John Macoun

botaniste canadien

John Macoun est un botaniste britannique, né le à Magheralin (en) dans le Comté de Down[1],[2] et mort le à Sidney en Colombie-Britannique[2]. Sa personnalité mêlant suffisance et obstination[2],[3],[4], de même que son affiliation politique[2],[5] et sa ferveur religieuse[2] lui permettront d'explorer le Canada, d'en constituer un herbier[5],[6] et d'occuper des fonctions prestigieuses de l'appareil public[2],[5].

John Macoun
Biographie
Naissance
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Magheralin (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 89 ans)
SidneyVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
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Abréviation en botanique
MacounVoir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Sa famille immigre d'Irlande au canton Seymour (en), au Haut-Canada, en 1850 où il travaille sur une ferme jusqu’en 1856. La vie de ferme ne lui convenant pas, il devient instituteur dans les écoles de rang. Il s'installe à Belleville en 1860, où il enseigne dans les écoles publiques jusqu’en 1874[2].

À Belleville, il consacre ses temps libre à la constitution d'un herbier. Ses collaborations avec William Jackson Hooker et Asa Gray contribuent à sa réputation, qui lui vaudra l'honneur d'assumer la chaire d'histoire naturelle de l'Albert College (en) dès sa création en 1868[2]. Botaniste autodidacte, ses travaux sont reconnus rapidement par la communauté académique; l'Université de Syracuse lui décerne une maîtrise ès arts[7],[6] honoris causa en 1868[8].

En 1872, alors qu'il réside à Fort William, il rencontre Sandford Fleming, ingénieur du Chemin de fer Canadien Pacifique (CP), qui l'invite à documenter la flore sur le tracé du nouveau chemin de fer transcontinental. De 1872 à 1881, Macoun étudie la faune et la flore de l'ouest canadien à la solde du CP. Il révèle alors erronément le potentiel agricole du sol de certaines plaines arides des Prairies canadiennes en appuyant ses résultats de la seule étude des herbes[1],[2],[5]. Ces assertions controversées servent de base justificative aux velléités expansionnistes du gouvernement de John A. Macdonald[2],[5]; Macoun est alors un fervent militant du Parti conservateur du Canada et demeure convaincu qu'en peuplant l'Ouest, le Canada est en voie de devenir le foyer d'une civilisation supérieure[2]. Les catastrophes écologiques des années 1930 et des pratiques agricoles mésadaptées donneront raison à ses critiques[4],[9].

Ayant la faveur du gouvernement conservateur en place, il est nommé explorateur permanent du Nord-Ouest en , botaniste à la Commission géologique du Canada en 1881, puis directeur-adjoint et naturaliste au sein de cette même commission en 1887[1],[2] en dépit de son opposition au darwinisme. En 1882, il est l'un des membres fondateurs de la Société royale du Canada[2].

Alice Eastwood (1859-1953) lui dédie en 1913 l’espèce Oreocarya macounii de la famille des Boraginaceae[7].

Notes et références

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  1. a b et c « Inauguration des laboratoires de l'École polytechnique », La Presse,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  2. a b c d e f g h i j k l et m « Biographie – MACOUN, JOHN – Volume XIV (1911-1920) – Dictionnaire biographique du Canada », sur www.biographi.ca (consulté le )
  3. (en) Tom Spears Updated: June 22 et 2018, « Plaque will honour early Canadian botanist John Macoun | Ottawa Citizen », (consulté le )
  4. a et b « John Macoun: The Botanist Who Changed the Map of Western Canada | The Manitoba Museum », sur manitobamuseum.ca (consulté le )
  5. a b c d et e Parcs Canada et Parcs Canada, « John Macoun (1831-1920) », sur gcnws, (consulté le )
  6. a et b « Macoun, John | l'Encyclopédie Canadienne », sur www.thecanadianencyclopedia.ca (consulté le )
  7. a et b Ray Desmond (1994). Dictionary of British and Irish Botanists and Horticulturists including Plant Collectors, Flower Painters and Garden Designers. Taylor & Francis and The Natural History Museum (Londres)
  8. « Honorary Alumni - Degree Honoris Causa » [PDF], sur Syracuse University (consulté le )
  9. (en) Gregory Marchildon, Konrad Gajewski, James Ford et Lea Berrang Ford, « What we learned from the Dust Bowl: lessons in science, policy, and adaptation », Population and Environment, vol. 35, no 4,‎ , p. 417–440 (ISSN 1573-7810 et 0199-0039, PMID 24829518, PMCID PMC4015056, DOI 10.1007/s11111-013-0190-z, lire en ligne, consulté le )

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