Marcara Avanchintz (appelé aussi Avanchins, Avanchinz) est un puissant négociant arménien du XVIIe siècle, originaire d'Ispahan, en Perse, entré au service de Louis XIV.

Marcara Avanchintz
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Les armoiries de la Compagnie française des Indes orientales, avec sa devise : « Florebo quocumque ferar » (« Je m'épanouirai partout où je serai emporté. »)

Marcara Avanchintz naît dans une famille aisée entre 1627 et 1632 à la Nouvelle-Djolfa, le faubourg arménien d'Ispahan en Iran[1].

Dans les années 1650, ce marchand est fixé au port de Livourne en Toscane, où il commerce avec la Turquie, la Perse et les Indes. Après 1657, il connaît des difficultés financières en raison de la faillite de son banquier Joseph Armand, ce qui lui vaut des démêlés avec la police de Florence[2].

En 1666, il devient un collaborateur de la Compagnie française des Indes orientales nouvellement fondée par Jean-Baptiste Colbert en 1664, avec François Caron, son supérieur direct, et François de la Faye[2].

Marcara arrive en Inde en , au royaume de Golconde où il avait des relations haut placées, et réussit à obtenir un accord commercial (un firmân) pour les Français, qui les autorisait à ouvrir un comptoir dans le port de Masulipatam[3],[4].

En 1670, un conflit oppose Marcara à Caron, après que ce dernier lui proposa de toucher des pots-de-vin dans le commerce de la Compagnie française des Indes orientales. Marcara est alors un temps emprisonné sous l'accusation de favoriser le commerce arménien, avant d'être libéré en 1675 et de pouvoir retourner en France. À son retour, Marcara lance un procès contre la Compagnie française des Indes orientales, qu'il remporte avec l'aide du parti dévot en faisant valoir l'atout de sa confession catholique arménienne[5]. Le , Louis XIV l'absout de toutes les accusations portées contre lui[6].

Notes et références

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Bibliographie

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  • [Asalnian 2018] Sebouh David Aslanian, « Une vie sur plusieurs continents : Microhistoire globale d’un agent arménien de la Compagnie des Indes orientales, 1666-1688 », Annales. Histoire, Sciences Sociales, vol. 73, no 1,‎ , p. 19-55 (DOI 10.1017/ahss.2018.109, lire en ligne).
  • [Balian 2022] Fanny Balian, L'Arménien du roi Soleil, Marcara : Le destin d'un oriental au service de la Compagnie française des Indes, Temporis, .
  • [Baghdiantz McCabe 1999] (en) Ina Baghdiantz McCabe, The Shah’s Silk for Europe’s Silver : The Eurasian Silk trade of the Julfan Armenians in Safavid Iran and India (1590-1750), Scholar’s Press, , XXII-414 p. (ISBN 0-7885-0571-8).
  • [Baghdiantz McCabe 2008] (en) Ina Baghdiantz McCabe, Orientalism in Early Modern France : Eurasian Trade, Exoticism and the Ancien Régime, Oxford, New York, Berg, , 409 p. (ISBN 978-1-84520-374-0, lire en ligne).
  • [Ranpoandro 1979] Gabriel Ranpoandro, « Un marchand arménien au service de la Compagnie française des Indes : Marcara Avanchinz », Archipel, vol. 17,‎ , p. 99-114 (DOI 10.3406/arch.1979.1461, lire en ligne).
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