Massacre de Thiaroye
Le massacre de Thiaroye[1] (prononcer tiaroï) est un massacre commis par les troupes coloniales et des gendarmes français à l'encontre de tirailleurs africains, le , au camp militaire de Thiaroye, près de Dakar, dans la colonie du Sénégal. Il survient à la suite d'une manifestation de tirailleurs, anciens prisonniers de la Seconde Guerre mondiale récemment rapatriés, réclamant le paiement de leurs indemnités et le versement du pécule qui leur était promis depuis des mois.
Massacre de Thiaroye | |
Fresque murale à Dakar commémorant le massacre de Thiaroye en 1944. | |
Date | |
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Lieu | Camp de Thiaroye, colonie du Sénégal |
Victimes | Tirailleurs africains rapatriés |
Morts | de 35 à plusieurs centaines, selon les sources |
Motif | Répression d'une manifestation de tirailleurs africains, anciens prisonniers de guerre en Allemagne |
Participants | 1er régiment de tirailleurs sénégalais, 7e régiment de tirailleurs sénégalais, 6e régiment d'artillerie coloniale, Gendarmerie française |
Coordonnées | 14° 45′ 24″ nord, 17° 22′ 36″ ouest |
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Le nombre de victimes fait l'objet de controverses entre historiens. Deux documents militaires français font état, l'un de 35, l'autre de 70 tirailleurs tués. L'historien sénégalais M'Baye Gueye dénombre 191 tués ; l'historien français Martin Mourre évoque l'hypothèse de plusieurs centaines de victimes sans pour autant que ni l'une ni l'autre de ces hypothèses puisse être étayée sérieusement à ce jour, faute notamment d'ouverture des archives militaires françaises.
Historique
modifierContexte
modifierAlors que la Seconde Guerre mondiale n'est pas encore terminée, les tirailleurs africains sont, durant l'été 1944, parmi les premiers prisonniers de guerre libérés par l'avancée des troupes alliées à la suite du débarquement de Normandie. L'occupant allemand avait en effet interné ces prisonniers dans des camps en France.
Après leur libération, les autorités décident de les démobiliser[2]. En même temps est menée une opération de « blanchiment » des troupes françaises. Ainsi, « de à , le nombre d’autochtones rapatriés en AOF (Afrique-Occidentale française) […] s'élève à 9 678, soit 3 261 ex-prisonniers et 6 334 rapatriés de France »[3].
Les tirailleurs attendent le versement d'un pécule constitué de leurs arriérés de solde (un quart aurait dû leur être versé avant l’embarquement[4]) et de la prime de démobilisation, et souhaitent pouvoir retirer l’argent économisé pendant la guerre, sur des livrets d’épargne du Frontstalag[4],[5]. Au lieu de le faire en France, le ministre des Colonies René Pleven leur promet qu'ils seront démobilisés à Dakar. Le contingent provenant des centres de transit de Rennes, Versailles et La Flèche est rassemblé à Morlaix (Finistère) où les 1 635 tirailleurs embarquent le sur un navire britannique, le Circassia, et arrivent à Dakar le . 315 tirailleurs (sur 1 950 prévus) ont refusé d’embarquer en France avant que leur situation soit réglée[4]. En route, quatre cents autres auraient aussi refusé de réembarquer après une escale à Casablanca[6]. Les paiements relatifs à la démobilisation n’ont pas lieu : seule une avance sur prime de 1 500 francs leur a été versée en , avant le départ de la métropole[7].
Fin novembre 1944, plus de 1 600 soldats africains (officiellement 1 280) issus de différents territoires de l'Afrique-Occidentale française — intégrés dans les « tirailleurs sénégalais » — sont regroupés dans le camp de Thiaroye, à une quinzaine de kilomètres du centre de Dakar. Ils viennent des colonies du Sénégal, du Dahomey (actuel Bénin), du Soudan français (actuel Mali), de la Haute-Volta (actuel Burkina-Faso), de la Côte d'Ivoire, de l'Oubangui-Chari (actuels Tchad et Centrafrique), du Niger, du Gabon et du Togo[8].
