Michael von Faulhaber
Michael von Faulhaber (né le à Klosterheidenfeld, actuelle Röthlein et mort le à Munich) est un cardinal allemand, archevêque de Munich et Freising de 1917 à 1952
Michael von Faulhaber | ||||||||
Faulhaber vers 1936. | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | à Heidenfeld (Royaume de Bavière) |
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Père | Michael Faulhaber (d) | |||||||
Mère | Margarete Faulhaber (d) | |||||||
Ordination sacerdotale | ||||||||
Décès | (à 83 ans) à Munich (Allemagne) |
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Cardinal de l'Église catholique | ||||||||
Créé cardinal |
par le pape Benoît XV |
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Titre cardinalice | Cardinal-prêtre de S. Anastasia |
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Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination épiscopale | par le card. Francis von Bettinger |
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Archevêque de Munich | ||||||||
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Évêque de Spire | ||||||||
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« Vox Temporis, Vox Dei » « Voix du temps, voix de Dieu » |
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(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
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Repères biographiques
modifierOrdonné prêtre en 1892, il est sacré évêque en 1910, et chargé du diocèse de Spire.
Pendant la Première Guerre mondiale, il soutient fermement l'engagement de son pays dans la guerre.
Succédant à Francis von Bettinger en 1917, il devient archevêque de Munich et Freising, siège qu'il occupera jusqu'à sa mort. En 1921, il est élevé à la dignité cardinalice avec le titre de cardinal-prêtre de Sainte-Anastasie.
En 1922, il se fit remarquer en déclarant lors du congrès catholique :
« Nous demandons à nos coreligionnaires français de nous dire s’ils ne comprennent pas notre indignation de ce qu’on nous envoie juste dans la Rhénanie catholique des geôliers païens, des mahométans pour surveiller des catholiques. »[réf. nécessaire]
En 1925, il interdira au clergé de son diocèse tout hommage au président de la République social-démocrate Friedrich Ebert qui venait de décéder.
La période national-socialiste
modifierIl est l'un des rares prélats de l'Église catholique allemande, avec August von Galen et Konrad von Preysing, à avoir dénoncé l'antisémitisme du Troisième Reich[1].
Après l'arrivée au pouvoir d'Adolf Hitler, il se montre partisan du concordat du 20 juillet 1933 qui définit les relations de l’Église catholique romaine avec l'État allemand.
Cependant, dès décembre 1933, pendant la période de l'Avent, il dénonce en chaire l'idéologie étatiste absolue du national-socialisme, déclarant :
« Nous ne devons jamais l'oublier : nous ne sommes pas rachetés par notre sang allemand mais par celui de Jésus-Christ ».
En 1934, il publie Judenum, Christentum, Germanentum (judaïté, christianité, germanité) défendant l'amitié entre les peuples. Il écrira :
« Il faut que s'opère dans notre peuple une transformation des esprits, que pâlisse le nimbe de l'uniforme et des parades militaires et que soient jetés au bric-à-brac des musées les vieux chants de guerre... Un nationalisme morbide (ein krankhafter Nationalismus) déferle sur notre peuple. Ce qu'on veut, c'est anéantir tous les essais de réconciliation avec l'ennemi d'hier. Prêter l'oreille au premier hurleur venu, ce n'est pas là faire œuvre de patriote ».
En 1937, il rédige le brouillon initial de l'encyclique Mit brennender Sorge condamnant le national-socialisme. Ce premier jet est ensuite complété et durci par le cardinal secrétaire d'État, Mgr Pacelli, futur Pie XII.
En 1938, son rejet ouvert de l'antisémitisme gouvernemental lui vaut d'être pris à partie directement par les militants nazis. Le Gauleiter dénonce « la juiverie mondiale et ses alliés noirs et rouges », et une foule s'attaque au palais épiscopal du « cardinal juif » (Judenkardinal).
Cependant patriote, il soutient l'Anschluss et l'annexion des Sudètes tchécoslovaques dont les populations sont d'origine germanique et de langue allemande.
Néanmoins, après la tentative d'assassinat d'Hitler par Johann Georg Elser, en 1939, il fait dire une messe d'Action de Grâce et envoie au chancelier allemand un télégramme de soutien.
En 1940, il proteste auprès du ministre de la Justice au sujet de l'euthanasie, dans le cadre de l'« opération T4 » des invalides et des malades mentaux, jugés par les nazis « indignes de vivre », car « improductifs » sur le plan économique.
Le cardinal von Faulhaber s'éteint à Munich en 1952 à l'âge de 83 ans. L'année précédente, il avait ordonné prêtres les frères Joseph et Georg Ratzinger.
Épilogue
modifierLa personnalité du cardinal Faulhaber, comme celle de Pie XII, fait l'objet d'une polémique sur le rôle de l'Église catholique pendant la Seconde Guerre mondiale.
Son nom est évoqué par le Saint-Siège dans la déclaration Nous nous souvenons : une réflexion sur la Shoah, dite « de repentance », du :
« Les sermons bien connus du cardinal Faulhaber en 1933, l'année même où le national-socialisme parvint au pouvoir (…) exprimèrent clairement le rejet exprès de la propagande antisémite nazie. »
Références
modifier- Henri Tincq, « Vatican : l'heure de vérité sur les silences de Pie XII », Le Point, (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Église catholique d'Allemagne face au nazisme
- Liste des archevêques de Munich et Freising
- Liste des cardinaux créés par Benoît XV
Liens externes
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- Ressources relatives à la religion :
- Ressources relatives à la musique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :