Mylitta (grec Μύλιττα) est une divinité assyrienne. Hérodote et Strabon nomment Mylitta. Il existait, en effet, sous ce nom, à Babylone, un temple dont les rites rappelaient ceux des temples d’Astarté ou d’Aphrodite. Les femmes étaient, dit-on, obligées de se livrer, dans ce temple, une fois dans leur vie, aux étrangers qui, en échange de leurs faveurs, leur remettaient une pièce de monnaie[1].

Mylitta

Les rares documents que l’on possède ne permettent d’assigner aucune date a l’origine des premières conceptions théogoniques de l’Assyrie ; mais il est permis d’affirmer que cette origine est de plusieurs milliers d’années antérieure aux temps historiques.

Mylitta nous apparaît successivement à la base de la théogonie chaldéenne, comme représentant les ténèbres premières, et comme engendrant d’elle-même, sous l’action d’un principe supérieur, la forme androgyne de Baal-Mylitta, qui est la détermination primitive de l’univers, la lumière ; comme divinité féminine panthée, distincte de Baal et mère de l’Amour ; comme divinité mère, engendrant toute une série de divinités inférieures qui président au monde terrestre, servant de médiateur entre l’homme et les dieux supérieurs ; comme divinité mâle substituée seule aux triades divines.

Références

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  1. E. Sidney Haktland, « Concerning the rite at the temple of Mylitta », in Anthropological essays presented to Edward Burnett Tylor, Oxford, Clarendon Press, 1907, p.189-202 (lire en ligne : https://www.berose.fr/IMG/pdf/anthropological_essays_ebt.pdf, consulté le 4 février 2023)

« Mylitta », dans Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, Paris, Administration du grand dictionnaire universel, 15 vol., 1863-1890 [détail des éditions].

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