Prostitution étudiante
La prostitution étudiante est une forme de prostitution exercée de manière régulière ou occasionnelle par des étudiants.
Situation actuelle
modifierAllemagne
modifierÀ Berlin, en 2011, 4 % des étudiants seraient au moins partiellement des travailleurs du sexe, et 33 % l'envisageaient pour payer leurs études[1].
Angleterre
modifier10 % de la population étudiante se prostituerait dans ce pays[2]. Ron Roberts, psychologue de la santé à l'université Kingston, estime dans son étude sur le sujet que le phénomène a progressé de 50 % en 6 ans[3].
Belgique
modifierEn , une campagne publicitaire pour un site de rencontres ciblant les universités et invitant de jeunes étudiantes à « améliorer leur style de vie » en sortant avec un « sugar daddy » entraîne le dépôt d'une plainte auprès du jury d’éthique publicitaire[4]. Après l'ouverture d'une enquête pour « incitation à la débauche d’une personne majeure dans un lieu public » par le parquet de Bruxelles, la campagne est interdite sur le territoire de la ville de Bruxelles[5].
France
modifierLe sujet a longtemps été tabou en France. D’après un tract du syndicat SUD Étudiant sur la précarité étudiante, 40 000 étudiants se prostitueraient. Cette donnée approximative a été fortement reprise par la presse écrite, et notamment le Figaro du [6] sans que ce soit une volonté du syndicat. Ce chiffre a été contesté, aucune étude sérieuse n'ayant pour le moment évalué l'ampleur du phénomène[7].
Notes et références
modifier- (en) « Students consider prostitution to pay for school? », sur reuters.com, (consulté le )
- Bastien Bonnefous, « À la fac de la précarité, option tapin », 20 minutes, 22 novembre 2006.
- « De plus en plus d'étudiantes ont recours à la prostitution », PsychoMédia, 30 octobre 2006.
- « Sur les campus, une campagne publicitaire invite les étudiantes à se prostituer », Belgique, sur Courrier international, (consulté le )
- Adrien Franque, « En Belgique, une campagne publicitaire invite à la prostitution étudiante », sur Libération, (consulté le )
- La prostitution gagne les bancs de la fac, Le Figaro, 29 octobre 2006.
- Marie Casabonne, « [1] », CityCampus.fr, 26 avril 2008.
Bibliographie
modifier- Études
- (en) Fritzie Franchette Ramos et Maricar Gay Savella, « Student prostitution », dans Carolyn I. Sobritchea (dir.), Gender violence: Its socio-cultural dimensions, University of the Philippines-Center for Women's Studies et The Ford Foundation, coll. « Gender, Reproductive Health and Development Project Book Series », Quezon City, 2001, 272 p. (ISBN 971-8720-20-0)
- (en) Ronald Roberts, Sandra Bergström et David La Rooy, « UK students and sex work : Current knowledge and research issues », Journal of Community & Applied Social Psychology, vol. 17, no 2, , p. 141–146 (ISSN 1052-9284 et 1099-1298, DOI 10.1002/casp.908)
- (en) Ronald Roberts, Sandra Bergström et David La Rooy, « Sex work and students : An exploratory study », Journal of Further and Higher Education, vol. 31, no 4, , p. 323–334 (ISSN 0309-877X et 1469-9486, DOI 10.1080/03098770701625720)
- (fr) Éva Clouet, La prostitution étudiante à l'heure des nouvelles technologies de communication : Distinction, ambition et ruptures, Max Milo, coll. « Essais - Documents », Paris, 2007, 188 p. (ISBN 978-2-35341-029-3) : d'après un mémoire de master 1 en sociologie de 2006 à l'Université de Nantes
- Témoignage
- (fr) Laura D., Mes chères études : Étudiante, 19 ans, job alimentaire : prostituée, avec la collab. de Marion Kirat, Max Milo, Paris, 2007, 273 p. (ISBN 978-2-35341-032-3) ; rééd. coll. « J'ai lu » (no 8880), Paris, 2009, 253 p. (ISBN 978-2-290-01127-0) ; sera adapté en un téléfilm, Mes chères études
- Roman
- (fr) Franck Ruzé, L'échelle des sens, Albin Michel, Paris, 2013, 210 p. (ISBN 978-2-226-24516-8)
Articles connexes
modifier- Proposition de loi visant à pénaliser les clients de la prostitution (France, 2011)
- Morgane Merteuil, prostituée pour financer ses études.