Les événements
modifierLe commandement ne donne satisfaction aux tirailleurs que sur les demandes de conservation de divers effets personnels. Selon le film d'Ousmane Sembène, Camp de Thiaroye (1988), la hiérarchie tente de leur imposer de convertir leurs francs métropolitains en francs de l'AOF[9] à un taux de change de 250 francs de l'AOF, au lieu de 500, pour 1 000 francs français. Selon l'historienne Armelle Mabon, l'échange en monnaie de banques coloniales a déjà eu lieu le , et c'est sur le paiement des autres sommes dues, la récupération d'argent déposé sur des livrets d'épargne, des questions d'habillement, de vérification des grades et des droits à avancement que porte le conflit[6].
Un groupe qui devait être acheminé sur Bamako refuse de partir le tant qu'il n'a pas été intégralement payé. Ce mouvement de protestation entraîne la visite du général Marcel Dagnan, au cours de laquelle les tirailleurs se montrent exigeants sur les réponses qu’ils attendent ; sa voiture est bousculée, son autorité s’évanouit, il ne répond à aucune des questions concernant le règlement administratif de la situation[10]. Choqué, il considère même avoir été à deux doigts d’être séquestré[11].
La veille du massacre, le général Dagnan met sur pied une force de répression, en accord avec son supérieur, le général de Boisboissel[12],[11]. Des gendarmes, renforcés de soldats issus des 1er et 7e régiments de tirailleurs sénégalais et du 6e régiment d'artillerie coloniale[13], appuyés par un char léger américain M3, deux automitrailleuses et un half-track, sont mobilisés[11].
Selon les rapports officiels, le camp est investi par les troupes du général Dagnan au matin du , à partir de 6 h 30[14]. Un tirailleur « mutiné » aurait « porté la main à son couteau » à 7 h 30, avant d'être désarmé par des sous-officiers français. Une première rafale aurait éclaté à 8 h 45[15]. Les tirs mortels ont lieu vers 9 h 30 sur les tirailleurs rassemblés dans la cour, la fusillade durant seulement quelques secondes[16],[17]. Julien Fargettas indique que les versions se contredisent sur l'origine du premier coup de feu (tir d'un tirailleur consigné dans un baraquement ou tir de semonce des forces de l'ordre face au harcèlement verbal des tirailleurs)[17]. Les officiers français insistent dans leurs rapports sur la menace posée par le regroupement des tirailleurs[15], tandis que les tirailleurs indiquent dans les interrogatoires postérieurs que le rassemblement signifiait qu'on allait accéder à leurs demandes[18]. Trois cents tirailleurs sont extraits du camp et envoyés à Bamako[17].
Bilan humain et suites judiciaires
modifierDu côté des forces de l'ordre, Julien Fargettas indique qu'un tirailleur est blessé et trois officiers, dont deux supérieurs, sont contusionnés à la suite de l'agression par des manifestants[19].
En ce qui concerne les manifestants, il est officiellement dénombré 35 morts et 46 blessés. Un télégramme du parle en effet de 24 tués et 46 blessés dont 11 décédés par la suite, soit 35 morts[17]. Mais le rapport du général Dagnan du , consultable au Service historique de la Défense (SHD), évoque « 24 tués et 46 blessés transportés à l’hôpital et décédés par la suite », soit finalement 70 morts parmi les tirailleurs[20],[21]. Certains historiens considèrent aujourd'hui que le bilan pourrait atteindre plusieurs centaines d'hommes[20].
34 tirailleurs sont jugés le , condamnés à des peines allant de un à dix ans de prison, à une amende de 100 francs de l'époque. Ils perdent en outre leurs droits à l'indemnité de démobilisation. Deux sont amnistiés en 1946, vingt-neuf par la loi du 16 août 1947, trois sont décédés durant leur détention, et ceux encore emprisonnés en 1947 bénéficient d’une suspension de l’exécution de jugement aboutissant à leur libération entre le 10 et le 27 juin 1947[22]. Finalement, à la suite de la consultation d'un carton portant sur l'amnistie du , nous savons que les condamnés n'ont pas été graciés par Vincent Auriol mais amnistiés[réf. nécessaire]. L'historienne Armelle Mabon précise qu'« il ne s'agit pas d'un acquittement, et les veuves de Thiaroye n'ont jamais perçu de pension[23]. »
Bilan humain controversé
modifierBilan officiel en 1944
modifierLe bilan officiel d'après le télégramme chiffré du à 18 h du Genesuper Dakar est le suivant : « Intervention force armée du a occasionné chez les mutins les pertes suivantes : tués 24. Morts suite de blessures : 11. Blessés en traitement 35. Côtés force armée : 1 tirailleur blessé ; 3 officiers dont 2 supérieurs contusionnés suite agression rebelles. 48 mutins incarcérés seront traduits devant le tribunal militaire. Troupe indigène intervention a fait preuve d'un loyalisme absolu »[24].
