En 1905, à Chatelaillon (Charente-Maritime), ouverture d'une colonie de vacances libertaires, sous le nom de Libertaire-Plage. Selon l'annonce publiée dans Les Temps nouveaux du 6 mai 1905, elle ouvre durant les mois d'été du 1er juin au 1er octobre. Anna Mahé décrit dans L'Anarchie « cette plage de sable magnifique que les bourgeois n’envahiront pas car nous faisons bonne garde ».
En 1962, début de la grève de la faim illimitée de Louis Lecoin pour obtenir un statut de l’objection de conscience. Au bout de 21 jours, le général de Gaulle en accepte le principe (voté en décembre 1963).
En 1944, mort de Benoît Broutchoux, ouvrier et journaliste, anarchiste et syndicaliste, grande figure du mouvement syndical et libertaire dans le bassin houiller du Pas-de-Calais.
En 1923 à Saragosse (Espagne), Francisco Ascaso et Rafael Torres Escartín, membres du groupe Los Solidarios aidés des militants Juliana López et Esteban Salamero abattent l'archevêque-cardinal Juan Soldevilla y Romero et le religieux qui l'accompagne en les criblant de balles alors qui circulent dans une automobile. Les anarchistes l'accusent d'être « le principal financier et recruteur des pistoleros du patronat et du syndicat libre (jaune) de Saragosse et [de tirer] finance des maisons de passes et des boîtes de jeux ».
En 1989 en Chine, massacre de la place Tiananmen à Pékin.
En 2013, Passage du Havre à Paris, mort du jeune militant libertaire antifasciste Clément Méric, lors d'une confrontation avec un groupe de militants d'extrême-droite.
En 1903, à Herstal (Belgique) sortie du premier numéro du journal L'Insurgé, « Organe libertaire hebdomadaire de propagande communiste-anarchiste », puis à partir du 27 octobre 1907 « Organe libertaire paraissant tous les 15 jours ». Le responsable du journal est Georges Thonar.
En 1914 en Italie, au lendemain de la tuerie policière d'Ancône (deuxième jour de la Semaine rouge) la grève générale est proclamée en Romagne, Marche et Émilie, régions où les anarchistes sont particulièrement nombreux. Dans ces régions le mouvement prend subitement un aspect insurrectionnel et plusieurs centres tombent aux mains des insurgés.
En 1942, José Pellicer est exécuté. Anarchiste espagnol, fondateur de la fameuse colonne de fer durant la Révolution sociale espagnole de 1936. Après la défaite de la république, capturé, jugé et condamné à mort par le régime franquiste, il est exécuté, avec son frère Pedro, après avoir enduré de dures conditions de détention.
En 1966 à Madrid, mort de Helmut Rüdiger, figure importante de l'anarcho-syndicalisme allemand, espagnol puis suédois, journaliste et théoricien du fédéralisme libertaire.
En 1914 en Italie, au quatrième jour de la Semaine rouge, la grève générale s'étend à tout le pays. Les carabiniers et la troupe sont débordés par les actions révolutionnaires contre les symboles de l'autorité et de l'Église.
En 1968 en France, affrontements avec la police devant les usines Peugeot à Sochaux (Doubs) : deux ouvriers meurent, dont Jean Beylot tué par balle. Appel de la CGT à un arrêt de travail pour le 12 juin. Réoccupation de l’usine Renault à Flins par les grévistes. Violentes manifestations à Paris (au départ de la gare de l’Est), et dans plusieurs grandes villes de province.
En 1968 en France, interdiction de toute manifestation sur la voie publique pendant la durée des élections. Dissolution de plusieurs mouvements d’extrême-gauche, dont le Mouvement du 22-Mars à l'origine de la révolte étudiante.
En 1968, mort de Herbert Read, historien de l’art, critique littéraire et poète anarchiste anglais.
En 1910 à Lyon, naissance de Fernand Rude dit Pierre Froment, historien du mouvement social et sympathisant libertaire.
En 1915, Marie Mayoux organise la première réunion de syndicalistes enseignants où elle obtient qu’on lui confie la rédaction du Manifeste des instituteurs syndicalistes publié sous le titre « Assez de sang versé - Les Instituteurs syndicalistes et la guerre » par la section de la Charente de la Fédération Nationale des Syndicats d’Institutrices et d’Instituteurs publics. Ce texte rappelle la liberté de conscience des instituteurs et l’impossibilité pour eux de devenir des « bourreurs de crânes ».
En 1896, naissance de Gérard Duvergé, instituteur libertaire, militant laïque et anarchiste. Résistant antifasciste dans les Francs-tireurs et partisans, il est co-fondateur des Mouvements unis de la Résistance (MUR) du Lot-et-Garonne. Le 28 janvier 1944, il est arrêté, et meurt le lendemain, après avoir été torturé sans succès par la Gestapo. - « L'enfant n'est pas la propriété des parents. Ceux-ci n'ont pas le droit de le plier aux exigences de leur égoïsme, de leur propre servitude. Leur rôle consiste à lui procurer la subsistance qu'il ne peut se procurer lui-même et à le protéger contre la société. », Bulletin du Syndicat national des instituteurs, juin 1936.
Le 15 juin1942, mort de Vera Figner (1852-1942), bakouniniste puis socialiste révolutionnaire.
En 1969, mort de Marie Mayoux, institutrice, pacifiste et antimilitariste française. Syndicaliste révolutionnaire, elle s'affirme socialiste internationaliste avant de se rapprocher du mouvement libertaire. En 1917, avec son mari François Mayoux, elle est condamnée à deux ans de prison pour « propos défaitistes ».
