Pia Imbs
Pia Imbs, née le 14 mars 1960 à Strasbourg (Bas-Rhin), est une économiste et femme politique française.
Pia Imbs | |
Pia Imbs en 2020. | |
Fonctions | |
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Présidente de l'Eurométropole de Strasbourg | |
En fonction depuis le (4 ans, 4 mois et 20 jours) |
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Prédécesseur | Robert Herrmann |
Maire de Holtzheim | |
En fonction depuis le (10 ans, 8 mois et 3 jours) |
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Prédécesseur | André Stoeffler |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Strasbourg (Bas-Rhin) |
Nationalité | Française |
Parti politique | DVC |
Diplômée de | Université Strasbourg-I Université Paris I |
Profession | Maitresse de conférences en sciences de gestion |
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Maire de Holtzheim depuis 2014, elle est élue présidente de l’Eurométropole de Strasbourg en juillet 2020.
Biographie
modifierNée à Strasbourg, Pia Imbs, dont le père est agriculteur dans le village alsacien limitrophe de Holtzheim, duquel elle est maire aujourd'hui, y grandit et y vit toujours. Elle a un compagnon et le couple a deux filles.
Études
modifierDiplômée d’une licence en Sciences économiques de l’Université Louis Pasteur de Strasbourg, d’une maîtrise et d’un diplôme d’Etudes Approfondies (DEA) en Sciences économiques de l'Université Paris I, Pia Imbs poursuit ses études jusqu’à l’obtention en 1986 d’un doctorat dans le même domaine.
Carrière professionnelle
modifierDocteure en sciences économiques, maître de conférences en sciences de gestion, habilitée à diriger des recherches à l'École de Management de Strasbourg, elle commence sa carrière en tant que doyenne de la faculté d’économie et de gestion d’Amiens à seulement 27 ans.
Au début des années 1990, elle dirige le département d’économie et de gestion à l’ESIEE (École Supérieure d’Ingénieurs en Électronique et en Électrotechnique) de la chambre de commerce et d’industrie de Paris à Marne-la-Vallée, où elle créé des programmes de formation continue.
Elle revient ensuite à Strasbourg comme directrice des relations extérieures à l’IECS (École Supérieure de Commerce de Strasbourg), en convention avec la chambre de commerce et d’industrie de Strasbourg et du Bas-Rhin puis comme directrice de l’IAE (Institut d’administration des entreprises) de Strasbourg durant dix ans au cours desquels elle innove en la matière en créant notamment des formations initiales, en apprentissage et continues qui répondent à la fois aux aspirations des étudiants et aux besoins du monde de l’entreprise. Elle y développe également des coopérations à l’international et des formations continues délocalisées.
Depuis 2008, elle est directrice déléguée du programme Executive Education à l’Ecole de Management de Strasbourg et responsable du master ressources humaines en apprentissage, de la chaire développement durable à l’école de management de Strasbourg et du MBA développement durable et responsabilité sociale des organisations[1],[2]. Elle dispense des cours et supervise des thèses de doctorat. Elle est auteure de plus d’une quarantaine de publications scientifiques et donne des conférences en France et à l’étranger dans les domaines du management des ressources humaines d’une part, de la responsabilité sociale et environnemental des entreprises d’autre part.
Animatrice du Grenelle de l’environnement en Alsace, elle crée et anime aussi un laboratoire d'idées consacré aux questions du développement durable.
Engagement politique
modifierÀ l’origine de son engagement politique, on retrouve une initiative citoyenne : en 2012, elle lance une pétition contre un projet d’urbanisation porté par son prédécesseur à la mairie de Holtzheim, André Stoeffler. Deux ans plus tard, pour les élections municipales, elle monte une liste et s’entoure de personnes qui partagent les mêmes valeurs et la même vision pour Holtzheim, celles d’un développement qualitatif et raisonné. L’issue du scrutin est sans appel, elle l’emporte à 65,02%[3].
Son équipe fait de Holtzheim une commune reconnue pour ses nombreux engagements écologiques (label ville et village étoilé, zéro phyto, 4 fleurs, signataire du pacte pour la transition écologique) et guidée par la démocratie participative à travers des enquêtes de satisfaction et des référendums locaux. Pia Imbs met un point d’honneur à œuvrer pour la conduite du changement vers un mieux-vivre des habitants.[non neutre]
Durant le mandat 2014-2020, elle est conseillère déléguée au sein de l’Eurométropole sur les sujets des risques industriels et présidente du groupe « Pour une Eurométropole Équilibrée », qui vise à accroitre la coopération intra-territoriale dans le but de garantir un développement équilibré du territoire. Son groupe s’est érigé contre la bétonisation des communes ainsi que le nombre insuffisant de liaisons en transports publics des communes en deuxième couronne de Strasbourg.
