Jeanne de Montbéliard (1280-1350)

noble franc-comtoise

Jeanne de Montbéliard ou Jeanne de Bourgogne (née vers 1280 ou 1285 et morte en 1350) est une femme de la noblesse franc-comtoise connue comme la « Dame de Belfort ».

Jeanne de Montbéliard
Biographie
Décès
Famille
Père
Mère
Fratrie
Conjoints
Ulrich III de Ferrette (d) (de à )
Rodolphe-Hesso de Bade-Bade (de à )
Guillaume de Katzenelnbogen (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Jeanne de Ferrette
Marguerite de Bade (d)
Ursule de Pfirt (d)
Adélaïde de Bade (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Famille

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Ascendance

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Jeanne de Montbéliard est née en 1280 ou 1285, elle est l'ainée des quatre filles de Renaud de Bourgogne, comte de Montbéliard[1] et de Guillemette de Neufchâtel[2],[3],[4].

Mariages et succession

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Jeanne se marie en 1299 avec Ulrich III, comte de Ferrette. Selon leur contrat de mariage, qui date du , Jeanne reçoit en douaire Traubach, Soppe-le-Haut, Soppe-le-Bas et Delle[5]. Ils ont deux filles : Jeanne de Ferrette (qui épousa Albert II d'Autriche)[6] et Ursule[2],[3],[4].

Après la mort d'Ulrich III le , elle épouse quelques mois plus tard Rodolphe-Hesso de Bade-Bade, margrave de Bade. De cette deuxième union, elle eut deux autres filles : Marguerite et Adélaïde (dite Alix)[2],[4],[5].

Veuve pour la seconde fois en 1335, elle épouse en 1336 Guillaume, comte de Katzenelnbogen de qui elle n'eut pas d'autre enfant[2],[4].

Jeanne meurt en 1350[7]. Son douaire passe aux Habsbourg[5]. Sa fille ainée Jeanne de Ferrette hérite du comté de Ferrette. Ursule de Hollenberg et Marguerite de Bade se partagent la seigneurie de Belfort mais Jeanne de Ferrette rachète la part d'Ursule pour 10 000 florins dont le paiement sera soldé en 1359. Vers 1375, la part d'Adélaïde revient à son neveu Léopold III de Habsbourg et la ville devient autrichienne jusqu'à la Guerre de Trente Ans en 1636[8].

La dame de Belfort

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Après la mort de son père, Renaud de Bourgogne en 1321, la mort d'Hugues en 1331 et l'incapacité d'Othenin de Montbéliard, Jeanne reçoit Belfort[9] et Héricourt[10],[4].

Jeanne créé le chapitre de Belfort, la collégiale Saint-Denis[11], le avec onze chanoines et un prévôt en indépendance du chapitre de Montbéliard. Le , Jeanne créé l'hospice des Poules dans l'une de ses maisons près de la porte de l'horloge de la ville de Belfort et fixe à dix le nombre de bénéficiaires (pauvres et nécessiteux)[2],[4],[12].

Cet hôpital est implanté dans un quartier en expansion de Belfort, près de la première enceinte et donnant sur la seconde, qui a été construite peu auparavant. Le lieu « paraît avoir été choisi avec soin », même si l'acte de fondation n'évoque pas de préoccupation urbanistique mais uniquement les motivations religieuses de Jeanne de Montbéliard, qui meurt l'année suivante[13]. Il sera actif jusqu'en 1721[14].

Par ses actions, elle est connue comme la « Dame de Belfort » et à Belfort comme « la bonne dame »[1].

Notes et références

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  1. a et b Jérôme Marche, René Bernat et André Larger, La citadelle de Belfort, Belfort, Musée(s) de Belfort (ISBN 9782911661358, lire en ligne), « Jeanne de Montbéliard (?-1350) »
  2. a b c d et e Christine Riblet-Sifferlen 2019, p. 15.
  3. a et b Auguste Quiquerez 1863, p. 7.
  4. a b c d e et f Louis Humbrecht 1895, p. 1.
  5. a b et c Louis Tschaen, « La prévôté de Traubach », Annuaire de la société d'histoire du Sundgau,‎ , p. 243-264 (lire en ligne).
  6. Schouler et Richardot 1972, p. 16.
  7. Louis Humbrecht 1895, p. 3.
  8. Christine Riblet-Sifferlen 2019, p. 16.
  9. Schouler et Richardot 1972, p. 15.
  10. Charles Duvernoy 1832, p. 158.
  11. Schouler et Richardot 1972, p. 57.
  12. Louis Humbrecht 1895, p. 2.
  13. Nicole Brocard, Soins, secours et exclusion, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, coll. « Annales littéraires » (no 670), (ISBN 978-2-84867-710-1, DOI 10.4000/books.pufc.3996, lire en ligne).
  14. Véronique Olivier, « Un livre témoignage sur l’ancien hôpital », sur L'Est républicain, (consulté le ).

Voir aussi

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Article connexe

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Bibliographie

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  • Charles Duvernoy, Éphémérides du comté de Montbéliard... avec une introduction historique et la série des comtes de Montbéliard, par M. Duvernoy, C. Deis, , 141 p. (présentation en ligne, lire en ligne).  
  • Auguste Quiquerez, Histoire des comtes de Ferrette, Barbier H, , 141 p. (présentation en ligne, lire en ligne), « Chapitre VIII. Ulric II, comte de Ferrette », Sa femme, Jeanne de Montbéliard pp.101-103.  
  • Louis Humbrecht, L'hôpital des Poules et l'hôpital Ste-Barbe : Belfort, 1349-1895, Belfort, Alphonse Pélot, (lire en ligne).  .
  • Henry Bardy, « Jeanne de Montbéliard, comtesse de Ferrette, etc., et dame de Belfort. (1321-1350) », Bulletin de la Société Belfortaine d'émulation, no 16,‎ , p. 41-57 (lire en ligne)
  • Georges Schouler et René Richardot, « La comtesse Jeanne de Montbéliard », dans Belfort, Éditions S. A. E. P., , 111 p. (lire en ligne), p. 15-16
  • Christian Wilsdorf, Histoire des comtes de Ferrette (1105-1324), Société d'histoire sundgauvienne, , 272 p. (ISBN 978-2-908498-01-1).
  • Christine Riblet-Sifferlen, Belfort et son hôpital: 700 ans d'histoire commune, , 109 p. (ISBN 2955038121, présentation en ligne).  
  NODES
Note 2
os 3