Louis Marie Joseph Thévenet
Louis Marie Joseph Thévenet, né le à Dunkerque (Flandre française), mort le à Dunkerque (Nord), est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Louis Marie Joseph Thévenet | ||
Naissance | Dunkerque (Flandre française) |
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Décès | (à 72 ans) Dunkerque (Nord) |
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Origine | France | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Général de brigade | |
Années de service | 1793 – 1815 | |
Distinctions | Chevalier de l'Empire Officier de la Légion d'honneur Chevalier de Saint-Louis |
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États de service
modifierIl entre en service le , comme sergent-major au bataillon de volontaires de Dunkerque et il devient sous-lieutenant le , au bataillon de chasseurs du Mont-des-Chats. Le , il passe lieutenant aux carabiniers attachés au même bataillon, qui est embrigadé le , dans la 24e demi-brigade d’infanterie légère. Il fait les campagnes de 1793 à 1796, aux armées du Nord, de Ouest et des côtes de Océan.
Le , il participe à l’expédition d'Irlande, sous les ordres du général Hoche, et il embarque sur le « Scévola », qui fait naufrage en pleine mer et dont une grande partie de l’équipage périt dans les flots. En 1798, il rejoint l’armée de Sambre-et-Meuse et en 1799, il est envoyé à l’armée d’Angleterre. En 1800, il est employé à l’armée d’Italie et il est blessé le , à la bataille de Marengo. En 1801, il est muté au corps d’observation de la Gironde et il est nommé adjudant-major le , et capitaine de carabiniers le suivant.
Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le et le , il devient chef de bataillon au 13e régiment d’infanterie légère. De 1805 à 1807, il participe aux campagnes d’Autriche, de Prusse et de Pologne, au sein de la Grande Armée. Il est blessé le , à la Bataille d'Auerstaedt, ainsi que le , à la bataille d’Eylau.
En 1809, il fait la campagne en Allemagne et il se distingue le , à la bataille de Türnitz, où chargé d’une reconnaissance, il culbute et poursuit un corps ennemi de 2 000 hommes, lui faisant de nombreux prisonniers et s’emparant d’une pièce de canon. Cette action lui vaut le , le grade de colonel en second du 2e régiment provisoire de la 4e division du 3e corps d’armée et le brevet d’officier de la Légion d’honneur le suivant. Il est créé chevalier de l’Empire le .
En 1810, il rejoint l’armée d’Espagne et le , il est nommé colonel au 39e régiment d’infanterie de ligne. Le , il est blessé à la bataille de Fuentes de Oñoro et en 1812, il passe à la 1re division du général Foy à l’armée du Portugal. Le , il est chargé de couvrir la retraite après la bataille des Arapiles. Il est blessé le , lors d'une escarmouche, dans le village de Vieux-Monguerre, et il est promu général de brigade le .
Le , il commande la 1re brigade de la 2e division d’infanterie du 11e corps et il se fait remarquer le à la bataille de Fère-Champenoise où avec moins de 6 000 fantassins, il résiste toute la journée à 24 000 hommes de cavalerie. Grièvement blessé d’un coup de sabre à la figure, il est fait prisonnier sur le champ de bataille.
Lors de la Première Restauration, il est fait chevalier de Saint-Louis le .
Pendant les Cent-Jours, il est employé comme commandant de la place de Cambrai le , puis le , il est mis à la disposition du général Vandamme. Commandant de la place de Bergues le , il prend la tête de la 2e brigade de la 19e division d’infanterie du 6e corps de l’armée du Nord le .
Il est mis en disponibilité en août 1815.
Politique
modifierLe Chevalier Thévenet, maréchal de camp en retraite, devient maire de Coudekerque-Branche en 1826, en remplacement d'Epimache Charles Antoine Casteleyn, mort le à Coudekerque-Branche. Tout comme pour son prédécesseur, sa mandature sera de très courte durée, une année seulement, mais cependant très active et énergique et il présente, en ces termes, sa démission lors de la séance extraordinaire du Conseil Municipal du . Le Chevalier Thévenet quitte donc la commune de Coudekerque-Branche pour la ville voisine de Dunkerque où il réside ; il est nommé 1er adjoint au maire, par arrêté royal, en remplacement de M. Gaspard, appelé à diriger la mairie.
