Maurice Koechlin

ingénieur et architecte français (1856-1946)

Maurice Koechlin (prononcé ke'klɛ̃), né le à Buhl (Haut-Rhin) et mort le à Veytaux (Suisse), est un ingénieur franco-suisse [2] concepteur de la structure de la tour Eiffel.

Maurice Koechlin
Fonctions
Directeur
Eiffage métal
à partir de
Ingénieur
Eiffage métal
à partir du
Ingénieur
Compagnie des chemins de fer de l'Est
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 89 ans)
VeytauxVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Formation
Activités
Famille
Fratrie
Parentèle
André Koechlin (grand-oncle)
Jean Koechlin (en) (petit-fils)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Maître
Distinction
Archives conservées par
Archives de l'École polytechnique fédérale de Zurich (en) (CH-001807-7:Hs 1092)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Maurice Koechlin est né le à Buhl[3], il est le fils de Jean-Frédéric Koechlin (1826-1914), manufacturier à Buhl et d'Anne Marie Élisabeth « Anaïs » Beuck, et le frère de l'ingénieur René Koechlin. Il est aussi le petit-neveu d'André Koechlin, maire de Mulhouse, de 1830 à 1843.

Il fait ses études au lycée de Mulhouse[4], puis au Polytechnikum de Zurich, où il est l'élève de Karl Culmann, fondateur de la statique graphique[5].

Ses études achevées, il entre comme ingénieur à la Compagnie des chemins de fer de l'Est. Le , il est embauché comme chef du bureau d'études de l'entreprise de constructions métalliques et de travaux publics fondée par Gustave Eiffel[5],[6].

Il est également diplômé de l'École centrale Paris, promotion 1886.

Il épouse Emma Rossier à Vevey (Suisse) le [3]. Ils ont six enfants[7].

Réalisations

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Croquis du concept de pylône en métal (1884).

Il participe au projet et à la construction du viaduc de Garabit (1880-1884)[5].

Il dessine l'ossature métallique de la statue de la Liberté conçue par Auguste Bartholdi[8].

C'est à Maurice Koechlin que l'on doit l'idée de la construction d'une tour en métal à Paris, à l'occasion de l'Exposition internationale, idée qu'il suggère à Gustave Eiffel dès le mois de . Il est secondé par l'ingénieur Émile Nouguier dans la conception de ce projet. Dans un premier temps Eiffel ne s'intéresse pas au projet. Le dessin définitif de la tour est dû à l'architecte de l’entreprise, Stephen Sauvestre. Le brevet d'invention est déposé en . Il est alors acheté par Gustave Eiffel. Eiffel s’engage dans le contrat à toujours citer le nom du concepteur et de son associé Nouguier lors de l’inauguration officielle, ce qui ne fut pas respecté.

Maurice Koechlin termine les travaux en , puis en 1893 il prend la direction de Société de construction de Levallois-Perret, successeur de la compagnie des établissements Eiffel[a], à la retraite de son patron[10],[11].

En 1889, il conçoit un projet pour un chemin de fer de la Jungfrau, qui n'est pas réalisé[12].

De 1912 à 1916, il dirige la construction du pont métallique de la Mulatière destiné à la liaison ferroviaire Lyon-Saint-Étienne[13].

Distinction

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Publications

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  • 1886 : La Ligne élastique et son application à la poutre continue traitée par la statique graphique, par W. Ritter, traduction par Maurice Koechlin, Paris, Baudry.
  • 1889 : Applications de la statique graphique, en deux volumes, texte de 516 pages, et atlas de 39 planches doubles, chez Baudry, parution l'année de l'inauguration de la tour Eiffel.
  • 1898 : Applications de la statique graphique, seconde édition, revue et corrigée, chez Baudry, 626 pages, atlas de planches doubles.
  • 1905 : Recueil de types de ponts pour routes, Paris, Librairie Polytechnique Ch. Beranger.
  • 1924-1926 : Mécanisme de l'eau et principes généraux pour l'établissement d'usines hydro-électriques, avec René Koechlin, Paris, Ch. Béranger.

Notes et références

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  1. Plusieurs entreprises se sont succédé : G. Eiffel et Cie (1863-1889) qui dépose son bilan du fait de son implication dans le scandale de Panama, suivie par La Compagnie des Établissements Eiffel (1889-1893), puis la Société de construction de Levallois-Perret (1893-1937). Eiffel meurt en 1923, la société est renommée Anciens Établissements Eiffel (1937-1960) 14 ans après son décès[9].

Références

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  1. « http://archivdatenbank-online.ethz.ch/hsa/#/content/ff2afa25220640fdacdc019df0c63e04 » (consulté le )
  2. [1]
  3. a et b Koechlin 1892, p. NP.
  4. « Un «pylône de 300m de hauteur» devenu Tour Eiffel », sur swissinfo.ch (consulté le ).
  5. a b et c Vey 2018, p. 12.
  6. Biographie de Maurice Koechlin, sur merveilles-du-monde.com.
  7. Jean Koechlin, Tableaux généalogiques de la famille Koechlin, 1460-1914, Mulhouse, E. Meininger, (lire en ligne), p. 265.
  8. Hélène Montardre, L'exploit de Gustave Eiffel, Nathan, , 35 p. (ISBN 9782092564998, lire en ligne), p. 7.
  9. « Les entreprises Eiffel », sur merveilles-du-monde.com (consulté le )
  10. « Comment la Tour Eiffel a-t-elle été inventée ? », sur oureiffel.paris, (consulté le )
  11. « Maurice Koechlin (1856-1946) », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  12. « Jungfraubahn: La voie escarpée menant au projet du siècle », sur jungfrau.ch (consulté le ).
  13. « Pont dit viaduc ferroviaire de la Mulatière », sur Ministère de la Culture, (consulté le ).

Bibliographie

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Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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