Léo Battesti
Léo Battesti, né à Bastia (Haute-Corse) le , est un exmilitant se réclamant du nationalisme corse, puis homme politique, journaliste et ancien vice-président de la Fédération française des échecs. Il a fondé la Ligue corse des échecs en et en a été le président jusqu'en .
Léo Battesti | |
Léo Battesti le 1er avril 2012 | |
Biographie | |
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Nom de naissance | Léo Battesti |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bastia (Corse, France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | Muvimentu Corsu per l'Autodeterminazione (avant 1987), |
Diplômé de | Université Paris-Sorbonne |
Profession | Homme politique, militant, |
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Biographie
modifierVie privée et formation
modifierLéo Battesti nait le 6 novembre 1953 à Bastia, de parents originaires de Venaco[1]. Il est marié et père de deux enfants.[réf. souhaitée] Il est titulaire d'une maîtrise de droit de l'Université Paris-Sorbonne.[réf. nécessaire]
Militant autonomiste
modifierIl débute sa vie militante dans plusieurs organisations du nationalisme corse. En 1975, il adhère à l'ARC, puis il occupe de à la fonction de secrétaire général de la Cunsulta di i Studienti Corsi (CSC) — le syndicat des étudiants corses à Nice[2]. Engagé dans la lutte pour l'autodétermination de la Corse, il fait partie des militants présents lors des évènements d’Aléria le , évènements considérés comme l'acte fondateur du nationalisme corse[3]. L'année suivante, il participe à la création du Front de libération nationale corse (FLNC)[4].
Il est arrêté pour avoir préparé un attentat en . Déféré devant la Cour de sûreté de l'État, il fait l’objet d'une procédure judiciaire particulière[5] à l'issue de laquelle il est condamné à neuf ans de prison[6], puis il est amnistié en 1981[7],[8],[9]. C'est en prison qu'il apprend à jouer aux échecs[3].
De retour en Corse, il est journaliste de 1981 à 1992 et devient le rédacteur en chef de l'hebdomadaire corse U Ribombu[10], avant de participer à la fondation de Paese, avec Jérôme Ferrari, et d'Agora[réf. nécessaire].
En , il est élu conseiller territorial à l'Assemblée de Corse, appartenant au groupe Muvimentu Corsu pa l'Autoderterminazione présidé par Alain Orsoni[11] puis en dans le groupe Cuncolta Naziunalista du même Orsoni[12]. Le , sa voiture est détruite par un cocktail molotov, il accuse les membres du MASC (le mouvement anti-séparatiste corse) d'en être à l'origine[13]. Il est vice-président de la Commission Culture et des Sports de 1990 à 1992. Il a également été membre du conseil de la ville de Bastia entre 1988 et 1992.[réf. nécessaire]
En , il démissionne de tous ses mandats électifs et appelle à la dissolution des organisations clandestines corses pour s'engager, selon ses termes, « dans un combat démocratique »[14]. Il se déclare « pour la disparition de toute forme d'organisation clandestine » et appelle à rompre avec la violence et le racket[3]. Cette démission s'accompagne d'une dénonciation des dérives clanistes du mouvement nationaliste[15].
Contre le crime organisé
modifierLéo Battesti est un des fondateurs du collectif anti-mafia Maffia No'-A Vita Iè, avec Jean-François Bernardini, chanteur du groupe I Muvrini. Ce collectif milite pour une loi de redistribution des "avoirs mafieux", comme celle mise en place en Italie[16].
En février 2024, il publie un ouvrage intitulé A mafia nò : en Corse, comment gagner le combat contre l'emprise mafieuse dans lequel il milite pour un système judiciaire efficace contre la mafia[17].
Ligue corse des échecs
modifierC'est par l'inscription de son fils dans un club d'échecs en 1997 qu'il commence à s'engager dans les échecs en Corse[3]. L'année suivante, il fonde la Ligue corse des échecs[3] (Lega corsa di Scacchi) et en devient le président. Avec au départ seulement 150 licenciés, la ligue en comptait 7 500 en pour une population de 330 000 habitants[18]. Selon Léo Battesti, l'île battrait ainsi le record mondial de licenciés par nombre d'habitants[4].
En , il devient vice-président de la Fédération française des échecs[3], chargé de la communication, rédacteur en chef de la revue trimestrielle Échec et Mat.
Il est aussi producteur et réalisateur d'une émission TV consacrée aux échecs, Échec et mat.[réf. nécessaire]
Il fait en une apparition dans le film Joueuse de Caroline Bottaro[19], film sur le jeu d'échecs qui se déroule en Corse[20] et qui a bénéficié de l'assistance de la Fédération française des échecs[21].
