Jimmy Piersall
James Anthony Piersall (né le à Waterbury (Connecticut) et mort le à Wheaton en Illinois[1]) est un joueur américain de baseball qui évolua en Ligue majeure de baseball de 1950 à 1967.
Champ centre | ||
Frappeur droitier Lanceur droitier | ||
Premier match | ||
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7 septembre 1950 | ||
Dernier match | ||
1 mai 1967 | ||
Statistiques de joueur (1950-1967) | ||
Moyenne au bâton | ,272 | |
Coups sûrs | 1 604 | |
Coups de circuit | 104 | |
Points produits | 591 | |
Équipes | ||
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Joueur de champ extérieur, il évolue principalement au champ centre, remporte des Gants dorés en 1958 et 1961, et honore des sélections au match des étoiles en 1954 et 1956.
Carrière
modifierRecruté en 1948 par les Red Sox de Boston, Jimmy Piersall fait ses débuts en Ligue majeure le .
Jimmy Piersall souffre de trouble bipolaire lui faisant commettre des actes étranges. Il discute ainsi avec le fantôme de Babe Ruth au Yankee Stadium lors d'un match joué sous l'uniforme des Red Sox. Il devient parfois violent contre ses adversaires, ses coéquipiers ou des supporters. Ses ennuis de santé sont chroniqués dans le livre coécrit avec Al Hirshberg, Fear Strikes Out, qui est porté à l'écran en 1957. Anthony Perkins tient son rôle.
Malgré ces troubles qui apparaissent en 1952, Piersall est sélectionné deux fois pour le match des étoiles (1954 et 1956) et termine 9e du vote du joueur par excellence de la saison en 1953.
Il passe des Red Sox aux Indians le et joue trois belles saisons à Cleveland. Il nécessite toutefois une attention continue de la part de l'encadrement et est échangé le aux Senators de Washington. Le , les Senators l'échangent aux Mets de New York contre le joueur de premier but Gil Hodges[2]. Il passe alors de l'équipe de dernière place dans la Ligue américaine à l'équipe de dernière place dans la Ligue nationale[3].
Pour célébrer le le 100e coup de circuit de sa carrière, frappé pour les Mets au Polo Grounds contre les Phillies de Philadelphie[4], Piersall amuse les spectateurs en courant les buts à reculons, une excentricité qu'il avait promise mais qui lui vaut des remontrances du commissaire du baseball Ford Frick[5]. Piersall ne connaît guère de succès chez les Mets, pour qui il ne frappe que dans une moyenne au bâton de ,194. Son gérant, Casey Stengel, loue ses qualités offensives : Piersall, qui n'est pas particulièrement rapide mais compense par une anticipation exceptionnelle de l'endroit où la balle va tomber, est selon Stengel le meilleur voltigeur défensif qu'il ait vu, supérieur à Joe DiMaggio[6].
Récupéré par les Angels de la Californie (appelés Angels de Los Angeles jusqu'en 1965) après avoir été libéré de son contrat par les Mets en , Piersall évolue en Californie jusqu'en 1967 et considère ces années comme les meilleures de sa carrière, soulignant le lien de respect développé avec le directeur général Fred Haney[6].
Après-carrière
modifierSa carrière de joueur achevée, Jimmy Piersall devient manager en ligue mineure en 1973[7], puis instructeur pour les Rangers du Texas pendant deux ans et pour les White Sox, à temps partiel, lors d'une saison[8]. En 1974, il est aussi directeur des promotions chez les Rangers, mais perd son emploi après une guerre ouverte avec un journaliste du Fort Worth Star-Telegram[9], pour être rengagé 24 heures plus tard[10].
Il est commentateur des matchs des White Sox de Chicago de 1977 à 1983 aux côtés de Harry Caray. Il se met dans l'embarras à plusieurs reprises. En 1977, lorsque informé que l'épouse du propriétaire des White Sox Bill Veeck n'appréciait pas ses propos, il réplique que « Madame Veeck est une casse-pieds colossale. Elle devrait rester à sa place, à la cuisine[8] . » En , Piersall est retiré des ondes jusqu'à la fin de la saison de baseball après avoir qualifié en ondes les épouses des joueurs de « femmes en chaleur » (horny broads)[11]. En , alors qu'il anime les avant et après matchs des White Sox sur une chaîne câblée, il est congédié par les White Sox, qui n'apprécient pas ses critiques envers le club et son opinion sur les décisions du gérant Tony La Russa[12].
De 1986 à 1999[6], il est instructeur avec des clubs affiliés aux Cubs de Chicago en ligues mineures[13].
Notes et références
modifier- (en) « Jimmy Piersall, Whose Mental Illness Was Portrayed in ‘Fear Strikes Out,’ Dies at 87 », sur nytimes.com, 4 juin 2017
- (en) Piersall Switches Cellars -- Sold By Nats to N.Y. Mets, Associated Press, 24 mai 1963.
- (en) Standings and Games on Thursday, May 23, 1963, baseball-reference.com.
- (en) Jim Piersall 1963 Batting Gamelog, baseball-reference.com.
- (en) Piersall Won't Get Wrist Slap For Stunt, Associated Press, 24 juin 1963.
- (en) A Hall of Fame personality, Mike Puma, ESPN.
- (en) Managing, baseball-reference.com.
- (en) Jim Piersall, Mark Armour, Society for American Baseball Research.
- (en) Rangers Fire Jimmy Piersall, Associated Press, 8 avril 1974.
- (en) Piersall Fired, Than Rehired, United Press International, 9 avril 1974.
- (en) Piersall Sorry For Recent Remarks, Associated Press, 15 septembre 1981.
- (en) White Sox Cable TV Fires Jimmy Piersall, Associated Press, 6 avril 1983.
- (en) Cubs Fire Jimmy Piersall, CBS News, 30 octobre 1999.
Sources
modifier- (en) Russell Schneider, The Cleveland Indians Encyclopedia, Champaign (IL), Sports Publishing, 2004, notice biographique de Jimmy Piersall, p. 236-237