.
  13. Télé 7 Jours n° 1289, semaine du 9 au 15 février 1985, p.36.
  14. Bertrand Beyern, Guide des tombes d'hommes célèbres, Le Cherche midi, , 385 p. (ISBN 9782749121697, lire en ligne), p. 98.
  15. Google Livre, « Derrière la zizique » de Boris Vian (éd. Le Livre de poche), consulté le 1er février 2021.
  16. data.bnf, « Jean-Marie Proslier (1928-1997) : œuvres », consulté le 1er février 2021.

Voir aussi

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Article connexe

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Liens externes

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