Philippe Faucon
Philippe Faucon, né le à Oujda, est un réalisateur français.
Naissance |
Oujda (Maroc) |
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Nationalité | Française |
Profession | Réalisateur |
Films notables | Fatima |
Biographie
modifierPhilippe Faucon naît le à Oujda[1].
Il passe sa petite enfance au Maroc et en Algérie[2], où son père est militaire et où ses parents vivent les quatre dernières années de la Guerre d'Algérie[3].
Après une maîtrise de lettres obtenue à l'université d'Aix-Marseille à Aix-en-Provence, il débute au cinéma comme régisseur stagiaire, entre autres sur Mauvais sang de Leos Carax, Un médecin des Lumières de René Allio, Trois places pour le 26 de Jacques Demy.
Ses six premiers films (jusqu'à Samia) sont produits par Humbert Balsan, qu'il rencontre sur le tournage d'Un médecin des Lumières de René Allio. Après la disparition d'Humbert Balsan en , Philippe Faucon crée, avec Yasmina Nini-Faucon, la société de production Istiqlal Films. Entre-temps, il a tourné en Algérie son film La Trahison, inspiré du récit de Claude Sales, racontant un épisode vécu par ce dernier pendant la Guerre d'Algérie. Le film La Trahison, terminé en 2005, année de la disparition d'Humbert Balsan, est dédié "à Gauvin", le personnage que joue Balsan dans Lancelot du Lac, de Robert Bresson (1974).
Le film de Philippe Faucon La Désintégration, sorti en , environ un mois avant que n'éclate l'affaire Merah, a été perçu ultérieurement comme prémonitoire des phénomènes de radicalisation djihadiste et de la série d'attentats qu'a connus la France, de l'affaire Merah aux attaques de 2015 et 2016[4].
Philippe Faucon remporte le prix Louis-Delluc en , le prix du Syndicat français de la critique de cinéma et des films de télévision en , le César de la meilleure adaptation et celui du meilleur film en pour son film Fatima. Par ailleurs, Zita Hanrot reçoit le César du meilleur espoir féminin pour son rôle dans le même film.
Filmographie
modifier- 1990 : L'Amour
- 1992 : Sabine
- 1995 : Muriel fait le désespoir de ses parents
- 1996 : Mes dix-sept ans (TV)
- 1997 : Tout n'est pas en noir (court-métrage)
- 1997 : Les Étrangers (TV)
- 2000 : Samia
- 2002 : Grégoire peut mieux faire (TV)
- 2005 : La Trahison
- 2008 : Dans la vie
- 2008 : D'amour et de révoltes (TV séries)
- 2009 : Making off (court-métrage)
- 2011 : La Désintégration
- 2015 : Fatima
- 2016 : Vivre (court-métrage)
- 2018 : Fiertés (TV)
- 2018 : Amin
- 2021 : La Petite femelle (TV)
- 2022 : Les Harkis
Distinctions
modifierRécompenses
modifier- Prix Louis-Delluc en pour Fatima
- Prix du Syndicat français de la critique de cinéma et des films de télévision en pour Fatima[5]
- Prix Lumières du meilleur scénario à la 21e cérémonie des prix Lumières 2016 pour Fatima
- César 2016 : Meilleure adaptation pour Fatima
- César 2016 : Meilleur film pour Fatima
- Prix Général François Meyer de la Commission nationale indépendante de reconnaissance et de réparation des préjudices subis par les harkis (CNIH) pour Les Harkis (2023)[6]
Décoration
modifier- Chevalier de la Légion d'honneur (décret du 27 mars 2016[7])
Notes et références
modifier- (en) « Faucon, Philippe », dans Encyclopedia of French Film Directors, vol. 1 (lire en ligne), p. 381-382
- « César 2016 - Philippe Faucon, réalisateur de “Fatima”, sacré meilleur film : “Les films français sont en décalage avec la société” », sur telerama.fr, (consulté le )
- Jean-Michel Frodon, Entretien avec Philippe Faucon, Cahiers du cinéma, no 608, janvier 2006, p. 27.
- « Attentats : « La Désintégration », histoire d’un film prémonitoire », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « "Fatima" et "Le Bureau des légendes" récompensés par les critiques français », sur leparisien.fr, (consulté le )
- « Le prix général François Meyer est décerné à 2 lauréats », sur harkis.gouv.fr (consulté le )
- « Décret du 27 mars 2016 portant promotion dans l'ordre de la Légion d'honneur », sur le site de Légifrance, (consulté le ).
Liens externes
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- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :