Pierre de Polignac
Pierre de Polignac (né le au château de Kerscamp à Hennebont et mort le à Neuilly-sur-Seine), duc de Valentinois, est un membre de la maison de Polignac et de la famille princière monégasque en tant qu'époux de Charlotte Grimaldi, princesse héréditaire de Monaco. Il est le père du prince souverain Rainier III et le grand-père paternel de son successeur, Albert II, ainsi que des princesses Caroline et Stéphanie.
Titulature |
Comte de Polignac (1895-1920) Duc de Valentinois (1920-1922) |
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Dynastie | Maison de Chalencon de Polignac |
Nom de naissance | Pierre Marie Xavier Raphaël Antoine Melchior de Polignac |
Naissance |
Hennebont (France) |
Décès |
(à 69 ans) Neuilly-sur-Seine (France) |
Père | Maxence de Polignac |
Mère | Susana de la Torre y Mier |
Conjoint | Charlotte de Monaco (1920-1933) |
Enfants |
Antoinette de Monaco Rainier III |
Famille
modifierQuatrième fils et dernier enfant de Maxence Melchior Édouard Marie Louis de Polignac (né le au château de Kerbastic en Guidel, décédé au château de Kerscamp, à Hennebont, le 28 novembre 1936), il est issu d'une très ancienne famille noble française, la Maison de Polignac-Chalençon. Il est l'arrière-petit-fils de Melchior de Polignac, lui même troisième fils du 1er duc de Polignac et de Gabrielle de Polastron, favorite de la reine Marie-Antoinette.
Sa mère, Susana Mariana Estefanía Francisca de Paula del Corazón de Jesús de la Torre y Mier (1858-1913), d'origine mexicaine, est la sœur de José Ignacio Mariano Santiago Joaquín Francisco de la Torre y Mier. L'une de ses sœurs, Joséphine de Polignac (1882-1976), mariée en 1901 avec Amaury de Jacquelot du Boisrouvray sera la grand-mère d'Albina du Boisrouvray ; une autre, Marie-Louise de Polignac (1884-1940), épouse le général Éon Le Gouvello du Timat (1864-1925).
Mariage et descendance
modifierEn 1920, il épouse l'héritière présomptive du trône de Monaco, la princesse Charlotte de Monaco, fille et unique enfant du prince Louis II de Monaco. À l'occasion de ce mariage, il devient Pierre Grimaldi, prince Pierre de Monaco, duc de Valentinois (nouveau titre de droit monégasque, qui n'est pas celui conféré en 1642 par Louis XIII au prince de Monaco et éteint)[1].
De ce mariage naissent deux enfants :
- la princesse Antoinette de Monaco (1920-2011)
- le prince Rainier III (1923-2005)
Cependant, en 1933, il obtient le divorce avec l'accord du prince Louis II et partage avec son ex-épouse la garde conjointe des enfants : six mois avec le père, et six mois avec la mère.
Biographie
modifierAvant son mariage, il suit les cours de l'École des sciences politiques, à Paris. Après avoir servi dans la marine espagnole, il devient en 1917 secrétaire d'ambassade en Chine.
À Paris, il fréquente le salon de la princesse Edmond de Polignac, cousine de son père, où il rencontre notamment Proust et l'abbé Mugnier.
Il joue un rôle important dans la politique culturelle monégasque.
En 1924, il crée à Monaco une Société de Conférences, qui accueille de nombreux écrivains et artistes. Après la guerre, il joue un rôle dans la création à Monaco d'un Conseil littéraire et du Prix littéraire Rainier III. Après sa mort, ce prix prend le nom de Prix-littéraire-prince-Pierre-de-Monaco. Sa petite-fille, la princesse Caroline, en est aujourd'hui la présidente.
Au cours des années 1920, lors des vacances de règne causées par les fréquentes absences du prince Louis, le prince Pierre met en œuvre d'importantes réformes économiques à Monaco, restaurant ainsi la confiance du peuple monégasque envers leur dirigeant.
Le prince Pierre dirige par la suite la délégation de Monaco auprès de l'UNESCO et fait partie du Comité international olympique de 1950 à 1964[2].
Devenu Grimaldi seulement par son mariage, il fut bien plus prince que son épouse, laquelle se désintéressait des affaires de la principauté et, après son divorce, vécut principalement au château de Marchais.
Il est inhumé dans la cathédrale de Monaco[3].
Titulature
modifier- - : comte Pierre de Polignac (titre de courtoisie) ;
- - : Son Altesse Sérénissime le prince Pierre de Monaco, duc de Valentinois[4] (le prince Albert Ier lui accorde la nationalité monégasque afin qu'il puisse épouser la princesse Charlotte de Monaco, de même qu'il lui octroie à la place du nom de Polignac celui de Grimaldi afin de perpétuer le nom de la dynastie)[4] ;
- - : Son Altesse Sérénissime le prince Pierre de Monaco (le prince Louis II accorde le titre de princesse héréditaire à la princesse Charlotte de Monaco, dès lors, le prince Pierre ne porte plus le titre de duc de Valentinois ; après son divorce le , il conserve sa titulature, avec le prédicat d'altesse sérénissime)[5],[6].
Annexes
modifierNotes et références
modifier- Duc de Polignac, La Maison de Polignac - Etude d'une évolution sociale de la Noblesse, Le Puy, Editions Jeanne d'Arc, , 521 p., p. 124 & 146-147
- « Comité olympique monégasque - Historique », sur www.comite-olympique.mc (consulté le ).
- Georges Martin, Histoire et généalogie de la Maison de Polignac, Lyon, l'auteur, , 250 p., p. 151-157
- Journal de Monaco, « Journal 3239 / Année 1920 / Journaux / Accueil - Journal de Monaco », sur journaldemonaco.gouv.mc (consulté le )
- Journal de Monaco, « Journal 3370 / Année 1922 / Journaux / Accueil - Journal de Monaco », sur journaldemonaco.gouv.mc (consulté le )
- Principauté de Monaco, « Journal 5589 / Année 1964 / Journaux / Accueil - Journal de Monaco », sur journaldemonaco.gouv.mc (consulté le )
Liens internes
modifierLiens externes
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