Pô (Burkina Faso)
Pô est une ville, chef-lieu du département et la commune urbaine de Pô et de la province du Nahouri dans la région Centre-Sud au Burkina Faso, près de la frontière avec le Ghana. C'est le pays des Kasséna, une population proche des Gourounsi. Lors du recensement général de la population et de l'habitation de 2006, la ville comptait 51 552 habitants[2].
Pô | |||
Administration | |||
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Pays | Burkina Faso | ||
Région | Centre-Sud | ||
Province | Nahouri | ||
Département ou commune |
Pô | ||
Démographie | |||
Population | 64 609 hab. (2019[1].) | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 11° 09′ 59″ nord, 1° 08′ 38″ ouest | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Burkina Faso
Géolocalisation sur la carte : Burkina Faso
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Géographie
modifierLa ville de Pô est traversée par la route nationale 5 reliant la capitale Ouagadougou au Sud du pays et à la frontière avec le Ghana. C'est la dernière grande ville avant la frontière située à une douzaine de kilomètres au Sud.
La ville est divisée en 2006 en six secteurs[1] :
- Secteur 1, 2 648 habitants
- Secteur 2, 2 004 habitants
- Secteur 3, 3 095 habitants
- Secteur 4, 3 913 habitants
- Secteur 5, 5 056 habitants
- Secteur 6, 7 604 habitants
Histoire
modifierLa ville de Pô aurait été fondée vers 1500 par les populations gourounsi arrivées dans la région dès le Xe siècle en provenance du Tchad[réf. nécessaire].
Pô, est une ville symbolique pour le président Blaise Compaoré qui a dirigé son centre national d'entraînement et de commandement. C'est de cette ville que capitaine, il est parti en 1983 avec ses commandos pour renverser Jean-Baptiste Ouédraogo et installer au pouvoir son ami et compagnon d'armes, Thomas Sankara. C'est en outre la ville de naissance de ce dernier.
Le , dans la nuit, le mouvement de mutinerie des soldats gagne la garnison de Pô où des pillages ont eu lieu, faisant deux blessés[3],[4].
Administration
modifierElle est le chef-lieu du département du même nom et la capitale de la province Nahouri.
Économie
modifierSituée sur un axe routier important reliant la capitale Ouagadougou au Ghana, cette ville a connu un essor important lors de la crise ivoirienne grâce au transport de marchandises.
Le tourisme s'y développe car Pô constitue la porte d'entrée pour accéder au parc national Kaboré-Tambi, au ranch de Nazinga et au pays gourounsi[5].
L'Académie militaire Georges-Namoano est basée à Pô[6].
Santé et éducation
modifierPô accueille le centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) du département ainsi que deux centres de santé et de promotion sociale (CSPS)[7].
L'enseignement primaire a Pô est fourni par plusieurs écoles primaires de quartier, tandis que la ville héberge le lycée provincial de Pô, l'École Philadelphie, le Centre de formation Arts et Métiers PK-Victor, ainsi que le Centre socio-éducatif El-Rayane.
Culture et patrimoine
modifier-
Masque gourounsi
Notes et références
modifier- [xls] Liste des villages du Burkina Faso - Recensement 2006 sur le site HDX–Open data Burkina Faso, consulté le 14 janvier 2019.
- RGPH 2006 [1]
- « La mutinerie gagne le Sud », Le Figaro, 17 avril 2011.
- « Les mutineries se multiplient au Burkina Faso », Le Monde, 17 avril 2011.
- Jean-Claude Klotchkoff, « Pô », in Le Burkina Faso aujourd'hui, Éditions du Jaguar, Paris, 2011, p. 166
- « Académie militaire Georges Namoano : La promotion « Sacerdoce » prête à commander »
- [PDF] Carte sanitaire 2010, Ministère de la Santé, pp. 59-60, consulté le 25 décembre 2018.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Félix Pelega Ilboudo, Perspectives d'aménagement pastoral dans la province du Nahouri-Pô (Burkina Faso), Université Cheikh Anta Diop, Dakar, 1989, 45 p.
- Jean-Claude Klotchkoff, « Pô », in Le Burkina Faso aujourd'hui, Éditions du Jaguar, Paris, 2011, p. 166-167 (ISBN 9782869504523)