Nicolas Fatio de Duillier
Nicolas Fatio de Duillier, né à Bâle le et mort à Maddersfield près de Worcester le , est un géomètre et un astronome genevois, citoyen de la République de Genève[1].
Naissance |
Bâle (Suisse) |
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Décès |
(à 89 ans) Worcester (Angleterre) |
Nationalité | République de Genève |
Domaines | Astronomie, Énergie solaire, Pierre d'horlogerie |
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Renommé pour | Lumière zodiacale, Gravitation (théorie de la gravitation avec Georges-Louis Le Sage) |
Distinctions | Membre de la Royal Society |
Biographie
modifierIl vit à Duillier dès 1672, son père Jean-Baptiste Fatio ayant racheté la seigneurie[2], et suit des cours à l'Académie de Genève sous la houlette de Jean-Robert Chouët en manifestant un vif intérêt pour l'astronomie. À partir de 1683, il réside à Paris où il entretient une correspondance avec Jean-Dominique Cassini de l'Académie des Sciences de Paris[3]. Il part ensuite pour La Haye, puis pour Londres en septembre 1691[4], où il se fixe ; il a été reçu en 1688 à l'âge de 24 ans comme membre de la Royal Society de Londres.
Formé dans le giron de l'Église réformée genevoise, Fatio se montre partisan enthousiaste des camisards des Cévennes réfugiés à Londres sous le nom de French Prophets et se crut lui-même inspiré, ce qui lui valut une condamnation au pilori à Londres en 1707. Émigré en Hollande, il entreprit un voyage missionnaire en Asie mineure.
Œuvre
modifierTenant de la théologie naturelle comme plusieurs de ses contemporains (Newton, Huygens, Whiston) et fort d'une culture biblique précise, Fatio de Duillier n'hésite pas à croiser les Écritures avec ses observations astronomiques[3].
On lui doit des recherches sur la distance du Soleil à la Terre et sur les apparences de l'anneau de Saturne. Il trouva une manière de travailler les verres de télescope, de percer les rubis et de les appliquer au perfectionnement des montres, de mesurer la vitesse d'un vaisseau ; il imagina une chambre d'observation suspendue de manière à permettre d'observer facilement les astres dans un navire.
Il est surtout connu pour avoir attribué à son proche ami Isaac Newton l'invention du calcul différentiel lors de la querelle élevée par ce dernier contre Gottfried Wilhelm Leibniz. Pourtant, antérieurement à son installation en Angleterre, alors qu'il était en Hollande, il affirmait à Huygens avoir des solutions plus complètes que celles de Leibniz[5].
Il est connu aussi pour avoir été le premier à défendre la théorie de la gravitation de Georges-Louis Le Sage.
On a de lui une riche correspondance et des écrits scientifiques dont l'un, De la Cause de la Pesanteur, a été présenté le 26 février 1690 à la Royal Society[6].
Notes et références
modifier- Fritz Nagel, « Fatio, Nicolas (de Duillier) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- Bibliothèque publique de Genève, Fonds Fatio.
- Noémie Recous, L’expérience enthousiaste d’un savant du XVIIIe siècle Le monde de Nicolas Fatio de Duillier, Chrétiens et sociétés, (lire en ligne)
- Lettre de Huygens du 25 septembre 1691.
- Voir la correspondance entre Huygens et Leibniz et Fatio de 1691 et 1692 (lire en ligne).
- cf Notes and Records of the Royal Society of London, vol.6, mai 1949, p.105-124, dans une reproduction de l'édition de Londres de 1690 à la Bibliothèque publique de Neuchâtel.
Voir aussi
modifierBibliographie
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- Noémie Recous, « L’expérience enthousiaste d’un savant du XVIIIe siècle : Le monde de Nicolas Fatio de Duillier », Chrétiens et sociétés, no 27, , p. 101–124 (ISSN 1257-127X, DOI 10.4000/chretienssocietes.7514, lire en ligne).
Liens externes
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