Pierre Maulandi
Pierre Maulandi, dit « Tito », né le [1] à Monte-Carlo et mort le , est un aviateur français, pilote de guerre durant la Seconde Guerre mondiale et la Guerre d'Indochine, puis pilote d'essai.
Pierre Maulandi « Tito » | |
Naissance | Monte-Carlo |
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Décès | (à 88 ans) |
Allégeance | France |
Arme | Armée de l'air française |
Conflits | Seconde Guerre mondiale Guerre d'Indochine |
Autres fonctions | pilote d'essai |
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Biographie
modifierEn 1939, Pierre Maulandi est breveté pilote et combat au sein du Groupe de chasse II/5 "Lafayette" et du Groupe de Chasse 3/3 "Ardennes". Camarade "joyeux drille", il accorde une grande importance aux relations avec ses camarades de combat[2].
Pendant la guerre d'Indochine, il a un pépin de santé et est rapatrié en France. Courageux, il passe les qualifications nécessaire pour devenir pilote d'essais. Il intègre la SNCASE en 1951.
En 1950, il est pilote d'essai sur Vampire. Son masque à oxygène se dégrafe sans qu'il s'en rende compte. Il perd connaissance et l'avion, après avoir grimpé à plus de 13 000 mètres, effectue tout seul deux piqués avec la ressource. A temps, le contrôle sol arrive à réveiller le pilote après son hypoxie[3]...
Pierre Maulandi fut un des pilotes d'essai qui participa à la mise au point du chasseur léger SE 5000[4],[5]. C'est lui qui le fit voler pour la première fois le 1er août 1953[6]. Il s'agissait d'un chasseur pouvant atterrir sur un terrain dégradé avec un train d'atterrissage largable (sous la forme d'un chariot) et qui était remplacé par des patins. Les stratèges de cette période de Guerre froide imaginaient que des bombardements préventifs seraient fait sur les bases aériennes, les rendant inutilisables par les chasseurs classiques. L'Etat-major français ne donna pas suite à ce projet[6].
En 1968, il est pilote d'essai sur l'hélicoptère Super-Frelon civil SA 321 F en Grèce avec son ami Gérard Henry[7].
Il pilotera plus de 68 types d'avions et plus de 13 types d'hélicoptères pendant sa carrière à la SNCASE (jusqu'à son départ en 1971)[2].
Distinctions et hommage
modifier- Officier de la Légion d'honneur
- Croix de guerre 1939-1945 avec 4 palmes et étoile de vermeil
- La promotion 2010-2011 de l'EPNER (Ecole du Personnel Navigants d'Essais et de Réception) porte son nom[7].
Notes et références
modifier- « Pierre MAULANDI », sur BFM Business (consulté le ).
- Jacques Noetinger, « "Tito" Maulandi », Air&Cosmos n°1001, (lire en ligne)
- Gabriel de Souza, « Air France - Une histoire d'amour », sur memoireairfrance.canalblog.com, (consulté le ).
- Jacques Noetinger, Non à l'oubli. L'incroyable aventure française dans le ciel., Nouvelles Editions Latines, , 257 p. (ISBN 978-2-7233-2030-6, lire en ligne), p.119 et 120
- « Sud-Est SE-5000 », sur aviationsmilitaires.net (consulté le ).
- « SE-5003 Baroudeur », sur aalebourget.fr (consulté le ).
- Daniel Liron, « Gérard Henry, un pilote d'exception », sur helico-fascination.com, (consulté le ).
Bibliographie
modifier- Bernard Marck (préf. Pierre Clostermann), Dictionnaire universel de l'aviation, Paris, Tallandier, , 1128 p. (ISBN 978-2-84734-060-0, OCLC 62293117)
- Roland de Narbonne, « Il y a 60 ans : août 1953, dans l'aéronautique française. SE 5000 "Baroudeur", un chariot bien encombrant », Le Fana de l'Aviation, no 525, , p. 75.
- « "Tito" Maulandi n'est plus », Le Fana de l'Aviation, no 467, , p. 7..
- Jacques Noetinger, Témoin privilégié de l'histoire de l'aviation du XXe siècle : Mes rencontres avec des constructeurs, des techniciens, des pilotes, des aventuriers..., Nouvelles Editions Latines, , 304 p. (ISBN 978-2-7233-9597-7, lire en ligne), p. 253-254.
- Jacques Noetinger, Drames et frayeurs aux essais en vol, et autres..., Nouvelles Editions Latines, , 191 p. (ISBN 978-2-7233-2073-3, lire en ligne), p. 105-106.
Articles connexes
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