Louis Napoléon Eugène Jules Jean Espinasse
Louis Napoléon Eugène Jules Jean Espinasse, né à Paris le et décédé à Paris le , est un militaire français ayant commandé durant la Première Guerre mondiale.
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Général de corps d'armée (d) |
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Service historique de la Défense (GR 9 YD 545)[1] |
Biographie
modifierIl est le fils du général Charles-Marie-Esprit Espinasse, qui fut ministre et sénateur sous le Second Empire, et de Marie Festugière.
Son père est tué à la bataille de Magenta en 1859 et il est alors élevé avec le fils de Napoléon III, le prince impérial Louis-Napoléon, jusqu'à l'exil de la famille impériale en Angleterre en 1870. Il restera l'un de ses plus proches amis, et cet épisode explique ses prénoms[2]. Rentré en France, il entre à École spéciale militaire de Saint-Cyr[3] le , élève de 1re classe le , caporal le , sergent le [4],[5]. Promotion de l'Archiduc Albert[6].
Il participe à deux campagnes d'Afrique entre 1885 et 1886, puis à une campagne en Tunisie en 1889 et trois campagnes en Algérie entre 1890 et 1897. Il est affecté à la division d'occupation du Tonkin et de l'Annam entre 1897 et 1899 puis au corps expéditionnaire de Chine entre 1900 et 1901. Il fait de nouveau quatre campagnes en Algérie entre 1903 et 1909[3].
Général de division d'infanterie, c'est le 20 juin 1914 qu'il est nommé commandant du 15e corps d'armée. Son corps d'armée est celui de la 15e région militaire composée de huit départements (Alpes-Maritimes, Alpes-de-Haute-Provence, Var, Vaucluse, Bouches-du-Rhône, Gard, Ardèche et Corse) et ayant pour chef-lieu Marseille où il réside. Il va bientôt avoir sous ses ordres 55 000 hommes dont 35 000 répartis entre deux divisions d'infanterie (29e de Nice et 30e d'Avignon et 20 000 appartenant aux unités de ses EOCA (éléments organiques de corps d'armée).
Il participe pendant la Première Guerre mondiale aux combats de Vassincourt[7], élément de victoire lors de la bataille de la Marne le . Voulant épargner ses soldats massacrés par les mitrailleuses allemandes à Dieuze et Morhange, Espinasse est « limogé » par le propre responsable de cette défaite, le général Joffre, qui rejettera la responsabilité de cet échec sur les « aimables Méridionaux »[8].[à vérifier] Sa carrière militaire est ainsi stoppée...
Carrière
modifierAffectations
modifier- 83e Régiment d'Infanterie entre 1875 et 1885
- 129e Régiment d'Infanterie entre 1885 et 1896
- 119e Régiment d'Infanterie en 1896
- 1e Régiment Étranger entre 1896 et 1899
- 7e Régiment d'Infanterie entre 1899 et 1900
- 54e Régiment d'Infanterie en 1900
- 138e Régiment d'Infanterie entre 1900 et 1902
- 120e Régiment d'Infanterie entre 1902 et 1903
- 3e Régiment de Zouaves entre 1903 et 1908
- 2e brigade d'infanterie entre 1908 et 1909
- 22e brigade d'infanterie en 1909
- 15e Corps d'Armée le
- Relevé du 15e Corps d'Armée le
- Commande la zone Est du camp retranché de Paris à partir du
Grades
modifier- Caporal le
- Sergent le
- Sous-lieutenant le
- Lieutenant le
- Capitaine le
- Chef de bataillon le
- Lieutenant-colonel
- Colonel le
- Général de brigade le
- Général de division le
- Général de corps d'armée le
Décorations
modifier- Légion d'honneur[9]
- Chevalier le
- Officier le
- Commandeur le
- Officier du Nichan Iftikhar le
- Officier de l'Ordre de Léopold de Belgique le
- Médaille nationale commémorative de l'expédition de chine 1900-1901
- Commandeur de l'Ordre royal du Cambodge le
- Médaille d'or de l'Ordre royal du Cambodge le
- Décoré de l'Ordre du Soleil Levant (4e Classe) le
Notes et sources
modifier- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- Jean-Claude Lachnitt, Le Prince Impérial : Napoléon IV, Paris, Perrin, , 341 p. (ISBN 2-262-01201-6)
- « Cote LH/906/57 », base Léonore, ministère français de la Culture, vue 18 / 27.
- Guilhem LAURENT, « Forum du XVème Corps »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur forum.lixium.fr (consulté le ).
- Alain GARRIC, « Louis Napoléon Eugène Jules ESPINASSE Le Général », sur gw.geneanet.org (consulté le ).
- Général de brigade Jean Boÿ, « Historique de la 58e promotion de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (1873-75), promotion de l’Archiduc Albert », sur saint-cyr.org (consulté le ).
- Philippe Tabary, « La Bataille de Vassincourt », sur badaboo.pagesperso-orange.fr (consulté le ).
- Eric Le Naour et dessins de A. Dan, La Faute au Midi, Paris, Bamboo, (ISBN 978-2-8189-2666-6), Résumé de cette bande dessinée:" ... Le 21 août 1914, les soldats provençaux du XVe corps sont lancés dans la bataille de Lorraine, sans appui d'artillerie. C'est un massacre. 10 000 soldats sont fauchés par les obus et la mitraille avant même de voir un seul casque à pointe. Pour Joffre, généralissime des armées françaises, cette défaite est catastrophique, car elle ruine ses plans. Afin de se dédouaner, il rejette la faute sur les soldats du Midi, à la mauvaise réputation..."
- « Cote LH/906/57 », base Léonore, ministère français de la Culture, vue 1 / 27.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- André Payan-Passeron, La bataille de Lorraine d'août et septembre 1914 : analyse stratégique et détaillée, Paris, Éditions L'Harmattan, , 424 p., 21 × 30 cm (ISBN 978-2-343-25132-5) (présentation en ligne, écouter en ligne)
- André Payan-Passeron, Contrevérités sur la Grande Guerre : 1914-2024, cent-dix ans d’impostures historiques, Paris, Les Impliqués Éditeur (Groupe L'Harmattan), , 189 p., 15,5 × 24 cm - Les pages 28-30, 51-58, 68-75, 118-119, 124-128, 130-132, 141-149 sont consacrées au Général ESPINASSE commandant les soldats du Midi du 15e corps d'armée durant la bataille de Lorraine puis les pages 153-162 durant la bataille de la Marne du 7 au 12 septembre 1914 - (ISBN 978-2-38541-999-8) (présentation en ligne, écouter en ligne)
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :
- « Cote LH/906/57 », base Léonore, ministère français de la Culture.
- « Parcours individuels. Armée de Terre. Officiers : Officiers généraux de l’armée de Terre, de la Gendarmerie et des services communs (Ancien Régime-2010) », Répertoire alphabétique [PDF], Sous-série GR YD, sur Service historique de la Défense (consulté le ).