Maria de Wurtemberg

princesse polonaise
(Redirigé depuis Maria Wirtemberska)

Maria Anna de Wurtemberg née Czartoryska le à Varsovie et morte le à Paris, est une écrivaine, salonnière, philanthrope et princesse polonaise de la famille Czartoryski.

Maria Wirtemberska
Titres de noblesse
princesse
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière des Champeaux de Montmorency (depuis ), Sieniawa Palace (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Maria Wirtemberska
Nationalité
polonaise
Activités
Famille
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Louis-Frédéric de Wurtemberg (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Adam von Württemberg (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Blason
Œuvres principales
Malvina, ou l'instinct du cœur
signature de Maria Wirtemberska
Signature

Biographie

modifier

La princesse Maria Anna Czartoryska est le premier enfant du prince Adam Kazimierz Czartoryski et d'Izabela Flemming et elle reçoit une éducation très soignée dans l'esprit du patriotisme polonais. La princesse a pour professeurs des célébrités des Lumières polonaises : le poète Franciszek Karpiński, le dessinateur Jean-Pierre Norblin et le mathématicien Simon L’Hullier[1].

 
Palais de Maria que ses parents ont fait construire pour elle en cadeau de mariage à Puławy

Le , à Siedlce, elle épouse le duc Louis-Frédéric de Wurtemberg, lié aux familles régnantes allemande et russe. De leur union naîtra Adam Karol Wilhelm de Wurtemberg (1792-1847). Elle demande le divorce en 1792, après la trahison du prince lors de la campagne de 1792 (en tant que commandant de l'armée lituanienne, il agit en faveur de la Prusse et de la Russie) et l'obtient en octobre 1793[2]. La garde de son fils âgé alors de deux ans est retiré à Maria. Il est confié aux soins de son père qui l'élève dans une haine profonde de sa mère, de sa famille et de la Pologne.

Après la création du Duché de Varsovie par Napoléon, elle vient à la capitale où elle tient un salon et regroupe autour d’elle des écrivains sentimentalistes tels que Julian Ursyn Niemcewicz ou Jan Maksymilian Fredro, Ludwik Kropiński, Jan Paweł Woronicz, Józef Lipiński ou Feliks Bernatowicz[3]. Elle écrit des poèmes, des récits et des romans. Malvina, ou l'instinct du cœur est son œuvre le plus célèbre publié en 1816[4] et traduit en français en 1817 par Anna Nakwaska[5]. Sur la toile de fond d’insurrections paysannes et des guerres napoléoniennes, ce roman avec des thèmes autobiographiques évidentes, décrit toutes les vibrations de l’âme de son héroïne et suit l’évolution délicate de ses sentiments amoureux pour Lubomir. Il est reconnu comme le premier roman psychologique polonais[6].

Maria de Wurtemberg est également l’autrice d'Un voyage sentimental polonais, le premier « voyage du cœur » de la littérature polonaise.

Charmée par le village de Pilica, elle l'achète et y fait construire une église et un château. Elle organise des missions philanthropiques et éducatives auprès des paysans[7].

À la suite de l'insurrection de novembre 1830, elle réside à Wysocko en Galicie[2], avant de déménager au milieu des années 1830 au Palais Pálffy à Vienne[8]. En 1837, elle rejoint Paris où elle réside auprès de son frère Adam Czartoryski à l'Hôtel Lambert.

Après sa mort, elle est inhumée dans le tombeau familial à Sieniawa.

Ascendance

modifier

Notes et références

modifier
  1. Marcin Rosołowski, « Nieszczęśliwe życie księżnej Marii », sur polskatimes.pl,
  2. a et b (en) Maria Wirtemberska, Malvina, or the Heart’s Intuition, Cornell University Press, (ISBN 978-1-5017-5658-0, lire en ligne)
  3. Corinne Fournier Kiss, « Les premiers voyages au féminin en Pologne »
  4. Adam Gałkowski, « Femmes de talent, femmes d’action au temps de Maria Szymanowska », sur site de l'Académie Polonaise des Sciences à Paris -paris.pan.pl
  5. Maria Anna Czartoryska (trad. Anna Nakwaska), Malvina ou L'Instinct du coeur, Varsovie, Imprimerie de C. Ragoczy, (lire en ligne)
  6. Marek Adamiec, « Maria Wirtemberska »
  7. « Maria Wirtemberska »
  8. (en) Oliver Zajac, Hôtel Lambert and the Austrian Empire, 1831–1846, Springer Nature (ISBN 978-3-031-72455-8, lire en ligne), p. 69
  9. historia poszukaj

Liens externes

modifier

  NODES
INTERN 2
Note 2