Il est ensuite nommé conseiller municipal de Dunkerque par ordonnance royale, à la suite de la démission de M. Louis De Staplande, le . Consécutivement à la loi du , il est élu aux élections municipales des 21 au et , et installé le . En 1832, il décline la proposition qui lui est faite, par les comités électoraux, de soutenir sa candidature à la députation afin de succéder à Paul André Louis Lemaire qui ne souhaite pas briguer un nouveau mandat de parlementaire. Le Chevalier Thévenet justifie son refus en arguant qu’il souhaitait consacrer la fin de son existence aux œuvres de bienfaisance.
Il est réélu aux élections municipales des 9 au et exerce les fonctions de Maire de Dunkerque, par intérim du au . Il est réélu lors des élections des 14, 16, 17, 18, 20, 22 et . Par contre, il n’est pas élu aux élections des 9, 11, 13, 15, 17, 19 et et il décède en fonction, le nouveau conseil municipal n’étant installé que le [1].
Hommage
modifierDistinctions
modifierDotation
modifier- Le , donataire d’une rente de 2 000 francs en Westphalie.
Armoiries
modifierArmoiries | Nom du chevalier et blasonnement |
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Chevalier Louis Marie Joseph Thévenet et de l'Empire, lettres patentes du . officier de la Légion d’honneur
D'or à l'épée d'azur en fasce, à la pointe à dextre accompagnée en pointe d'une grenade enflammée de gueules, et surmontée d'un comble d'azur à deux étoiles d'argent, sur le tout de gueules au tiers de l'écu chargé du signe des chevaliers - Livrées : bleu, rouge, et jaune[4]. |
Notes et références
modifier- http://ghdk-flandre.fr/photos_histoires/Dunkerque_Notice-biographique-de-Louis-Marie-Joseph-Th%C3%A9venet_Jean-Claude-Lagrou_%20_1773-1846_.pdf
- http://www.ville-dunkerque.fr/fileadmin/user_upload/demarches_accueil/Liste_des_noms_des_rues_par_quartiers.pdf
- « Ministère de la culture - Base Léonore », sur culture.gouv.fr (consulté le ).
- « Armorial Noblesse Empire », sur heraldique-blasons-armoiries.com (consulté le ).
Sources
modifier- (en) « Generals Who Served in the French Army during the Period 1789 - 1814: Eberle to Exelmans »
- Thierry Pouliquen, « Les généraux français et étrangers ayant servis [sic] dans la Grande Armée » (consulté le )
- « La noblesse d’Empire » (consulté le )
- « Cote LH/2586/37 », base Léonore, ministère français de la Culture
- Vicomte Révérend, Armorial du premier empire, tome 4, Honoré Champion, libraire, Paris, , p. 300.
- Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français : depuis le onzième siècle jusqu'en 1822, Tome 9, l’Auteur, , 564 p. (lire en ligne), p. 260.
- (pl) « Napoléon.org.pl »
- Charles Théodore Beauvais et Vincent Parisot, Victoires, conquêtes, revers et guerres civiles des Français, depuis les Gaulois jusqu’en 1792, tome 26, C.L.F Panckoucke, , 414 p. (lire en ligne), p. 210.
- Antoine Jay, Etienne de Jouy et Jacques Marquet de Norvins, Biographie nouvelle des contemporains ou dictionnaire historique et raisonné de tous les hommes qui, depuis la Révolution française ont acquis de la célébrité par leurs actions…, tome 19, Paris, librairie historique, , 514 p. (lire en ligne), p. 451.
- Louis Nicolas Davout, rapport du Maréchal Davout, duc d'Auerstaedt, C. Lévy, Paris, , p. 50.