Kydoimos
Dans la mythologie grecque, Kydoimos (grec ancien : Κυδοιμός) ou Kudoimos est la personnification du fracas, de la confusion, du tumulte[1] et du brouhaha de la bataille. Il est mentionné avec d'autres personnifications en rapport avec la guerre. Il est semblable à Homados et, comme lui, fait partie des Makhai (Μάχαι).
Kydoimos | |
Dieu de la mythologie grecque | |
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Caractéristiques | |
Fonction principale | Personnification de la confusion et du tumulte de la bataille |
Lieu d'origine | Grèce antique |
Période d'origine | Antiquité |
Groupe divin | les Makhai et les autres esprits de la guerre |
Associé(s) | Ényo, Arès |
Culte | |
Mentionné dans | La Paix d’Aristophane, Le Bouclier d'Héraclès du Pseudo-Hésiode |
Famille | |
Mère | Éris |
Fratrie | les autres Makhai, Lavov, Léthé, Limos, les Algos, les Hysminai, les Neikea, les Phonoi, les Androktasiai, les Pseudea, les Logoi, les Amphillogiai, Dysnomia, Até et Horkos |
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Littérature classique
modifierIl n'y a pas de mythe connu rattaché à Kydoimos mais il apparait dans plusieurs œuvres littéraires :
Dans l'Iliade
modifierKydoimos est mentionnée dans l’Iliade. En effet, lorsque Ényo marche avec Arès à la tête des Troyens, la déesse tient à la main Kydoimos[2].
Dans La Paix
modifierKydoimos apparaît dans La Paix d’Aristophane en tant que personnage :
Dans la pièce Trygée, un Athénien qui est fatigué de la guerre, a élevé un bousier pour monter et voler vers Zeus afin de lui demander pourquoi il a laissé les Grecs dans la guerre. Il apprend d'Hermès en arrivant que les dieux sont partis de l'Olympe parce qu'ils étaient en colère contre les Grecs ; reste uniquement Hermès qui s'occupe des derniers préparatifs. Seuls vivent là désormais désormais sur l'Olympe Polémos (Guerre) et son comparse Kydoimos qui ont emprisonnés Eiréné (la Paix).
Dans Le Bouclier d'Héraclès
modifierKydoimos apparaît dans Le Bouclier d'Héraclès du Pseudo-Hésiode, une des nombreuses figures décrites sur ce dernier[3] :
Il (Héraclès) prit dans ses mains son bouclier tout étincelant : jamais personne ne le brisa d'un coup ni ne l'écrasa. Et une merveille c'était à voir... Au centre était Phobos (Peur) travaillé en inflexible, indescriptible, regardant en arrière avec des yeux qui brillaient avec feu. Sa bouche était pleine de dents dans une rangée blanche, effrayante et intimidante, et sur son front sinistre planait l'effroyable Éris (Conflit) qui pare la foule d'hommes : elle est impitoyable, car elle a emporté l'esprit et les sens des pauvres malheureux qui firent la guerre au fils de Zeus... Sur le bouclier Proioxis (en) (Poursuite) et Palioxis (en) (Vol) ont été forgés, et Homados (Tumulte), et Phobos (Panique), et Androktasia (Massacre). Éris (Battle-Strife) aussi, et Kydoimos (Confusion) se dépêchaient, et la mortelle Kèr (Destinée) était là tenant un homme nouvellement blessé[4]...
Notes et références
modifier- Jean-Claude Picot, « Les dieux du fr. 128 d'Empédocle et le mythe des races », Revue de métaphysique et de morale, vol. 75, no 3, , p. 339–356 (ISSN 0035-1571, DOI 10.3917/rmm.123.0339, lire en ligne, consulté le )
- Iliade, V, 592-593.
- Pseudo-Hésiode, Le Bouclier d'Héraclès] 156
- Pseudo-Hésiode, Le Bouclier d'Héraclès] 135-157