Hypothèses d'historiens
modifierM'Baye Gueye, seul historien sénégalais à avoir étudié le sujet, compte 191 tirailleurs tués, en comparant le nombre de tirailleurs affectés après le massacre par rapport aux prévisions[25],[26].
L'historien Julien Fargettas estime néanmoins que le sujet a subi une « surenchère » mémorielle[27]. En , il publie une lettre ouverte à François Hollande sur le sujet, où il réclame la « constitution d'un comité d'historiens franco-africains »[28]. Il critique également les travaux d'Armelle Mabon en affirmant que « l'omission d'autres archives et témoignages, des conclusions hâtives et autres raccourcis incohérents, témoignent de la partialité de ce travail ». Celle-ci répond à son confrère en soulignant qu'il ne précise pas quelles archives ont été omises[29] et porte plainte en diffamation contre lui en [30], plainte dont elle sera déboutée en [31].
D'après l'historien Martin Mourre, auteur d'une thèse de doctorat sur le sujet[32], « le nombre exact de tués ne sera probablement jamais connu »[25] mais la présence de deux bilans officiels montre qu'au moins un de ces deux bilans est faux. Il ajoute que l'approximation dans les rapports militaires français de 1944 est « curieuse » et « laisse planer l'hypothèse d'un massacre impliquant plusieurs centaines d'hommes »[20]. Il regrette qu'aucune fouille archéologique n'ait été menée dans le cimetière pour établir la vérité sur le bilan[33]. Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, dans un courrier daté du adressé à Armelle Mabon, reconnaît la présence de trois fosses communes[34].
Chiffres officiels reconnus par la France
modifierDans un discours prononcé à Dakar le , le président français François Hollande est le premier homme politique français à rappeler officiellement cette tragédie :
« La part d'ombre de notre histoire, c'est aussi la répression sanglante qui en 1944 au camp de Thiaroye provoqua la mort de 35 soldats africains qui s'étaient pourtant battus pour la France. J'ai donc décidé de donner au Sénégal toutes les archives dont la France dispose sur ce drame afin qu'elles puissent être exposées au Musée du mémorial. »
Cette reconnaissance tardive omet cependant la moitié des victimes, selon l'historienne Armelle Mabon[21]. Elle précise que le chiffre de trente-cinq est la version officielle depuis 1945 et que des documents traitant des causes et responsabilités ont été dissimulés : « L'absence de ces documents dans les archives ne relève pas du hasard, d'une perte malencontreuse ou d'un mauvais classement. Nous sommes confrontés à une volonté de les soustraire à tout regard et cela depuis près de soixante-dix ans[35]. » Elle ajoute, dans le quotidien Libération du [21] :
« Je souscris à la volonté du président de la République de donner les archives au Sénégal mais pour que ce geste fort ait du sens et permette une réconciliation après tant de malentendus et de mensonges, il faut impérativement : restituer tous les documents officiels dans les archives ; donner le bilan sincère du nombre de morts ; révéler le lieu de leur sépulture ; nommer ces hommes qui ont été tués ; amnistier ceux qui ont été condamnés, la grâce ne suffisant pas ; reconnaître la spoliation du rappel de solde et la responsabilité de l’armée ; réhabiliter ces tirailleurs en leur rendant un hommage solennel. »
Le , à Thiaroye, le président François Hollande évoque non plus « 35 morts » mais au moins « 70 morts », et déclare vouloir « réparer une injustice et saluer la mémoire d'hommes qui portaient l'uniforme français et sur lesquels les Français avaient retourné leurs fusils »[36]. Puis, en 2015, en gage selon lui de « transparence », il remet à l'État sénégalais les archives françaises de la Défense relatives à l'affaire. Cela n’est néanmoins pas le cas des dossiers conservés aux Archives nationales d'outre-mer (ANOM) ni de ceux de la justice militaire qui, pour l'historienne Armelle Mabon, seraient pourtant les plus à même de faire connaître la vérité, notamment quant aux responsabilités militaires et politiques[37],[38].
Mémoire et reconnaissance officielle
modifierMémoire
modifierUn monument « aux martyrs de Thiaroye » est inauguré en à Bamako par le président du Mali Alpha Oumar Konaré[39].
