Ordre de l'Aigle rouge

L’ordre de l’Aigle rouge (en allemand : Roter Adlerorden) était un ordre de chevalerie du royaume de Prusse. Fondé par Georges Ier Guillaume de Brandebourg-Bayreuth en 1705, il était conféré aussi bien aux civils qu'aux militaires en reconnaissance de leurs services, mais ne pouvait être octroyé qu’aux officiers et aux civils de rang équivalent. Il existait cependant une médaille de l’ordre qui pouvait être conférée aux personnes de rang inférieur.

Ordre de l'Aigle rouge
(de) Roter Adlerorden
Seconde illustration.
Croix et étoile de l'ordre
Conditions
Décerné par Le prince de Prusse
Type Ordre de chevalerie (anciennement)
Ordre dynastique (actuellement)
Décerné pour Mérites distingués
Éligibilité Personnalités civiles et militaires, prussiennes et étrangères
Détails
Statut Plus décerné
(Toujours décerné à titre privé)
Devise Sincere et constanter
(latin : sincère et constant)
Grades 6
Statistiques
Création 17 novembre 1705
Première attribution Georges-Guillaume de Brandebourg-Bayreuth
Dernière attribution 16 novembre 1918 (Oberstleutnant Maercker)
Total Inconnu
Ordre de préséance
Illustration.
Ruban de l'Ordre

Historique

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L’ordre de la Sincérité (en), fondé le par Georges Ier Guillaume de Brandebourg-Bayreuth, margrave de Brandebourg-Bayreuth, était le prédécesseur de l’ordre de l’Aigle rouge. Il fut dissous puis recomposé en 1712 à Brandebourg-Bayreuth et, en 1734, à Brandebourg-Ansbach, qui possédait alors l'ordre de l'Aigle de Brandebourg.

Les statuts ont encore été changés en 1777, et l'ordre fut alors renommé ordre de l’Aigle rouge. Il ne comprenait qu'une seule classe, et était limité à 50 chevaliers.

En , les provinces Brandenburg-Bayreuth et Brandenburg-Ansbach sont annexées par le royaume de Prusse, et le roi Frédéric-Guillaume II de Prusse a transformé l'ordre en ordre royal prussien le . Après l’ordre de l'Aigle noir, c'était le deuxième plus important ordre honorifique du royaume, par ordre de préséance.

En 1810, le roi Frédéric-Guillaume III de Prusse révisa les statuts de l'ordre, le divisant en 3 classes. En 1830, une étoile fut ajoutée pour la 2e classe, ainsi qu'une 4e classe à l'ordre. Ils furent encore révisés en 1861, incorporant la grand-croix comme plus haute classe.

Selon les textes régissant l’ordre de l’Aigle noir, ses membres se voyaient automatiquement conférer la distinction de la grand-croix de l’ordre de l’Aigle rouge, ainsi que la 1re classe de l’ordre de la Couronne.

En 1918, une médaille militaire affiliée a été créée et accessible aux non-nobles et aux simples soldats.

La monarchie s'effondra le . Les récipiendaires de l'ordre continuent à porter leurs décorations au cours des époques de la république de Weimar, du Troisième Reich et après.

Classification

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Étoile de l'ordre de l'Aigle rouge.

Jusqu'à 1918, l'ordre a évolué en 6 classes :

  • Grand-croix : membres masculins de la famille royale, membres de l’ordre de l'Aigle noir et souverains étrangers ;
  • 1re classe : officiers supérieurs et hauts dignitaires des gouvernements étrangers ;
  • 2e classe : officiers supérieurs et nobles ;
  • 3e classe : officiers et nobles mineurs ;
  • 4e classe : sous-officiers ;
  • Médaille : hommes du rang et non-nobles.