En 1923, mort de Kurt Gustav Wilckens, militant anarchiste, pacifiste tolstoïen, antialcoolique, végétarien et syndicaliste libertaire. En Argentine, il est connu pour avoir assassiné le lieutenant-colonel Héctor Varela Benigno, le chef militaire en charge de la répression brutale (massacre de plusieurs centaines de travailleurs en grève) du soulèvement ouvrier anarcho-syndicaliste dénommé Patagonie rebelle entre 1920 et 1921 dans la province de Santa Cruz en Patagonie argentine. – « Ce ne fut pas une vengeance ; ce que je voyais en Varela, ce n’était pas l’insignifiant officier. Non, en Patagonie, il était tout : gouvernement, juge, bourreau et fossoyeur. À travers lui, j’ai tenté de blesser l’idole mise à nu d’un système criminel. Mais la vengeance est indigne d’un anarchiste ! Les lendemains, nos lendemains, n’affirment ni querelles, ni crimes, ni mensonges ; ils affirment la vie, l’amour, les sciences ; œuvrons à hâter l’avènement de ce jour. » (Kurt Wilckens, lettre du 21 mai 1923)
En 1891, Emma Goldman prend la parole dans un meeting pour protester contre le second emprisonnement de Johann Most au pénitencier de Blackwell's Island après le rejet par la Cour suprême de son appel de 1887 à propos des procédures illégales concernant les exécutions qui ont suivi le Massacre de Haymarket Square.
En 1982, un million de personnes manifestent à New-York contre les armes nucléaires, le rassemblement le plus important de toute l’histoire des États-Unis.
En 1912, mort de Voltairine de Cleyre, activiste féministe et libertaire américaine que Emma Goldman désigne comme « la femme anarchiste la plus douée et la plus brillante que l’Amérique ait jamais produite ».
En 1914, Errico Malatesta, bien que recherché par la police après la Settimana rossa (Semaine rouge) parvient à fuir l'Italie. Un temps à Genève, il collabore au journal de Luigi Bertoni, Le Réveil - Il Risveglio. Il rejoint ensuite Londres où il publie, durant la guerre, la revue Liberta pour répondre aux interventionnistes du Manifeste des Seize.
En 1920 à Milan, suite à un meeting de soutien à la lutte locale des cheminots, les participants sont chargés par des gendarmes aidés de nationalistes. Cinq jeunes travailleurs sont tués et beaucoup d'autres blessés.
En 1962, fin de la grève de la faim illimitée de Louis Lecoin pour obtenir un statut de l’objection de conscience. Le général de Gaulle en accepte le principe (voté en décembre 1963).
En 1883, condamnation de Louise Michel à six ans de prison pour sa participation aux manifestations du 9 mars 1883.
En 1959, mort de Boris Vian, qui signe « très probablement » (selon le Dictionnaire des anarchistes) S. Vernon dans Le Libertaire en 1947-1948. Il donne au Monde libertaire en avant-première, en juillet 1954, le texte de la chanson Le Prisonnier. Il écrit, en 1954, les paroles d’une vingtaine de chansons, et la musique de quelques-unes, pour une pièce de théâtre de Henri-François Rey, La Bande à Bonnot, donnée en 1955 au Théâtre du Quartier latin.
En 1848, naissance de Albert Parsons, activiste anarchiste qui fut pendu pour des raisons douteuses à la suite de l'explosion de la bombe sur la police à Haymarket Square.
Lors de la Révolution française de 1848 et des Journées de Juin, le peintre Gustave Courbet se contente d’observer les évènements avec un certain scepticisme qu’il exprime dans une lettre : « Je ne me bats pas pour deux raisons : d’abord parce que je n’ai foi dans la guerre au fusil et au canon et que ce n’est pas dans mes principes. Voilà dix ans que je fais la guerre de l’intelligence, je ne serais pas conséquent avec moi-même si j’agissais autrement. ». Convaincre par les idées et non par les armes : affirmation précoce du pacifisme de Courbet qui ne se démentit jamais.
En 1905 à Chicago, congrès constitutif de l'IWW, l'Industrial Workers of the World qui rassemble toutes les composantes du mouvement ouvrier et se donne pour objectif la création d'un seul grand syndicat de tous les travailleurs : One Big Union.
En 1905 en Mer Noire, l'équipage du cuirassé russe Potemkine se mutine, les marins tuent les officiers qui s'étaient illustrés par leur cruauté. Ils hissent le drapeau rouge devant Sébastopol, puis gagnent Odessa où les ouvriers sont en grèves. Ils se rendront ensuite en Roumanie, et y obtiennent l'asile politique.
En 1898, mort de Michael Schwab, militant syndicaliste et anarchiste. Le 4 mai 1886, il est brièvement présent au meeting de Haymarket Square (point culminant de la lutte pour la journée de huit heures aux États-Unis), mais quitte la place pour prendre la parole dans un autre rassemblement. Il est tout de même arrêté le lendemain, à la suite de l'attentat qui suit le meeting de Haymarket Square, et condamné à la prison à vie, puis au bagne à perpétuité. Après la révision de son procès, le 26 juin 1893, il sort de prison et est réhabilité. Il a écrit : « La violence est une chose, et l’anarchie en est une autre [...] nous préconisons l’usage de la violence contre la violence, mais seulement contre la violence, mais encore seulement la violence comme un moyen de défense nécessaire. »
En 1840, parution de Qu'est-ce que la propriété ? de Pierre-Joseph Proudhon. L'ouvrage contient la citation célèbre « La propriété, c'est le vol ! ». Proudhon déclare : « J’en ferai sortir la preuve irréfragable que la propriété, quand elle serait juste et possible, aurait pour condition nécessaire l’égalité. » Il adopte le mot mutuellisme pour décrire sa vision d'une économie composée d'individus et de syndicats démocratiques qui échangeraient leurs produits sous la contrainte de l'égalité.