Ce massacre provoque une prise de conscience de l'état d'inégalité profonde dans lequel la colonisation maintenait les Africains. Son souvenir reste vivace dans les années qui suivent et jusqu'à nos jours[40]. En , la journée du est déclarée « Journée du tirailleur sénégalais » par le Sénégal, qui invite les autres États d’Afrique d’où étaient originaires les tirailleurs. Le massacre de Thiaroye y est commémoré[41].
En 2011, une commune française, Trévé, dans les Côtes-d'Armor, honore la mémoire de quelque trois cents tirailleurs sénégalais qui, par leur refus d'embarquer, ont échappé au massacre du camp de Thiaroye ; une stèle est édifiée et un livre publié[42].
Cimetière et musée
modifierEn face du camp militaire, un cimetière contenant 202 tombes anonymes et un musée est gardé par Sidy Diop. Si l’entretien du cimetière est pris en charge par l’ambassade de France et l'armée sénégalaise, son conservateur déplore la méconnaissance des Sénégalais sur l'histoire du massacre[43].
Reconnaissance officielle
modifierLe , le Conseil représentatif des associations noires (CRAN) annonce une action en justice contre l'État français pour obtenir la révision du procès d'un des tirailleurs[44]. De son côté, la Ligue des droits de l'homme (LDH) demande au gouvernement français « de reconnaître les faits et d'assumer ses responsabilités » dans cette affaire en organisant un procès en cassation[45].
Le dimanche , les présidents français François Hollande et sénégalais Macky Sall inaugurent un mémorial au cimetière de Thiaroye, à l'endroit même où des tirailleurs sénégalais furent tués par l'armée coloniale française[46].
Dans une tribune publiée en 2018 par le quotidien Le Monde, le fils d'un tirailleur déplore que l'Office national des combattants et des victimes de guerre (ONAC) considère alors toujours son père comme un déserteur et que le lieu où repose son corps reste non divulgué[47],[48].
Le , l'ONAC prend une décision collective « Considérant que les tirailleurs décédés à la suite de la répression survenue au camp de Thiaroye (Sénégal), le , ont vocation à l'attribution de la mention « Mort pour la France ». Six d'entre eux obtiennent cette distinction, alors que les victimes du massacre se comptent par dizaines. L'historienne Armelle Mabon souhaite que cette décision permettre au Garde des Sceaux de saisir la commission d'instruction de la Cour de Cassation afin de faire aboutir le procès en révision des 34 condamnés[49],[50]. Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko regrette un décompte sans concertation, estimant que ce n’est « pas à la France de fixer unilatéralement le nombre d’Africains trahis et assassinés »[51],[52].
Le , à l'approche de l'anniversaire des 80 ans du massacre, le militant franco-sénégalais Karfa Diallo, né dans le camp de Thiaroye et fils de tirailleur[53], mobilise une dizaine d'associations, des élus et des acteurs de la société civile, pour la publication d'une tribune au Monde demandant à l'État français de reconnaître sa responsabilité dans l’exécution extrajudiciaire de dizaines de tirailleurs africains. Leur plaidoyer regroupe sept doléances : la reconnaissance officielle du massacre par une résolution votée à l'Assemblée nationale, des excuses formelles de la République, un procès de révision pour les tirailleurs condamnés, des réparations versées à leurs descendants, l'insertion d'une journée annuelle d'hommage à l'agenda des cérémonies nationales, un travail conjoint d’analyse et d’actions avec les pays africains concernés par cette histoire, et la création d’une commission d’enquête parlementaire sur le drame et sa gestion[54]. Dans la foulée, le , cinq députés français demandent la mise en place d’une commission d’enquête chargée de faire d'auditionner des personnes impliquées dans le massacres de Thiaroye[55].
Filmographie
modifier- Le cinéaste sénégalais Ousmane Sembène (1923-2007) réalise un film consacré à cet événement : Camp de Thiaroye[56], qui sort en 1988. Il reçoit le prix spécial du jury à la Mostra de Venise en 1988 et le prix UNICEF. Il n'est publié en DVD qu'en 2005.
- En 2004, Rachid Bouchareb réalise un court métrage animé, L'Ami y'a bon — référence au personnage publicitaire de la marque de chocolat en poudre Banania —, qui retrace l'histoire d'un tirailleur, de sa mobilisation jusqu'à sa mort à Thiaroye[57].