Ces 6 classes ont été décernées avec de nombreuses variations :

Variations Grand-croix 1re classe 2e classe 3e classe 4e classe Médaille Caractéristiques
Épées X X X X X Distinction remise en temps de guerre
Épées dans l'anneau X X X X Récipiendaire de classe « sans épée » ayant reçu auparavant une classe inférieure « avec épées »
Couronne X X X X X X Distinction additionnelle (surtout pour les membres de la famille royale)
Feuilles de chêne X X X Distinction préalable de la classe inférieure
Brillants X X X Distinction spéciale
Sceptres X ?
Nœud X Distinction préalable de la 4e classe
Badge ordre de Saint-Jean de Malte X X X X X X Prussiens titulaires de l'ordre de Saint-Jean de Malte
Nombre du Jubilé X X X X X X Médaillon avec le chiffre « 50 » pour récompenser 50 ans de service

Il existe aussi des versions spéciales des étoiles de la 1re à la 4e classe pour les non-chrétiens.

Description

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  • Grand-croix : croix de Malte émaillée en blanc, avec des aigles rouges entre les branches. Au centre, un médaillon en or portant les initiales royales entourée par un anneau en émail bleu comportant la devise de l'ordre (en latin) Sincere et constanter (sincèrement et constamment);
  • 1re à 3e classe : croix pattée émaillée en blanc ;
  • 4e classe : croix pattée en argent ;

De la 1re à 4e classe, le médaillon central figure un aigle rouge sur un fonc d'émail blanc, avec les initiales du roi Frédéric-Guillaume à l'envers.

  • Médaille : médaille ronde dorée avec une couronne prussienne au-dessus, avec une croix pattée gravée au centre et les initiales royales au dos.

L'étoile de l'ordre se portait à la poitrine, en forme d'étoile octogonale dorée (pour la grand-croix), argentée (pour la 1re classe) ou à cinq branches argentées (pour la 2e classe). Le disque central figurait un aigle rouge sur un fond d'émail blanc, entouré par un anneau (en émail bleu pour la grand-croix et blanc pour les autres) comportant la devise de l'ordre Sincere et Constanter.

Le ruban de l'ordre était blanc avec deux rayures orange, mais les récompenses pour les combattants étaient souvent décernées avec un ruban noir et blanc, similaire à celui de la croix de fer.

Rubans
1792-1810
 
Chevalier
Rubans
1810-1914
 
Chevalier de IIIe classe
 
Chevalier de IIe classe
 
Chevalier de Ire classe
Rubans
1914-1918
 
Médaille
 
Chevalier
 
Officier
 
Commandeur
 
Grand officier
 
Chevalier grand-croix
Médailles
 
 
 
 
 
Grades
Médaille Chevalier Officier Commandeur Grand-Officier Grand-Croix

Liste de récipiendaires

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   Récipiendaire de l'ordre de l'Aigle rouge 

 
Vicomte de Vaublanc, (1803-1874), chevalier de l’ordre de l’Aigle rouge.

Bibliographie

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  • Gustav Adolph Ackermann (en): Ordensbuch sämmtlicher in Europa blühender und erloschener Orden und Ehrenzeichen. Rudolph & Dieterici, Annaberg 1855 (books.google.de).
  • Louis Schneider: Der Rothe Adler-Orden. Hayn, Berlin 1868 (uni-duesseldorf.de).
  • Friedrich W. Hoeftmann: Der preußische rothe Adler-Orden und der koenigliche Kronen-Orden. Decker, Berlin 1878 (books.google.de).
  • Maximilian Gritzner: Handbuch der Ritter- und Verdienstorden aller Kulturstaaten der Welt. Nachdruck der Ausgabe von 1893. Reprint-Verlag Leipzig, Holzminden 2000, (ISBN 3-8262-0705-X), S. 358–373.
  • Jörg Nimmergut: Deutsche Orden 1800–1945. Band 3. Preußen. München 1997.
  • Arnhard Graf Klenau: Die Verleihungen des preußischen Roten Adler Ordens in der ersten und zweiten Klasse von 1810 bis 1854. (= Statistische Ausarbeitungen zur Phaleristik Deutschlands. Band VIII.) PHV, Offenbach 1997, (ISBN 3-932543-21-1).
  • Felix Lehmann: Der Rote Adlerorden. Frankfurt am Main 2002. (ISBN 3-631-37094-6).

Articles connexes

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Liens externes

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