John Turner (homme politique)
John Turner, né le à Richmond (Angleterre) et mort le à Toronto (Ontario)[1], est un avocat et homme d'État canadien. Il est premier ministre du Canada du au .
John Turner | ||
John Turner en 2018. | ||
Fonctions | ||
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Chef de l'opposition officielle | ||
– (5 ans, 4 mois et 21 jours) |
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Monarque | Élisabeth II | |
Premier ministre | Brian Mulroney | |
Législature | 32e | |
Prédécesseur | Brian Mulroney | |
Successeur | Herb Gray | |
17e premier ministre du Canada | ||
– (2 mois et 18 jours) |
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Monarque | Élisabeth II | |
Gouverneur | Jeanne Sauvé | |
Gouvernement | 23e conseil des ministres | |
Prédécesseur | Pierre Elliott Trudeau | |
Successeur | Brian Mulroney | |
Chef du Parti libéral du Canada | ||
– (6 ans et 6 jours) |
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Prédécesseur | Pierre Elliott Trudeau | |
Successeur | Jean Chrétien | |
Député à la Chambre des communes | ||
– (9 ans, 1 mois et 21 jours) |
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Circonscription | Vancouver Quadra | |
Prédécesseur | Bill Clarke | |
Successeur | Ted McWhinney | |
– (13 ans, 7 mois et 25 jours) |
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Circonscription | Ottawa—Carleton (Saint-Laurent—Saint-Georges; 1962 à 1968) |
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Prédécesseur | Egan Chambers | |
Successeur | Jean Pigott | |
Biographie | ||
Nom de naissance | John Napier Wyndham Turner | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Richmond (Angleterre, Royaume-Uni) | |
Date de décès | (à 91 ans) | |
Lieu de décès | Toronto (Ontario, Canada) | |
Nationalité | Canadienne | |
Parti politique | Parti libéral | |
Conjoint | Geills McCrae Kilgour | |
Profession | Avocat | |
Religion | Catholicisme | |
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Premiers ministres du Canada | ||
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Membre du Parti libéral du Canada, il est élu député à la Chambre des communes du Canada en 1962. Dans le cabinet du premier ministre Pierre Elliott Trudeau, il occupe les postes du ministre de la justice de 1968 à 1972 puis du ministre des finances de 1972 jusqu'à sa démission en 1975. Il fait un retour politique lorsqu'il gagne la chefferie du parti libéral en après la démission de Trudeau et devient donc premier ministre, bien qu'il ne soit ni député ni sénateur. Lors des élections fédérales canadiennes de , le Parti progressiste-conservateur gagne une majorité absolue de sièges. Son mandat de 79 jours en poste est le deuxième plus court de l'histoire canadienne. Il reste le chef de l'opposition officielle et dirige le Parti libéral pendant les élections fédérales de 1988 jusqu'à sa démission de la chefferie du parti en 1990. Il ne se représente pas à titre de député lors des élections fédérales de 1993.
Biographie
modifierJohn Turner naît le à Richmond dans le Surrey en Angleterre, d'un père journaliste de nationalité britannique et d'une mère de nationalité canadienne originaire de Colombie-Britannique[2]. Au décès de son père, en 1932, alors qu'il n'a que trois ans, sa mère (en) ramène la famille au Canada et s'installe d'abord chez ses parents à Rossland en Colombie-Britannique, puis en 1934 à Ottawa où elle travaille comme économiste pour le gouvernement du Canada. Après la guerre, elle épouse Frank Ross, un industriel de Vancouver[3]. C'est ainsi que John Turner se retrouve à Vancouver où il étudie à l'Université de la Colombie-Britannique, de laquelle il obtient un baccalauréat universitaire ès lettres avec honneurs.
Par la suite, il poursuit des études au Magdalen College de l'Université d'Oxford (récipiendaire d'une bourse Rhodes, licencié en droit civil). En 1952, il est admis au barreau britannique et pratique le droit criminel dans le district londonien de Bow Street, avant de continuer ses études pendant un an à l'université de Paris (Sorbonne)[3]. Fin 1953, de retour au Canada, Turner pratique le droit à Montréal pour la firme McMillan & Binch avant d'être élu au Parlement du Canada en 1962[4].
Carrière politique
modifierJohn Turner se joint au Parti libéral du Canada en 1960 et devient candidat du parti lors des élections fédérales de juin 1962. Il est élu député de la circonscription de Saint-Laurent—Saint-Georges à la Chambre des communes.
