Marthe Keller

actrice et metteuse en scène suisse

Marthe Keller, née le à Bâle, est une actrice et metteuse en scène suisse.

Marthe Keller
Description de cette image, également commentée ci-après
Marthe Keller en 2016.
Naissance (79 ans)
Bâle, Suisse
Nationalité suisse
Profession Actrice
Metteuse en scène
Films notables Marathon Man
Fedora
Le Lien (téléfilm)
Séries notables La Demoiselle d'Avignon

Biographie

modifier

Fille de Iohann Keller, jockey et entraîneur de chevaux, d'origine allemande, et de Martha Stierli[1], Marthe Keller se prédestine à une carrière de danseuse jusqu'à ce qu'un accident de ski (ménisque brisé) mette un terme à ses ambitions à seize ans[2],[3].

Elle se tourne alors vers le théâtre, prend des cours de comédie et s'inscrit à l'école Stanislavsky à Munich, en Allemagne. Elle fait des tournées avec le Schillertheater de Berlin, avant de débuter à l'écran, en 1966, dans un film de Guy Hamilton, Mes funérailles à Berlin[2],[3].

Bloquée à Paris par les événements de Mai 68 et ne pouvant retourner à Berlin, elle y reste et tourne deux comédies de Philippe de Broca (Le Diable par la queue en 1968 et Les Caprices de Marie en 1970)[2],[3].

C'est en 1971 et 1972 qu'elle devient populaire auprès de millions de téléspectateurs français en interprètant d'abord la comtesse Natacha aux côtés de Georges Descrières dans la très populaire série télévisée Arsène Lupin [4] (dans les épisodes 2 à 4 de la première saison[5]), puis et surtout en incarnant la princesse Kristina de Kurland, Koba Lye-Lye, auprès de Louis Velle, dans le feuilleton La Demoiselle d'Avignon, un des principaux feuilletons français de ces années 1970[3].

En 1973 et 1974 elle tourne dans quatre films français dont Elle court, elle court la banlieue de Gérard Pirès, avec Jacques Higelin puis Toute une vie de Claude Lelouch. C'est surtout grâce à ce dernier film qu'elle démarre une carrière aux Etats-Unis.

Elle continue sa carrière internationale jouant successivement pour Mauro Bolognini (Vertiges en 1975), John Schlesinger (Marathon Man en 1976) et surtout Sydney Pollack (Bobby Deerfield en 1977)[2],[3].

Actrice de cinéma et de théâtre, jouant aussi bien en français, allemand, anglais qu’en italien, elle ajoute la mise en scène d'opéra à ses activités au début des années 2000. Elle a mis en scène les Dialogues des carmélites à l'opéra national du Rhin (prix de la critique de la meilleure mise en scène), Lucia di Lammermoor à l'opéra de Washington et Don Giovanni au Metropolitan Opera de New York. Elle enseigne également à Lausanne.

Vie privée

modifier

Elle a un fils, Alexandre, né en 1971 de sa relation avec Philippe de Broca, rencontré lors du tournage du film Le Diable par la queue, et des petites-filles. Elle fut également pendant sept ans, de 1977 à 1984, la compagne d'Al Pacino dont elle reste proche. Sa carrière l'a conduite à Berlin, Paris, Hollywood, New York[6],[3]. Elle vit en Suisse à Clarens après avoir habité à Verbier[7].

Musique

modifier

En 1984, elle sort le 45 tours Les paillettes de l'amour chez Carrère, dont elle fait la promotion sur plusieurs plateaux de télévision dont l'émission Champs-Elysées présentée par Michel Drucker le [8],[9].

Filmographie

modifier

Cinéma

modifier
 
Marthe Keller en 1975.

Télévision

modifier

Metteuse en scène

modifier

Récitante

modifier
  • Jeanne d'Arc au bûcher d'Arthur Honegger
  • Perséphone de Stravinsky
  • Songe d'une nuit d'été de Mendelssohn

Théâtre

modifier

Décoration

modifier

Distinctions

modifier

Jury de festival

modifier

Notes et références

modifier
  1. Who’s Who in France : dictionnaire biographique, Éditions Jacques Lafitte, .
  2. a b c et d « Marthe KELLER », sur notrecinema.com (consulté le )
  3. a b c d e et f Adrien Gombeaud, « Comme au cinéma », Vanity Fair n°55, mars 2018, pages 126-133
  4. via, « Arsène Lupin - Saison 1 », sur Le Monde des Avengers (consulté le )
  5. « Marthe Keller | Artiste, Équipe de renfort, Bande-son », sur IMDb (consulté le )
  6. Laurence Deonna - Bénédict de Tscharner, Femmes suisses dans le monde du 17e au 21e
  7. Marie-Pierre Genecand, « Marthe Keller, à Genève: «Avec Robert Walser, je souhaite apporter un peu de douceur dans ce monde plein de rage et de rancœur» », Le Temps,‎ (lire en ligne  )
  8. Institut national de l'audiovisuel, « Marthe Keller "Les paillettes de l'amour" », sur ina.fr (consulté le )
  9. « Les paillettes de l’amour », sur encyclopedisque.fr (consulté le )
  10. SwissFilm [1]
  11. « Palmarès 2007 », sur le site du Festival de la fiction TV (consulté le ).

Liens externes

modifier

  NODES
INTERN 3
Note 2