La Génération perdue (chanson)
La Génération perdue est une chanson écrite et interprétée par Johnny Hallyday et Long Chris en 1966. Elle donne son nom à l'album éponyme de Johnny Hallyday compositeur du titre et est également enregistrée par son auteur Long Chris, sur des paroles légèrement différentes.
Face B | Absolument Hyde Park (instrumental) |
---|---|
Sortie | |
Enregistré |
Olympic Sound Studio Londres |
Durée | 3 min 16 s |
Genre | Pop rock |
Format | Extended Play,45 tours |
Auteur-compositeur | Long Chris - Johnny Hallyday |
Producteur | Lee Hallyday |
Label | Philips |
Singles de Johnny Hallyday
Face B | Haschish |
---|---|
Sortie | |
Enregistré |
Olympic Sound Studio Londres |
Durée | 2 min 54 s |
Genre | Pop rock |
Format | Extended Play |
Auteur-compositeur | Long Chris - Johnny Hallyday |
Label | Philips |
Singles de Long Chris
Histoire
modifierJean-Philippe Smet et Christian Blondieau se connaissaient déjà avant que l'un ne devienne une vedette de la chanson au succès fulgurant en 1960 sous le nom de Johnny Hallyday et que l'autre, en 1962, « devenu » Long Chris y débute à son tour. Amis, depuis leur rencontre en 1956 à la patinoire Saint-Didier à Paris, où à la sortie, Christian prête la main à Jean-Philippe dans une bagarre[1]... Ils partagent la même passion pour le rock 'n' roll... se retrouvent au Golf Drouot (avec d'autres copains nommés Claude Moine ou encore Jacques Dutronc)...
En 1966, Johnny Hallyday cherche de nouveaux thèmes pour ses chansons : « Ce que m'écrivent mes paroliers c'est bien, confie-t-il un soir à son ami, mais je veux à présent dans mon répertoire des chansons qui racontent mon histoire, ton histoire, celles de tous les jeunes. Je veux qu'ils se sentent concernés, qu'ils se reconnaissent dans le texte... Mes paroliers ne peuvent pas le faire, parce qu'ils n'ont pas notre âge, ils n'ont pas vécu comme nous [...]. Seul quelqu'un qui a vécu tout ça peut écrire un texte là-dessus [...], je veux quelque chose sur le conflit des générations[2]. »
C'est ainsi que Long Chris, à qui Hallyday confie une musique qu'il vient de composer, se voit promu parolier[N 1], avec pour mission - accomplie - de lui proposer un texte pour le lendemain.
La chanson est enregistrée à Londres en août et sort en super 45 tours le [3].
La chanson
modifier« Les mains tendues, tu réclames ta liberté / À ton père qui ne peut pas et ne veut pas comprendre [...] / Et dans les froids moments de l'incertitude / Il y a au plus profond de ta solitude / Derrière les murs de l'incompréhension / Un espoir rempli de passion [...] / Ton cœur trop serré a envie d'exploser / À la face d'un monde résigné / Tes yeux aveuglés par l'enfance trompée / S'ouvriront sur la vérité [...] / Ta génération en veut à la terre entière / Le long des routes il ne trouve que la misère / Mais tes doigts sont en or et sur ta guitare / Tu joueras pour sortir du noir... »
(paroles Long Chris)
Différences entre la version d'Hallyday et de Chris
modifierLong Chris, accompagné par l'orchestre de Johnny Hallyday Les Blackburds[4],[5], a vraisemblablement enregistrée sa propre version de La génération perdue durant les mêmes sessions qu'Hallyday.
Le texte est identique à l'exception de la dernière phrase. Alors qu'Hallyday conclut par : « devant les lumières de la célébrité, tu pourras faire briller le nom que ton père t'as donné », Long Chris termine avec : « devant les lumières de la célébrité, tu pourras faire briller le nom que l'on t'a imposé ».
Selon Daniel Lesueur, cette différence modifie le sens de la chanson, dont (écrit-il), « les paroles annoncent les évènements de Mai 68 » ; la version de Johnny se voulant plus fédératrice entre les générations, « un chant de réconciliation », tandis que celle de Chris est plus intransigeante, « revancharde »[6].
Selon le journaliste, La génération perdue, « par son côté intemporel », compte parmi les meilleurs titres enregistrés par Johnny Hallyday[7].
Discographie
modifier:
- 45 tours promo Philips 373877 : Noir c'est noir, La génération perdue
- 45 tours promo Philips 373882 : La Génération perdue, Absolument Hyde Park (instrumental)
- super 45 tours Philips 437260 : Noir c'est noir, Promenade dans la forêt de Brabant (instrumental), La Génération perdue, Absolument Hyde Park[8]
:
- album La Génération perdue[9]
Discographie live :
- 1966 : Olympia 1966 (inédit parut en 2011)
- 1967 : Olympia 67
- 1993 : Parc des Princes 1993 (incluse dans un medley)
- 1998 : Stade de France 98 Johnny allume le feu
- Long Chris
- super 45 tours Philips 437.283 BE : La Génération perdue, Le chat reviens, Haschish, Auto-extermination[10]
Pour compléter
modifierChansons communes à Johnny Hallyday et Long Chris
modifierArticles connexes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- En 1965, Long Chris a écrit une première chanson pour Johnny Hallyday, Dis à mon frère pour l'album Johnny chante Hallyday.
Références
modifier- Long Chris, Johnny à la cour du roi, édition Filipacchi, 1987, p. 28, 29,30.
- Long Chris, Johnny à la cour du roi, édition Filipacchi, 1987, p. 126.
- Daniel Lesueur, L'argus Johnny Hallyday discographie mondiale et cotations, 2003, Éditions Alternatives, p. 83.
- Daniel Lesueur, L'argus Johnny Hallyday discographie mondiale et cotations, 2003, Éditions Alternatives, p. 85.
- http://www.encyclopedisque.fr/show_image.html?P=1&I=%2Fimages%2Fimgdb%2Fmain%2F62408.jpg&T=La+g%E9n%E9ration+perdue%20-%20Long%20CHRIS%20%28verso%29 / visuel du verso de la pochette / consulté le 6 mai 2016.
- Daniel Lesueur, L'argus Johnny Hallyday discographie mondiale et cotations, 2003, Éditions Alternatives, p.87, citation : « [...] Les paroles de La génération perdue qui annoncent les évènements de Mai 68 : cette révolution culturelle [...], il la suggère au travers des paroles de Long Chris... à une phrase près [...]. Et ces quelques mots changent totalement le sens de cette chanson qui, par la voix de Johnny, est un chant de réconciliation entre les générations, tandis que les paroles de Chris, au contraire, sont revanchardes, dans l'esprit Mai 68, refusant de reconnaître une autorité qui ne se justifierait que par son antériorité. »
- Daniel Lesueur, L'argus Johnny Hallyday discographie mondiale et cotations, 2003, Éditions Alternatives, p.86, citation :« La génération perdue est à mon sens, l'un des deux ou trois meilleurs titres jamais interprétés par Johnny. Par son côté intemporel, cette chanson peut se réécouter encore aujourd'hui, sans rougir et sans nostalgie. [...] Chanson d'espoir à l'intention des blousons noir de 1960, des hippies de 1967, des jeunes des banlieues d'aujourd'hui, dans un fabuleux effort de réconciliation des générations. »
- http://www.encyclopedisque.fr/disque/33094.html / consulté le 5 mai 2016.
- http://www.encyclopedisque.fr/disque/61663.html / consulté le 5 mai 2016.
- http://www.encyclopedisque.fr/disque/44967.html / consulté le 5 mai 2016.