Ruby Rubacuori

danseuse marocaine
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Karima el-Mahroug, dite Ruby Rubacuori, née le à Fkih Ben Salah au Maroc, est une femme italienne d'origine marocaine, impliquée dans un scandale politique. Elle devient connue dans le cadre du scandale du Rubygate (nommé d'après son pseudonyme), accusant le président du Conseil italien Silvio Berlusconi d'avoir eu des relations sexuelles avec elle alors qu'elle avait seulement dix-sept ans. Silvio Berlusconi se trouve alors inculpé pour abus de pouvoir et détournement de mineur.

Ruby Rubacuori
Nom de naissance Karima el-Mahroug
Alias
Ruby
Naissance (32 ans)
Fkih Ben Salah (Maroc)
Nationalité Marocaine, Italienne
Pays de résidence Italie

Biographie

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Née à Fquih Ben Salah (ar) الفقيه بن صالح, Karima El-Mahroug grandit à Messine où elle acquiert son surnom de « voleuse de cœurs[1]». Elle quitte le domicile familial à quatorze ans. Elle se fait connaître des services de police à la suite de divers vols, et les autorités tentent de lui trouver un logement. Elle vit un moment avec un homme de trente-trois ans, et travaille comme femme de ménage, danseuse ou esthéticienne.

Son casier judiciaire l'accuse d'un vol de montre d'un montant de 3 000 , pour lequel elle est arrêtée à Milan en . Elle est libérée à la suite d'un appel de Silvio Berlusconi, qui indique à la police milanaise qu'il s'agit de la petite-fille d'Hosni Mubarak. Interrogé durant l'enquête du Rubygate au sujet de cette surprenante intercession, Berlusconi déclare qu'il avait agi là sans motivation personnelle, simplement pour aider des gens se trouvant dans des situations désespérées. Toutefois, des fuites venant de l'enquête semblent faire apparaître que Ruby n'a pas seulement accepté de l'argent et des bijoux de la part du président du Conseil italien, mais aurait également participé à au moins trois parties fines s'étant achevées en jeux sexuels ou « Bunga bunga »[2].

Le scandale qui entoure la personne de Ruby et la personne du président du Conseil est reconnu comme ayant eu un effet délétère sur l'image en Italie du gouvernement[2].

Notes et références

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  1. Rémy DEMICHELIS, « Ruby et le soleil du Nord », sur Libération (consulté le )
  2. a et b (en) Vincenzo Memoli, « Government, Scandals and Political Support in Italy », Interdisciplinary Political Studies, vol. 1, no 2,‎ , p. 127-136 (ISSN 2039-8573, lire en ligne)

Liens externes

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  • (de) Petra Reski, « Anruf von Papi », sur www.zeit.de, Die Zeit, (consulté le ). Retranscription de la conversation téléphonique entre la police milanaise et Ruby.

  • Ressource relative à l'audiovisuel  :
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Note 1