Mary Edwards
Mary Edwards (vers 1703/1705 - ) est une mécène britannique, membre de la haute bourgeoisie marchande et fidèle amie de William Hogarth. Elle est peut-être la femme la plus riche du monde de son époque[1].
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Biographie
modifierMary Edwards est née entre 1703 ou 1705[2]. Né en 1668, son père est Francis Edwards of Kensington and Welham Grove, esquire, riche marchand, ayant épousé Anna Margaretha Vernatti, originaire des Pays-Bas espagnols, également fortunée[3]. Il possédait d'importantes terres dans le Leicestershire, dont le village de Welham, mais aussi dans le Northamptonshire, Middlesex, Hertford, Kent, et dans la Cité de Londres, ainsi que des parts dans le canal de la New River Company[4]. Mary est sa fille unique. Elle hérite de ses biens après sa mort, en 1729, faisant d'elle à cette époque la plus riche héritière d'Angleterre, une fortune estimée à 60 000 £ de rentes annuelles[5].
La jeune célibataire ne tarde pas à attirer à elle quantité de prétendants. Sans l'accord de sa mère, elle épouse secrètement en 1731 lord Anne Douglas-Hamilton (1709-1748), dont elle a un enfant, Gerard-Anne Edwards (1734-1773). Elle se sépare de son compagnon peu après, réussissant à le répudier devant le Parlement en , en arguant du fait que, dépensier, il risquait de dilapider sa fortune et celle de leur fils. Elle récupéra l'usufruit de tous ses biens[6].
C'est en 1733 qu'elle rencontre William Hogarth et qu'elle lui conseille de revenir à la peinture satirique. Jusqu'à sa mort, elle reste fidèle à leur amitié, se comportant en mécène, ce qui à l'époque, n'était pas courant de la part d'une femme. Elle lui commanda le portrait du petit Gerard-Anne dans son berceau (1733, The National Trust, Bearsted Collection) puis son portrait en pied (1742). Elle est à l'origine de la composition Taste in High Life (1742) pour le prix de 60 guinées[7]. Elle possédait également de Hogarth, la toile Southwark Fair (1733, Cincinnati Art Museum)[8].
Elle meurt peu après, le .
Son fils Gerard-Anne Edwards épouse lady Jane Noel, fille de Baptist Noel, 4e comte de Gainsborough, dont descendants. Ce sont eux qui vendent le portrait de Miss Mary Edwards au début du XXe siècle, via Knoedler : Henry Clay Frick l'acquiert en 1914[9].
Notes et références
modifier- V. Thorpe, Rich, red and rare: Hogarth’s lady back home after 100 years, The Guardian (5 septembre 2021).
- 1704, selon le thesaurus du British Museum — Notice biographique en ligne.
- (nl) Mary Lady Edwards van Welham Grove, sur genealogieonline.nl.
- (en) « 134. Edwards, Esq. », dans John Warburton, London and Middlesex Illustrated: By a True and Explicit Account of the Names, Residence, Genealogy, and Coat Armour of the Nobility, Principal Merchants, and Other Eminent Families, Londres, C. and J. Ackers, 1749, pp. 43-44.
- Sala 1986, p. 270.
- Davidson 1996.
- Ritchie 1968, p. vi.
- Dobson 2000, p. 82.
- (en) Miss Mary Edwards, The Frick Collection online catalogue.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- (en) Andrew C. Ritchie, English Painters, Hogarth to Constable, Londres, Ayer Publishing, (ISBN 978-0-8369-0124-5).
- (en) George Augustus Sala, William Hogarth : Painter, Engraver, and Philosopher, Londres, Smith, Elder & co., (ISBN 978-1-330-55193-6).
- (en) Bernice Davidson, Art in The Frick Collection : Paintings, Sculpture, Decorative Arts, New York, Harry N. Abrams, (ISBN 978-0-8109-1972-3).
- (en) Austin Dobson (1902), William Hogarth, New York, Adamant Media Corporation, (ISBN 978-1-371-04448-0).
Liens externes
modifier- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (en) British Museum