- En 2022, le documentaire Thiaroye 44 est un film écrit et réalisé par Marie Thomas-Penette et François-Xavier Destors, et produit par Les Films du Sillage[58] en coproduction avec France 24 et Public Sénat.
Notes et références
modifier- Ortographié Tiaroye dans les documents militaires selon Fargettas 2006, p. 117.
- Mourre 2017b, p. 90.
- Gilles Aubagnac, « Le retrait des troupes noires de la 1re armée », Revue historique des armées, no 2, , p. 34-46.
- Mabon 2002, p. 88.
- Fargettas 2006, p. 121.
- Mabon 2002, p. 89.
- Mabon 2002, p. 87.
- François-Damien Bourgery, « Thiaroye par Sembène Ousmane », Radio France internationale, .
- Le franc CFA n'est créé qu'en , auparavant l'Empire colonial français émet localement des monnaies qui portent le nom de « franc ».
- BN Faye, « Thiaroye 44 - 74 ans d'oubli, d'humiliation et de pied de nez », sur emedia.sn, .
- Fargettas 2006, p. 118.
- Mabon 2002, p. 90.
- Fargettas 2006, p. 124.
- Mourre 2017b, p. 98.
- Mourre 2017b, p. 99.
- Mourre 2017b, p. 101.
- Fargettas 2006, p. 119.
- Mourre 2017b, p. 100.
- Fargettas 2006, p. 117.
- Mourre 2017b, p. 102.
- Armelle Mabon, « Sénégal : le camp de Thiaroye, part d’ombre de notre histoire », Libération, .
- Armelle Mabon, « Le massacre de Thiaroye : crime continu de la Françafrique », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, no 157, , p. 79–99 (ISSN 1271-6669, DOI 10.4000/chrhc.21998, lire en ligne, consulté le )
- Mabon 2002, p. 95.
- Samuel Mbajum, Les combattants africains dits « Tirailleurs Sénégalais » au secours de la France (1857-1945), Paris, éd. Riveneuve, , 519 p. (ISBN 978-2-36013-176-1).
- Mourre 2012, p. 402.
- Gueye 1995.
- Fargettas 2006, p. 126.
- Julien Fargettas, « Lettre ouverte au Président de la République sur la tragédie de Thiaroye (1944) », sur Études coloniales, .
- Armelle Mabon, « Tragédie de Thiaroye : Réponse à Julien Fargettas », Jeune Afrique, .
- Sonya Faure, « Accusé chercheur, levez-vous ! », Libération, .
- Laurence Caramel, « Tragédie de Thiaroye : L'historienne Armelle Mabon déboutée de sa plainte en diffamation », Le Monde, .
- Nicolas Lepoutre, « Martin Mourre, Thiaroye 1944 : Histoire et mémoire d'un massacre colonial », Lectures, (ISSN 2116-5289, DOI /10.4000/lectures.23113, lire en ligne, consulté le ).
- Nicolas Michel, « Sénégal : plus de soixante-dix ans après, le massacre de Thiaroye reste dans les mémoires », Jeune Afrique, (lire en ligne, consulté le ).
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- AFP, « À Dakar, hommage de François Hollande et Macky Sall aux tirailleurs », 20 Minutes, .
- Fabrice Riceputi, Ici on noya les Algériens –La bataille de Jean-Luc Einaudi pour la reconnaissance du massacre policier et raciste du , Paris, éd. Le passager clandestin, 2015, 2021, 284 p. (ISBN 978-2-36935-424-6), p. 219-220.
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- Mabon 2002, p. 94-95.
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- Gilles Manceron, « Pour une vraie reconnaissance du massacre de Thiaroye », billet de blog, sur Le Club de Mediapart, .
- « Massacre de Thiaroye : avec Macky Sall, François Hollande évoque la « dette de sang » de la France », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
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- (en) Laura Angela Bagnetto, « French Mayors urged to acknowledge outstanding contribution of African soldiers during WWII », RFI, (consulté le ).
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- « Massacre de Thiaroye : au Sénégal, les propos d’Ousmane Sonko ravivent une mémoire négligée », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
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- Collectif, « Sénégal : « Il est temps que le massacre de Thiaroye soit officiellement reconnu par la France » », Le Monde, (lire en ligne , consulté le )
- « Massacre de Thiaroye : des députés français réclament une commission d’enquête », sur RFI, (consulté le )
- Parent 2014, chap. 6 : « Camp de Thiaroye by Sembene Ousmane », p. 97-136. DOI 10.1057/9781137274977_7.
