Goéland leucophée

espèce d'oiseaux
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Larus michahellis

Larus michahellis
Description de cette image, également commentée ci-après
Goéland leucophée (Larus michahellis)
Classification COI
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Aves
Ordre Charadriiformes
Famille Laridae
Genre Larus

Espèce

Larus michahellis
Naumann, 1840

Statut de conservation UICN

( LC )
LC  : Préoccupation mineure

Chant du goéland leucophée

Le Goéland leucophée (Larus michahellis) est une espèce d'oiseaux qui appartient au groupe des goélands de taille moyenne, à manteau gris et pattes jaunes. Sur les côtes méditerranéennes de la France, le goéland leucophée est souvent appelé gabian, de son nom occitan[1].

Il était auparavant considéré comme une sous-espèce méditerranéenne du Goéland argenté (Larus argentatus), puis plus récemment du Goéland pontique (Larus cachinnans).

Répartition et population

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Cet oiseau a une répartition essentiellement méditerranéenne mais se reproduit jusque sur le littoral atlantique français et diverses îles (Açores, Madère, archipel des Berlengas et les îles Canaries)[2]. Il niche généralement sur des îles rocheuses proches du littoral ou des falaises côtières.

Espèce quasiment disparue au début du XXe siècle, la population connaît depuis quelques décennies une progression spectaculaire, au point d'être parfois considérée comme une espèce envahissante. En effet, faute d'espace suffisant pour accueillir l'ensemble des colonies sur le littoral, il a commencé à coloniser l'intérieur des terres, notamment les villes et les abords des fleuves.

Régime alimentaire

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Le régime alimentaire de base du goéland leucophée est traditionnellement constitué de petits poissons, d'oisillons et de charognes[3]. Cet oiseau, au puissant bec crochu, est aussi le prédateur occasionnel de plus grosses proies, comme le pigeon biset[4], le martinet noir[5] ou même le rat surmulot[6]. L'alimentation de cet oiseau opportuniste s'est modifiée pour profiter de certains travers de la société moderne. Il trouve de la nourriture dans les décharges et dans les rejets de bateaux de pêche industrielle[7]. Cette modification du régime alimentaire est très certainement la cause de l'explosion de sa population.

Reproduction

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Le goéland leucophée niche en vastes colonies à même le sol. Dans un creux naturel de la roche ou un trou gratté dans le sable, il dispose un assemblage de brindilles, d'algues et de débris divers.

La ponte a lieu entre mars et avril. La femelle dépose deux ou trois œufs beiges tachetés de noir. L'incubation dure environ 25 jours. Durant cette période les oiseaux peuvent être très agressifs : si un promeneur s'approche trop près d'un nid, il est survolé en cercle avec de forts cris d'alerte et peut être attaqué à coups de bec s'il ne rebrousse pas chemin.

Les poussins sont semi-nidifuges et volent au bout d'une quarantaine de jours. Bien qu'atteignant rapidement une taille comparable à celle des adultes, ils conservent leur plumage tacheté de poussin jusqu'à leur maturité qui intervient lors de la quatrième année.

Nidification

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Amas d'herbe au sol, sur une corniche de falaise ou de bâtiment (2-3 œufs/ 1 ponte/mai).[style à revoir]

Plus grave que celle du Goéland argenté, rappelant celle du Goéland brun.

Hybridation

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Dans la nature l'espèce pourrait s'hybrider avec le Goéland brun[8] et le Goéland argenté.

Taxinomie

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D'après la classification de référence (version 14.1, 2024)[9] de l'Union internationale des ornithologues, le goéland leucophée possède deux sous-espèces (ordre philogénique) :

L'Union internationale des ornithologues considère que Larus michaehellis lusitanius, nicheur sur les côtes atlantiques de l'Espagne et du Portugal, est une sous-population de 'Larus michahellis michahellis[9].

Galerie

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Voir aussi

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Articles connexes

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Références taxonomiques

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Liens externes

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Notes et références

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  1. F. Mistral, Le trésor du Félibrige / Lou tresor dóu Felibrige, t2, p2, éditions CPM 1979
  2. del Hoyo J., Elliott A. & Sargatal J., 1996, Handbook of the Birds of the World, Volume 3, Hoatzin to Auks, BirdLife International, Lynx Edicions, Barcelona.
  3. Oiseaux.net, consulté le 21 mai 2011
  4. (fr) T. Vincent et C. Guiguen, « Prédation sur des pigeons domestiques Columba livia par des goélands, Larus argentatus et Larus cachinnans, et conséquences éventuelles pour la pathologie humaine », Nos Oiseaux, vol. 40,‎ , p. 129-140
  5. abcdefghijklmnopqrstuvwxyz
  6. (fr) P.C. Beaubrun, Le Goéland leucophée (Larus cachinnans michahellis) au Maroc. : Reproduction, alimentation, répartition et déplacements en relation avec les activités de pêche. Thèse Doctorat d’Etat es-Sciences, Univ. Sci. & Techn. Languedoc, Montpellier, , 448 p.
  7. Riadh Moulai, Salaheddine Doumandji, Nicolas Sadoul, Impact des décharges d'ordures ménagères sur le régime alimentaire du Goéland leucophée LARUS MICHAHELLIS dans la région de Béjaia (Algérie). Dans la Revue d'écologie, vol. 63, n°3, pp. 239-250, 2008. ISSN 0249-7395.
  8. [PDF](fr) CORA Faune Sauvage, « Goéland brun »
  9. a et b « Noddies, skimmers, gulls, terns, skuas, auks – IOC World Bird List », sur www.worldbirdnames.org (consulté le )
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