Lussac (Charente-Maritime)
Lussac est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).
Lussac | |||||
Village de Lussac. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente-Maritime | ||||
Arrondissement | Jonzac | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Haute Saintonge | ||||
Maire Mandat |
Manuela Fortier 2020-2026 |
||||
Code postal | 17500 | ||||
Code commune | 17215 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Lussacais | ||||
Population municipale |
43 hab. (2022 ) | ||||
Densité | 25 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 28′ 15″ nord, 0° 28′ 34″ ouest | ||||
Altitude | Min. 22 m Max. 45 m |
||||
Superficie | 1,72 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Jonzac (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Jonzac | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
| |||||
modifier |
Ses habitants sont appelés les Lussacais et les Lussacaises[1].
Géographie
modifierLussac est située dans le canton de Jonzac.
Communes limitrophes
modifierHydrographie
modifierLa Seugne traverse la commune.
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Lussac est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[2]. Elle est située hors unité urbaine[3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Jonzac, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[3]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (53,4 %), cultures permanentes (24,9 %), terres arables (12 %), forêts (9,7 %)[6]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
modifierLe territoire de la commune de Lussac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[7]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[8].
Risques naturels
modifierCertaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Seugne. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2010 et 2021[9],[7].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[10].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 11,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 35 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[11],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[12].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2005 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[7].
Risques technologiques
modifierLe risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[13].
Toponymie
modifierL'origine du nom de Lussac remonterait à un nom de personne romain Lucius auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à Luciacum, « domaine de Lucius »[14],[15].
Histoire
modifierAu XIXe siècle, des vestiges gallo-romains ont été repérés Chez-Pierret : murs cimentés, tuiles à rebords et monnaies. A La Petite-Métairie a été retrouvé un cimetière du haut Moyen Âge dont les sarcophages sont postérieurs à l'époque mérovingienne. La paroisse de "Saint-Michel de Lussac" faisait autrefois partie de la châtellenie de Jonzac. Très peuplée, elle ne payait que 15 livres de taille en 1533 alors que Jonzac payait 312 livres. La paroisse ne compte que 16 feux en 1685, soit de 60 à 70 habitants. Au XVIe siècle, elle appartient aux Vidaud puis aux Fourestier, avant de passer au XVIIe siècle aux Arnoul et aux Poute, seigneurs de Nieul-le-Virouil. À la fin de l'Ancien Régime, Lussac appartient à Charles Lys, négociant à Bordeaux dans le sucre et les esclaves, et à sa femme Anne-Marie Garesché (fille de Pierre-Isaac Garesché et remariée à René Eschassériaux). La commune vit exclusivement de l'agriculture. Sa population atteint son maximum en 1846 avec 113 habitants.
Administration
modifierListe des maires
modifierRégion
modifierÀ la suite de la mise en application de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.
Démographie
modifierÉvolution démographique
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].
En 2022, la commune comptait 43 habitants[Note 2], en évolution de −21,82 % par rapport à 2016 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
modifier- Église Saint-Michel
XVe et XIXe siècles - Calcaire
Remaniée à plusieurs reprises, cette petite église pourrait être l'ancienne chapelle du château. Elle possède une façade haute percée d'une petite porte cintrée, surmontée d'une baie et flanquée de deux contreforts. Au sommet du pignon se dresse un campanile, probablement refait au XIXe siècle. Le mur nord conserve la trace d'une grand arc brisé. Le chevet est formé d'une petite abside semi-circulaire avec de gros contreforts plats. L'intérieur, en contrebas, comprend une nef étroite agrandie par deux chapelles gothiques latérales, au nord et au sud, qui forment un transept. Une large baie ogivale est ouverte dans la chapelle sud. L'édifice conserve des traces de fresques.
- Passerelle
Vers la fin du XIXe siècle - Acier
Une passerelle, dont les lignes et le décor en font un ouvrage d'art, enjambe la Seugne. D'un côté se trouve le château de Lussac, et de l'autre le logis noble du Breuillet, transformé en métairie. Cette passerelle remplace sans doute un pont de bois. L'acier, bon marché, est alors fréquemment utilisé dans les constructions (I.S.M.H. 1999).
- Le château de Lussac est du XVIIIe et XIXe. Il est inscrit aux monuments historiques par arrêté du .
Notes et références
modifierNotes et cartes
modifier- Notes
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
Références
modifier- Les gentilés de Charente-Maritime
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Jonzac », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Les risques près de chez moi - commune de Lussac », sur Géorisques (consulté le ).
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
- « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
- « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
- « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Lussac », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
- « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 401.
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- Documents et archives de/sur Lussac, canton de Jonzac, et Communes de Charente-Maritime aux éditions Flohic.