Pierre Henry Schneit

Pierre Henry Schneit, né à Versailles le et mort à Paris le , est un maréchal de camp (général de brigade)[1] et baron d'Empire français.

Pierre Henry Schneit
Naissance
Versailles
Décès (à 74 ans)
Ancien 3e arrondissement de Paris
Arme Cavalerie
Grade Maréchal de camp (général de brigade)
Années de service 17881832
Faits d'armes Bataille de Leipzig (1813)
Distinctions Baron d'Empire
Commandeur de la Légion d'honneur
Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis

Il participe aux guerres de la Révolution et de l'Empire et est nommé baron d'Empire en 1813 alors qu'il est colonel d'un régiment de chasseurs à cheval. Le général Marbot, qui a combattu dans la même brigade, parle du « brave colonel Schneit » à plusieurs reprises dans ses Mémoires.

Biographie

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Famille

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Il est le fils d’Henry Schneit, ébéniste, et de Marie Jacquette Huguenotte, son épouse[2]. Son parrain est Pierre Rousel, valet de pied du roi au Château de Versailles et sa marraine Victoire Delmas, fille d’Antoine Delmas, délivreur aux écuries de madame La Dauphine (officier chargé de la nourriture des chevaux)[3].

Il se marie le à Paris, à l'église Saint-Sulpice (Paris 6e) avec Aglaé Thérèse Mazel. Il a 39 ans et elle 19[3]. Deux fils naîtront de cette union, le baron Achille-Hubert, peintre d’histoire, né à Avallon le et décédé à Avallon le et Charles Auguste, né à Châlons-en-Champagne le et décédé le .

De chasseur à baron d'Empire

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Il entre au service le , comme chasseur au régiment de Chasseurs de Champagne devenu 12e régiment de chasseurs à cheval[4]. Il est nommé brigadier le , puis maréchal des logis le 5 ventôse an IX ()[3].

Il arrive comme sous-lieutenant aux chasseurs de la garde consulaire[4] le 1er ventôse an VIII (), passe lieutenant en second le 13 thermidor an IX (), lieutenant en premier le 21 vendémiaire an XI (), est fait chevalier de la Légion d'honneur le 25 prairial an XII (), promu capitaine de vélites le 27 vendémiaire an XIV () et chef d’escadron le [3]. Il est promu officier de la Légion d'honneur le [3] puis nommé chevalier de l'Empire[2] par décret impérial du 15 mars 1810[5].

Le , il est nommé colonel au 24e régiment de chasseurs à cheval[4]. Son régiment fait brigade avec le 23e régiment de chasseurs à cheval, commandé par le colonel Marbot. Ce dernier parle plusieurs fois du « brave colonel Schneit » dans ses Mémoires[6],[3].

Il reçoit le titre de baron d'Empire par décret impérial du et lettres patentes du 24 janvier 1814[2],[4] en raison de ses mérites dans l’exercice de ses fonctions militaires ainsi qu’une dotation de 2 000 francs[5].

Le , il passe au 8e régiment de chasseurs à cheval qui devient à la même date 8e régiment de chasseurs à cheval de Bourbon, qui voit disparaître le nom de Bourbon pour devenir simplement le 8e régiment de chasseurs à cheval à la suite du décret de Napoléon en date du [4].

Licencié avec demi-solde le , celle-ci est renouvelée le . Il est admis à la retraite par ordonnance du à compter du [3]. Après les Trois Glorieuses, il reprend de l'activité et est à la tête du 4e régiment de cuirassiers le , comme colonel[7],[4].

Promu commandeur de la Légion d'honneur le [5], il est admis dans le cadre de réserve comme maréchal de camp (général de brigade) le [4] et à la retraite, conformément à l’ordonnance du à dater du , avec 31 ans 5 mois et 8 jours de services[3].

Il meurt à Paris le et est inhumé le au cimetière du Nord, division 27[5],[8].

Campagnes

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Il fait les campagnes de 1792 et 1793, de l'an II à VII (1794-1799) aux armées du Nord, de Sambre-et-Meuse, de Mayence, d’Helvétie et du Danube puis les campagnes en Italie de 1800 et de 1801. Il participe ensuite, au sein de la Grande Armée, à toutes les campagnes de 1804 à 1815, dont la campagne de Russie en 1812, la campagne d'Allemagne en 1813, la campagne de France en 1814[3] et la campagne de Belgique en 1815 à l'Armée du Nord[5]. Lors de la bataille de Waterloo le 18 juin, il est colonel du 8e régiment de chasseurs à cheval affecté au corps de Grouchy après Ligny[9].

Blessures

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Il a été blessé d’un coup au bras gauche à Landrecies en 1793[3], d’un coup de feu au pied gauche le 22 messidor an II () à la Montagne-de-Fer près de Louvain[3] puis d'un coup de boulet au pied gauche à la bataille de Leipzig le [3].

Décorations

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Héraldique

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Coupé ; au I, parti d’azur à trois étoiles d'or, et de gueules à l'épée haute en pal d'argent; au II, d'argent au cheval libre de sable ; au chef de sinople chargé de trois cors d'argent.[2]

Notes et références

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  1. Répertoire alphabétique des officiers généraux de l'armée de Terre, côte GBR 8 YD 2807, Service Historique de la Défense, p. 224.
  2. a b c et d Albert Révérend, « Schneit », dans Les familles titrées et anoblies au XIXe siècle : titres, anoblissements et pairies de la Restauration, 1814-1830, t. 6, H. Champion (lire en ligne)
  3. a b c d e f g h i j k et l « Le peintre Achille Schneit et le général baron Schneit », Bulletin de la Société d'études d'Avallon,‎ 1921 pages=11-42 (lire en ligne) [PDF]
  4. a b c d e f et g Germain Sarrut, « Schneit (le général) », dans Le Plutarque de 1847 : biographie des hommes du jour, vol. 6, Revue de Savoie, (lire en ligne), p. 21-22
  5. a b c d e f g h i j et k Quintin 2013, p. 828.
  6. Mémoires du général Baron de Marbot, Plon, 1891, p. 263. Lire en ligne
  7. Histoire du 4e Régiment de Cuirassiers: 1643 - 1897, Lahure, (lire en ligne), p. 365-366
  8. Cimetière de Montmartre - Registre journalier d'inhumation, page 19 : Baron Schneit, Pierre Henri
  9. Henry Lachouque et Jean Tranié, Waterloo la fin d'un monde, Lavauzelle, p. 122. Lire en ligne
  10. « Cote LH//2485/3 », base Léonore, ministère français de la Culture

Bibliographie

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  • Danielle Quintin et Bernard Quintin (préf. Jean Tulard), « Schneit (Pierre Henri, baron) » dans Dictionnaire des colonels de Napoléon, Paris, SPM-Lettrage, coll. « Kronos », , 978 p. (ISBN 978-2901952787).

Voir aussi

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Liens externes

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