Candidat à la présidence de la Fédération française des échecs, il perd par 17 voix d'écart (sur 2136 inscrits) contre Diego Salazar le [22]. Il estime avoir été victime d'une « campagne de dénigrement » et annonce alors qu'il démissionne de toutes ses fonctions au sein de la FFE, souhaitant se « concentrer sur la Corse[23]. » Il reste président de la Ligue corse des échecs[24] jusqu'en décembre 2020, date à laquelle il passe la main une équipe composée de jeunes membres formés au sein de la Ligue et présidée par Akkhavanh Vilaisarn[25].
Bibliographie
modifier- Dorothy Carrington, Léo Battesti et Université Paris VII, Le Bicentenaire et ces îles que l'on dit françaises : livre conçu à partir d'un séminaire qui s'est tenu à l'Université Paris VII Jussieu, les 21 et 22 janvier 1989, Bastia : Scritti ; Paris : Syllepse, (ISBN 2907993003)[26]
- Léo Battesti, A mafia nò : En Corse, comment gagner le combat contre l'emprise mafieuse, Paris, Arthaud, , 336 p. (ISBN 978-2-0802-9729-7, OCLC 1420354587).
Références
modifier- « Le jour où « j’ai compris qu’on pouvait jouer aux échecs en morse » », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
- Vannina Piazza, « Leo Battesti poursuit le cycle de conférences consacré aux 40 ans de l'Assemblea di Corsica », sur L'Assemblée de Corse | L'Assemblea di Corsica (consulté le )
- Christophe Deloire, « La diagonale du Corse », Le Point, (lire en ligne)
- Frédéric Niel, « Léo Battesti : "Si seulement les politiques réfléchissaient avant d'agir ..." », Le Pèlerin, no 6784, (lire en ligne)
- « VINGT-QUATRE MILITANTS NATIONALISTES CORSES DÉFÉRÉS À LA COUR DE SURETÉ DE L'ÉTAT », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « CONDAMNATION D'UN MILITANT DU F.L.N.C. Un procès-parenthèse », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Loi n° 81-736 du 4 août 1981 PORTANT AMNISTIE. (lire en ligne)
- « Corse, l'expérience de la mise en place d'une collectivité unique », sur Fondation Jean-Jaurès (consulté le ), note 3
- « De cadre du FLNC à la lutte antimafia, Léo Battesti ou la diagonale du fou », sur www.20minutes.fr, (consulté le )
- « M. Léo Battesti condamné. », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Les 6 groupes politiques de l'Assemblée de Corse en 1986 », sur corse.fr,
- « Les 10 groupes politiques de l'Assemblée de Corse en 1988 », sur corse.fr,
- « INA JT Antenne 2 du 13 avril 1988 », sur ina.fr (consulté le )
- Jean Crozier et AFP, « Léo Battesti, candidat corse à la présidence de la Fédération Française des Echecs, dénonce le rappel de son passé militant », France 3 Corse ViaStella, (lire en ligne)
- Christian Lefébvre, « Nationalismes corses et perspectives européennes », Cultures & Conflits, no 07, (ISSN 1157-996X, DOI 10.4000/conflits.656, lire en ligne, consulté le )
- Corse : le collectif Maffia No-A Vita Ie lance une pétition pour une loi de redistribution des "avoirs mafieux", France 3, 17 novembre 2020
- « "Il n'y a jamais eu une telle porosité au niveau économie et politique qu'aujourd'hui en Corse", entretien avec Léo Battesti, co-fondateur du collectif Maffia Nò, a Vita Iè », sur France 3 Corse ViaStella, (consulté le )
- Jonathan Grimmer, « Léo Battesti : il a converti la Corse aux échecs », WE Demain, no 23, , p. 134-137 (lire en ligne)
- « Echecs & FFE : Léo Battesti dans un nouveau rôle ? », sur Chess & Strategy,
- « Fiche du film », sur Allociné
- « Entretien avec Caroline Bottaro, réalisatrice de Joueuse », sur Fédération française des échecs,
- Grégoire Bézie, « Défaite de Léo Battesti à la présidence de la Fédération Française des Echecs », sur France 3 Corse ViaStella, (consulté le )
- « Courte défaite de Léo Battisti », sur Ligue de Corse des Echecs, (consulté le )
- Site de la Ligue corse des échecs.
- « Passage de relais réussi : Akkhavanh Vilaisarn élu à la tête de la Ligue Corse des Echecs ! », (consulté le )
- Fiche du Livre sur le site worldcat.org
Liens externes
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