- Parent 2014, chap. 7 : « Rachid Bouchareb's Minimalist Representation of Thiaroye », p. 139-149. DOI 10.1057/9781137274977_8.
- « Thiaroye 44 : enquête sur un massacre de tirailleurs au Sénégal », sur France 24, (consulté le )
Voir aussi
modifierBibliographie
modifierTémoignages
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- Samba Diop, « Thiaroye 44 » : Massacre de tirailleurs ex-prisonniers de guerre (mémoire de maîtrise), Dakar, université Cheikh-Anta-Diop, .
- Pat Perna, « Les mensonges de Thiaroye », XXI, no 39, , p. 34-43.
- Morts par la France, Thiaroye 1944, Les Arènes, 2018 (Bande dessinée)
Scénario : Pat Perna, Nicolas Otero et Armelle Mabon (conseillère scientifique) - Dessin : Pat Perna et Nicolas Otero - (ISBN 978-2-35204-739-1) - Armelle Mabon, « Synthèse sur le massacre de Thiaroye (Sénégal, ) », sur xalimasn.com, .
- Émile Costard et Coumba Kane, « Massacre de Thiaroye en 1944 : « C’est un crime de masse prémédité » », Le Monde, (lire en ligne).
Études historiques
modifier- (en) Myron Echenberg, « Tragedy at Thiaroye: The Senegalese Soldiers' Uprising of 1944 », dans Peter Gutkind, Robin Cohen et Jean Copans (dir.), African Labor History, Beverly Hills, éd. SAGE, coll. « SAGE Series on African Modernization and Development », (ISBN 978-0-8039-1064-5), p. 109-128.
- M'Baye Gueye, « Le à Thiaroye, ou le massacre des tirailleurs sénégalais anciens prisonniers de guerre », Revue sénégalaise d'histoire, no 1, , p. 3-23.
- Armelle Mabon, « La tragédie de Thiaroye, symbole du déni d'égalité », Hommes et Migrations, no 1235, , p. 86-95 (DOI 10.3406/homig.2002.3780).
- Julien Fargettas, « La révolte des tirailleurs sénégalais de Tiaroye », Vingtième Siècle : Revue d'histoire, no 92, 4e trimestre 2006, p. 117-130 (DOI 10.3917/ving.092.0117).
- Martin Mourre, chap. 9 « Les ressacs de la mémoire collective : Étude de cas à partir de la répression de Thiaroye 44 au Sénégal », dans Muriel Gomez-Perez et Marie Nathalie LeBlanc (dir.), L'Afrique des générations, Paris, éd. Karthala, coll. « Hommes et sociétés », , 843 p. (ISBN 978-2-8111-0631-7, DOI 10.3917/kart.gomez.2012.01.0401, lire en ligne), p. 401-437.
- Samuel Mbajum, Les combattants africains dits « Tirailleurs Sénégalais » au secours de la France (1857-1945), Paris, éd. Riveneuve, , 519 p. (ISBN 978-2-36013-176-1)
- (en) Sabrina Parent, Cultural Representations of Massacre : Reinterpretations of the Mutiny of Senegal, New York, éd. Palgrave Macmillan, , 210 p. (ISBN 978-1-137-27496-0, DOI 10.1057/9781137274977)
- Martin Mourre (préf. Elikia M'Bokolo, postface Bob W. White), Thiaroye 1944 : Histoire et mémoire d’un massacre colonial, Rennes, éd. PUR, coll. « Histoire », , 239 p. (ISBN 978-2-7535-5345-3).
- Martin Mourre, « La répression de Thiaroye : Décrire les différents degrés de la violence coloniale », Les Temps modernes, vol. 693-694, no 2, , p. 87-110 (DOI 10.3917/ltm.693.0087, lire en ligne, consulté le ).
- Armelle Mabon, Prisonniers de guerre « indigènes » : Visages oubliés de la France occupée, Paris, éd. La Découverte, , 303 p. (ISBN 978-2-348-04343-7, présentation en ligne), chap. 11 (« Thiaroye : un mensonge d'État ») ; 1re édition 2010, 297 p. (ISBN 978-2-7071-5078-3).
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Présidence de la République, « Discours et hommage aux tirailleurs sénégalais au cimetière de Thiaroye à Dakar », sur Dailymotion, .