Il sert dans le cabinet du premier ministre Lester B. Pearson dans divers postes de ministre. Lorsque Pearson se retire, Turner est candidat pour lui succéder, et il termine au troisième rang lors de la convention libérale en 1968, lors de la victoire de Pierre Trudeau. Turner sert au cabinet de Trudeau comme ministre de la Justice pendant la Crise d'Octobre, puis est ministre des Finances jusqu'à sa démission en 1975. La loi Public Order Temporary Measures Act de (Crise d'Octobre), qui sert à remplacer la Loi des mesures de guerre, porte aussi son nom (les journaux parlaient de Loi Turner).
De 1975 à 1984, il œuvre comme avocat à Bay Street. Quand Pierre Trudeau démissionne en tant que chef du Parti libéral en 1979, Turner annonce qu'il ne sera pas candidat pour la chefferie du Parti libéral.
Premier ministre
modifierLors de la seconde démission du premier ministre Trudeau en 1984, John Turner se présente à nouveau et est élu chef du parti, devant Jean Chrétien, lors de la convention libérale de .
John Turner est premier ministre du Canada pendant un peu plus de 2 mois et demi. Son mandat est parmi les plus courts de l'histoire politique canadienne. Son gouvernement ne promulgue aucune législation durant son passage.
Défaite par les conservateurs de Mulroney
modifierIl est défait par le Parti progressiste-conservateur de Brian Mulroney lors de l'élection fédérale canadienne de 1984, ne récoltant qu'une quarantaine de sièges. Le tournant de la campagne est sans aucun doute le débat des chefs au milieu de l'élection, défavorable à Turner.
Chef de l’opposition officielle
modifierAprès l'élection, Turner devient chef de l'opposition, et perd de nouveau contre Brian Mulroney lors de l'élection fédérale canadienne de 1988.
Retrait de la vie politique
modifierJean Chrétien démissionne du Parlement en 1985, et mène une longue et amère lutte pour prendre la place de John Turner, et réussit finalement lorsque Turner démissionne comme chef du parti le .
Vie privée
modifierJohn Turner s'est marié le à Geills McCrae Kilgour, Ils ont une fille, Elizabeth, et trois fils, Michael, David et Andrew[5].
Résultats électoraux
modifierChambre des communes
modifierÉlection | Circonscription | Parti | Voix | % | Résultats | |
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Fédérales de 1962 | Saint-Laurent—Saint-Georges | Libéral | 7 227 | 51,9 | Élu | |
Fédérales de 1963 | Saint-Laurent—Saint-Georges | Libéral | 8 552 | 58,3 | Élu | |
Fédérales de 1965 | Saint-Laurent—Saint-Georges | Libéral | 6 920 | 60,1 | Élu | |
Fédérales de 1968 | Ottawa—Carleton | Libéral | 28 987 | 66,2 | Élu | |
Fédérales de 1972 | Ottawa—Carleton | Libéral | 31 316 | 47,4 | Élu | |
Fédérales de 1974 | Ottawa—Carleton | Libéral | 38 463 | 53,4 | Élu | |
Fédérales de 1984 | Vancouver Quadra | Libéral | 21 794 | 43,9 | Élu | |
Fédérales de 1988 | Vancouver Quadra | Libéral | 24 021 | 44,0 | Élu |
Archives
modifierIl y a un fonds d'archives John Turner à Bibliothèque et Archives Canada[6].
Notes et références
modifier- (en) « Former prime minister John Turner has died: reports », sur Toronto Sun, (consulté le )
- Ottawa (PC), « Personnalité des chefs fédéraux: un même goût pour la victoire », La Tribune, , B 7 (lire en ligne)
- Ben Ward, « John Turner voudrait bien que les gens oublient "l'épisode Margaret" », La Tribune, , p. 6 (lire en ligne)
- Gilbert Lavoie, « Six avocats contre un agriculteur - L'heure des choix est arrivée », La Presse, , A9 (lire en ligne)
- « Mme Turner tient à sa vie privée », Le Soleil, , p. A-14 (lire en ligne)
- « Fonds John Turner, Bibliothèque et Archives Canada »
Liens externes
modifier- Expérience politique fédérale — Bibliothèque du Parlement
- Bibliothèque et Archives Canada John Napier Turner: Biographie