Louise Hervieu
Louise Hervieu, née à Alençon le et morte à Versailles le , est une artiste peintre, dessinatrice, lithographe et écrivaine française.
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Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 5532-5545, 16s, -)[1] |
Biographie
modifierSyphilitique de naissance, de santé très fragile, Louise Hervieu révèle dès l’enfance un don pour le dessin. Découragée après l’échec de son unique exposition de peinture à l’huile, en 1910, elle abandonne la peinture au profit du dessin et de la lithographie. Elle illustre les Fleurs du mal et le Spleen de Paris de Baudelaire. Elle publie des recueils de dessins et des romans qu’elle émaille de ses illustrations. Elle est une proche du peintre Edmond-Marie Poullain, chez qui elle se déplace à plusieurs reprises, à Bréhal. En 1915, l’affaiblissement de sa vue la contraint à passer de la couleur au noir et blanc. Valoriste raffinée, sa technique de dessin au lavis ou au fusain se caractérise par l'arrachage de certaines parties de la surface de l'œuvre pour obtenir des nuances claires en faisant réapparaître le blanc du papier.
Elle a participé aux expositions de groupe organisées par la Société des Femmes Artistes Modernes (FAM), créée en 1931 par Marie-Anne Camax-Zoegger. Elle est présente sur la liste des artistes de l'exposition de 1935 à la Galerie Bernheim-Jeune.
L’une de ses œuvres littéraires, le Bon Vouloir, est couronnée par l’Académie française et une autre, Sangs, reçoit le prix Femina en 1936. Ce prix lui permet de donner une grande publicité au combat qu’elle mena durant toute sa vie contre ce fléau qui la fit souffrir constamment.
C’est à Louise Hervieu que l’on doit également l’attribution, obtenue de haute lutte en 1938, d’un « carnet de santé », par les pouvoirs publics, à tout nouveau-né, et dans lequel auraient été inscrits les antécédents des parents, puis tous les soins, toutes les maladies de l’enfant, puis de l’adulte jusqu’à son décès, pour servir à son tour à maintenir en santé ses enfants et ses petits-enfants. L’Association Louise Hervieu pour l’établissement du carnet de Santé, voit le jour dans ce but. Le , enfin, un arrêté ministériel institue, à l’usage des citoyens français, le carnet de santé.
Une rétrospective de ses œuvres avec celles de Suzanne Valadon et de Marie-Anne Camax-Zoegger est organisée au Musée Galliéra de Paris, en 1961.
Œuvres littéraires
modifier- Entretiens sur le dessin avec Geneviève, Bernheim-Jeune, Paris, 1921
- Le Bon Vouloir, Librairie de France, Paris, 1927, couronné par l’Académie française
- L’Âme du cirque, illustrations de Edmond Heuzé, Librairie de France, Paris, 1924
- Montsouris, Émile-Paul Frères, Paris, 1928
- Sangs, Denoël et Steele, Paris, 1936, prix Femina
- Le Crime, Denoël, Paris, 1937
- Lettres à Lucy Krohg, Association, 1942
- Le malade vous parle, Denoël, Paris, 1943
- La Rose de sang, ou Le Printemps de la jeune Heredote, P. Cailler, Genève, 1953
Œuvres picturales
modifierIllustrations
modifier- Vingt nus, Librairie de France, Paris
- Les Fleurs du mal, Ollendorff, Paris, 1920
- Poèmes de Baudelaire, illustrations et préface de Louise Hervieu, Textes Prétextes, Paris, 1946
- Réminiscences, Compagnie française des arts graphiques, Paris, 1946
- Liturgies intimes, Paul Verlaine, illustrations de Louise Hervieu, Éditions Manuel Bruker, 1948
(Catalogue en ligne.[réf. nécessaire])
- Dédié à Baudelaire, avant 1922
- Le Christ enchainé de Suippes, avant 1922
- Nu dans un intérieur renaissance, avant 1925
- La madeleine et le philosophe, avant 1927
- Nu dans un intérieur de style, avant 1927
- Choix de coquillages, avant 1931
- Fleurs de cerisier, 1934
- Tête de clown, 1934
- Noir sur noir, 1934
- Fruits, 1934
- Vieux dieux chinois, 1934
- Massacre de cerf, 1934
- La pendule, avant 1939
- Les pommes, vers 1941
- Les poires, vers 1941
- Le salon du carnet de santé
- Plumes
- Femme malade
Musée du Louvre, département des arts graphiques
modifier- Coquillages et colliers, RF 36812, recto
- Nœud noir et plume d'autruche blanche, RF 40961, recto
- Vieille paysanne assise, de face, en train de coudre, RF 28788, recto
Hommage
modifierEn 2016, une voie du 12e arrondissement de Paris prend le nom de rue Louise-Hervieu.
Notes et références
modifier- « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom HERVIEU Louise (consulté le )
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Pierre Courthion, Panorama de la peinture française contemporaine, Simon Kra, 1927, p. 142-145
- Claude Roger-Marx, Éloge de Louise Hervieu, Manuel Bruker Éditeur, 1953.
- Guillaume d’Enfert, Louise Hervieu et Bretteville-sur-Ay. Hommage à Louise Hervieu, publié à l’occasion du 2e Salon des écrivains du terroir de Bretteville-sur-Ay, Éditions du Jardin d’Eden, 2004.
- (en) Sanchez Nelly, « Prix Femina 1936 : Sangs de Louise Hervieu », New Zealand Journal of French Studies, 2013, no 2, vol. 34, p. 41-54.
- (en) Sanchez Nelly, « Louise Hervieu, dessinatrice et littératrice », La Corne de Brume, 2013, n°10, p. 41-46.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
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