Seule candidate à la municipalité, Pia Imbs est réélue maire de Holtzheim en mars 2020[4]. Elle est ensuite élue présidente de l’Eurométropole et de ses 33 communes en juillet 2020 à 59 voix contre 36 en mettant en avant un projet pour le territoire et non des logiques partisanes[non neutre][5],[6]. Elle compte œuvrer pour une métropole plus proche des communes, plus équitable, plus participative et plus rhénane[Quoi ?].
Elle rassemble les maires autour d’un projet eurométropolitain partagé, écologique, solidaire et démocratique dont l’ambition est d’ouvrir une nouvelle perspective pour les mobilités, relever le défi climatique, soutenir le développement d’une économie locale durable créatrice d’emplois et renforcer sa proximité entre les élus et les habitants. Pour sa gouvernance à l’Eurométropole de Strasbourg, elle est entourée de deux présidentes déléguées : Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg et Danielle Dambach, maire de Schiltigheim[7].
Maire et présidente de l’Eurométropole sans étiquette politique, Pia Imbs œuvre à son niveau à faire vivre la langue et la culture régionale. Elle défend l’idée selon laquelle rappeler son histoire et cultiver la langue et les valeurs régionales ne constitue aucunement un repli sur soi mais est au contraire une véritable richesse. Elle est également présidente du SCOTERS, Schéma de Cohérence Territoriale de la Région de Strasbourg, qui œuvre à conforter le rayonnement métropolitain, préserver et améliorer la qualité de vie pour tous les habitants [non neutre], relever les défis environnementaux et porter une vision partagée du devenir du territoire.
Pia Imbs, présidente de l’Eurométropole de Strasbourg, a été installée par le décret du 30 avril 2024 « portant nomination au conseil d’administration de l’Agence pour le Financement des Infrastructures de Transport de France (AFIT) » en tant qu'administratrice de l'AFIT. Elle siège aux côtés de François Durovray, président du Conseil départemental de l’Essonne, Michel Neugnot, vice-président de la région Bourgogne-Franche-Comté (3 élus locaux membres du CA) et de Franck Leroy, Président de la région Grand Est, en tant que personnalité qualifiée, proposé par le Président de la République à la présidence de l’AFIT[8].
Pia Imbs réagit en ces termes : « Devenir administratrice de l’AFIT qui gère un budget de plus de 5 milliards d’euros pour financer les grandes infrastructures de transport en France, essentiellement validées à travers les Contrats de plan État-Région est une grande fierté et une responsabilité que je prends avec détermination, pragmatisme et souhait de neutralité dans les choix qui m’incomberont. Plus que ma personne, c’est l’expertise de Strasbourg en matière de déploiement d’infrastructures de transport qui est ici mise en exergue et le sens du partenariat qui nous a permis de déployer une politique ambitieuse (REME, Tramway, développement du port autonome de Strasbourg, logistique urbaine, Pôles d’Échanges multimodaux, voies de covoiturage, Plan vélo, etc.) ».
Le budget alloué à l’AFIT lui permet de concourir au financement de Projets d’intérêt national, international ou ayant fait l’objet d’un contrat de plan ou d’une convention équivalente entre l’État et les régions (CPER). Ces projets favorisent la réalisation ou l’aménagement d’infrastructures routières, ferroviaires, fluviales, portuaires, la création ou le développement de liaisons ferroviaires, fluviales ou maritimes régulières de transport de fret, les ouvrages de défense contre la mer (littoral), mais aussi les Projets relatifs à la création ou au développement de transports collectifs de personnes (ferroviaire, routier, déplacements actifs avec la continuité cyclable et piétonne), y compris l'acquisition des matériels de transport et les Concours dus par l’État au titulaire d’un partenariat public-privé.
Elle quitte le Mouvement pour l'Alsace ou MPA le [9].
Distinctions
modifier- Officier des Palmes académiques en 2004
- Chevalier de la Légion d’honneur en 2018[10].
Notes et références
modifier- E. M. Strasbourg, « Pia IMBS », sur EM Strasbourg Business School (consulté le ).
- « EM Strasbourg », sur LExpress.fr, (consulté le ).
- Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections municipales et communautaires 2014 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
- Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
- « Eurométropole de Strasbourg : qui est Pia Imbs, la nouvelle présidente qui dirigera l'agglomération », sur France 3 Grand Est (consulté le ).
- « La parité hommes-femmes bute sur les intercommunalités », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Un trio pour emmener l'Eurométropole de Strasbourg », sur Les Echos, (consulté le ).
- « Site de la Ville et l'Eurométropole de Strasbourg - Strasbourg.eu - Liferay DXP » (consulté le )
- « Politique. Pia Imbs quitte le Mouvement pour l’Alsace », sur www.dna.fr (consulté le )
- E. M. Strasbourg, « Pia Imbs, nommée Chevalier de la Légion d’honneur », sur Newsroom - EM Strasbourg Business School (consulté le ).