Louis Leakey
Louis Leakey, né à Kabete (Nairobi) le et mort à Londres le , est un préhistorien, paléoprimatologue et paléoanthropologue kényan et britannique. Il a mené de longues campagnes de recherche en Tanzanie et au Kenya. Il a découvert beaucoup de fossiles d’hominoïdes, d’hominines et d’Homo habilis (ancêtres pré-humains), qui ont permis de reconstituer une partie de l’arbre généalogique du genre Homo.
Naissance | Kabete |
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Décès | |
Nom de naissance |
Louis Seymour Bazett Leakey |
Nationalité | |
Formation |
St John's College Weymouth College (en) |
Activités | |
Père |
Harry Leakey (d) |
Mère |
Mary Bazett (d) |
Conjoints |
Henrietta Leakey (en) (à partir de ) Mary Leakey (de à ) |
Enfants |
Priscilla Muthoni Avern Leakey (d) Colin L. A. Leakey (d) Jonathan Leakey (d) Richard Leakey Philip Leakey (en) |
A travaillé pour |
Université de Cambridge Coryndon Museum (d) |
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Domaine |
Archéologie, paléoanthropologie, paléoprimatologie |
Distinctions | Liste détaillée |
Pionnier de l'étude de l'histoire évolutive de la lignée humaine en Afrique de l'Est |
Découvertes
modifierLouis Leakey est l'auteur de l'Oldowayen, industrie lithique mise en évidence dans les gorges d'Olduvaï, en Tanzanie, et plus ancienne industrie lithique connue en Afrique jusqu'en 2015.
Avec son épouse Mary Leakey, il a mis au jour de nombreux fossiles d'hominoïdes, d'hominines, et d'Homo, en Tanzanie et au Kenya :
- plusieurs individus de l'espèce Proconsul nyanzae, décrits sous le nom de Kenyapithecus africanus ;
- Zinj, un Paranthropus boisei décrit sous le nom Zinjanthropus boisei en 1959 ;
- de nombreux Australopithecus afarensis ;
- plusieurs Homo habilis (Louis Leakey est le codécouvreur de cette espèce en 1960, décrite pour la première fois dans une publication de 1964).
Les nombreuses découvertes de Louis Leakey dans cette partie de l'Afrique ont fait considérablement progresser les connaissances sur les ancêtres de l'Homme. Plusieurs dizaines de fossiles humains ou pré-humains d'importance majeure découverts en une douzaine d'années, dans une région que personne n'avait jusqu'alors réussi à explorer sérieusement et systématiquement, ont permis de reconstituer une partie de l'arbre généalogique du genre Homo.
Pour une grande part, la quantité des découvertes de Louis Leakey repose sur les groupes de recherche organisés, avec une participation active des Tanzaniens ou des Kényans formés et entrainés à l'identification et à la reconnaissance des fossiles sur le terrain (comme Kamoya Kimeu, le découvreur du garçon de Turkana, ou Peter Nzube).
Louis Leakey a été un membre initié de la tribu des Kikuyus.
Les proches de Louis Leakey
modifierLouis Leakey a initié l'appétit de toute une famille pour la paléoanthropologie. Se sont ainsi fait un nom dans cette spécialité :
- sa deuxième épouse, Mary Leakey
- son fils, Richard Leakey
- sa belle-fille, Meave Leakey
- sa petite-fille, Louise Leakey.
Ses autres fils, Colin (né de son premier mariage), Jonathan et Philippe, ont également vécu en Afrique[1].
La passion pour le pays où il vivait l'a amené à conseiller, guider et protéger certains autres chercheurs réputés dont :
- Jane Goodall (étude des chimpanzés)
- Dian Fossey (étude des gorilles)
- Birutė Galdikas (étude des orang-outans).
Collectivement, ces trois chercheuses, parmi les premières à s'intéresser à l'observation en milieu naturel et à la protection des grands singes, ont reçu le surnom d'Anges de Leakey (Leakey Angels).
Les travaux de Louis Leakey ont revêtu une importance particulière dans la théorie énoncée par Robert Ardrey dans son ouvrage African Genesis: A Personal Investigation into the Animal Origins and Nature of Man, selon laquelle l'histoire de la civilisation humaine apparaît comme une histoire de l'art de tuer[2].
Honneurs
modifierL'astéroïde (7958) Leakey a été nommé en l'honneur de Louis Leakey, de sa femme Mary et de leur fils Richard, tous trois figures majeures de la paléoanthropologie de l'Afrique.
Voir aussi
modifierNotes et références
modifier- Voir la biographie de Louis Leakey par Yves Coppens (1979)
- Les Enfants de Caïn, éd. Stock 1963
Liens externes
modifier- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressources relatives à la recherche :
- Ressources relatives aux beaux-arts :