Paul Manafort
Paul John Manafort, Jr., né le à New Britain (Connecticut), est un avocat, consultant politique et lobbyiste américain. « Doreur d'image » (spin doctor), il dirige la campagne de Donald Trump pour l'élection présidentielle américaine de 2016 et est impliqué dans l'affaire du Russiagate.
Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
Paul John Manafort Jr. |
Nationalité | |
Formation |
Université de Georgetown (baccalauréat universitaire ès sciences et baccalauréat universitaire) (jusqu'en ) Georgetown University Law Center (en) (Juris Doctor) (jusqu'en ) St. Thomas Aquinas High School (en) |
Activités | |
Enfant |
A travaillé pour | |
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Parti politique | |
Condamné pour |
Évasion fiscale (d) () |
Biographie
modifierIl est un célèbre lobbyiste américain[1],[2]. Il défend les intérêts des présidents Gerald Ford, Ronald Reagan et George H.W. Bush lors de leurs conventions d’investitures aux élections présidentielles.
Au cours des années 1980, en tant que lobbyiste ou consultant, Manafort travaille notamment pour le compte de l'UNITA, le groupe rebelle angolais dirigé par Jonas Savimbi, pour le dictateur philippin Ferdinand Marcos ainsi que pour le dictateur zaïrois Mobutu Sese Seko[3].
Il est également conseiller de chefs d'État et de gouvernement comme Viktor Ianoukovytch[1] ou Édouard Balladur lors de sa campagne présidentielle de 1995[4].
Au cours de l'année 2016, il est embauché par Donald Trump, menacé par une stratégie d'appareil politique pour l'empêcher d'être candidat de son camp. Il devient son directeur de campagne et cela soulève des interrogations lorsque le procureur spécial Robert Mueller enquête dans le cadre de l'affaire du Russiagate[5],[6],[7],[8],[9].
En cours de campagne, il est remplacé par Steve Bannon[10].
Le , le procureur spécial Robert Mueller annonce des poursuites judiciaires à l’encontre de Paul Manafort et de son associé Rick Gates. Douze chefs d’inculpation sont retenus, dont les plus importants sont l’évasion fiscale, le blanchiment d’argent et le fait d’avoir agi en tant qu’agent non enregistré du gouvernement ukrainien. Les faits reprochés remontent à plusieurs années[11],[12],[13].
Le , le juge T. S. Ellis le condamne à une peine de 47 mois de prison pour des faits de crimes financiers révélés au cours de l'enquête de Robert Mueller sur le rôle de la Russie durant l'élection présidentielle américaine de 2016. Cette peine résulte d'une condamnation d' par jury populaire au titre de cinq chefs d'inculpation de nature fiscale, deux liés à la fraude bancaire et un lié à la non déclaration d'un compte bancaire étranger[14],[15]. Le jour de l'annonce de la peine, le juge indique que la présence de Manafort « devant cette cour est sans relation avec de quelconques accusations qu'il ait directement ou indirectement participé à une collusion avec le gouvernement russe pour influencer l'élection de 2016 »[16].
Notes et références
modifier- « Ianoukovitch avait des aspects très sympathiques, avec de profonds complexes », sur Le Monde,
- (en) Robert Kolker (en), « Paul Manafort's Comeback in Trump's New Washington », sur Bloomberg LP, (consulté le ).
- Amaury Hauchard, « En Afrique, les liaisons dangereuses de Paul Manafort, directeur de campagne de Trump; Il a conseillé Mobutu au Zaïre, Siad Barre en Somalie, Obiang en Guinée ou Savimbi en Angola. », sur Lemonde.fr, (consulté le ).
- Pierre Bouvier, « Primaires américaines : qui est Paul Manafort, le « chasseur de délégués » de Trump ? », sur Le Monde, (consulté le ).
- « A Washington, Donald Trump rencontre le patron des républicains », sur Lemonde.fr, (consulté le ).
- (en) « Ukraine Lawmaker: Manafort Tried to Hide $750,000 Payment », sur The New York Times, (consulté le ).
- (en) Jack Gillum, Chad Day et Jeff Horwitz, avec Nataliya Vasilyeva et Lynn Berry, « AP Exclusive: Manafort firm received Ukraine ledger payout », sur Associated Press, (consulté le ).
- (en) Mike McIntire, « After Campaign Exit, Manafort Borrowed From Businesses With Trump Ties », sur The New York Times, (consulté le ).
- (en) Rosalind S. Helderman, Tom Hamburger, et Rachel Weiner, « At height of Russia tensions, Trump campaign chairman Manafort met with business associate from Ukraine », sur The Washington Post, (consulté le ).
- Jean-Luc Gonin, « Avec Steve Bannon, Trump a choisi la force », Le Figaro Magazine, semaine du 26 août 2016, page 22.
- (en) Spencer Kimball, « Here's the indictment against ex-Trump campaign chair Paul Manafort », sur cnbc.com, (consulté le ).
- (en) Matt Apuzzo, Adam Goldman et Michael S. Schmidt, « Former Trump Aides Charged as Prosecutors Reveal New Campaign Ties With Russia », The New York Times, (lire en ligne , consulté le ).
- « L’ancien directeur de campagne de Trump poursuivi pour complot contre les Etats-Unis », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
- « Cohen et Manafort, «les escrocs du Président» condamnés », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « États-Unis : Paul Manafort condamné pour fraudes bancaire et fiscale », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le )
- Sarah N. Lynch, « U.S. judge gives Trump ex-aide Manafort leniency: under four years in prison », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
- « L'ex-directeur de campagne de Trump écope de 43 mois de prison supplémentaires », sur Le Huffington Post, (consulté le )
Liens externes
modifier- Ressources relatives à la vie publique :