Raymond Koechlin
Raymond Koechlin, prononcé ke'klɛ̃, né le à Mulhouse et mort le à Paris[2], est un journaliste, qui dirigea le service de politique étrangère du Journal des débats de 1887 à 1902, et collectionneur français.
Président Réunion des musées nationaux (d) | |
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Secrétaire général Société des amis du Louvre |
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Jean-Léonard Koechlin-Schwartz (d) |
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Hélène Bouwens van der Boijen (d) |
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Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 6112-6121, 10s, -)[1] |
À partir de 1895, il commence à collectionner l'art de l'Extrême-Orient et l'art musulman, ainsi que les tableaux des maîtres du XIXe siècle, tels que Delacroix, Van Gogh, Manet, Renoir, Monet, Degas ; il lèguera ces œuvres à des musées français après sa mort.
Biographie
modifierJeunesse et études
modifierRaymond Koechlin[3] nait le , à Mulhouse, d’Alfred Kœchlin et d’Emma Schwartz. En 1872, son père, chassé de Mulhouse par les Allemands, s’installe à Belfort avec sa famille. Puis les Koechlin-Schwartz « montent » à Paris ; Raymond Kœchlin fait ses études secondaires au lycée Condorcet, puis continue ses études au collège Sainte-Barbe.
En 1884, il est diplômé de l’École libre des sciences politiques et licencié ès-lettres.
Parcours professionnel
modifierIl entre alors comme journaliste au Journal des débats où il assure le bulletin de politique étrangère. Il donne également un cours à Sciences Po sur « la politique française au Congrès de Rastadt »[4].
Le , il épouse, à Paris, Hélène Bouwens van der Boijen, fille de l'architecte William Bouwens van der Boijen.
Jusqu'en 1894, il continue à travailler au Journal des débats.
Le , son père Alfred Koechlin-Schwarz meurt à Antibes. La fortune qu'il laisse à son fils permet à celui-ci d'arrêter de travailler dans le journalisme pour se consacrer à la « conservation du patrimoine ». Le de la même année, sa femme Hélène meurt ; il a du mal à surmonter ce drame personnel.
En 1896, Raymond Koechlin se voit attribuer la chaire d’Histoire diplomatique à l’École libre des sciences politiques.
Il participe à la fondation de la « Société des amis du Louvre », dont, en 1899, il est nommé secrétaire général. Cette même année, il publie son ouvrage de référence, La sculpture à Troyes, en Champagne méridionale au XVIe siècle avec son ami Jean-Joseph Marquet de Vasselot, conservateur au musée du Louvre.
Le , sa mère, Emma Koechlin-Schwartz, meurt.
Il s'emploie activement pour retrouver La Joconde lors du vol de celle-ci, le ; elle sera retrouvée finalement en à Florence.
Pendant la Première Guerre mondiale, la « Société des amis du Louvre » est mise en sommeil ; Raymond Kœchlin s'occupe alors essentiellement d'activités d'assistance aux soldats.
En 1918, à la fin de la Grande Guerre, la Société des Amis du Louvre reprend son activité, et, grâce à Raymond, le Louvre peut acquérir L'Atelier du Peintre de Courbet.
En 1922, Raymond Koechlin est élu président du Conseil des Musées nationaux (il reste en poste jusqu'en 1932). Le portrait de Stéphane Mallarmé par Édouard Manet entre au musée du Louvre avec, bien entendu, le soutien financier de la « Société des amis du Louvre » présidée par Raymond Koechlin.
La même année, il publie ses mémoires (partielles), Souvenir d’un vieil amateur d'art d'Extrême Orient.
Le , Raymond Koechlin meurt.
Collections d'art
modifierRaymond Koechlin avait en particulier dans ses collections d'objets d'art[5] :
- Beaucoup d’objets musulmans, et d'objets japonais (musée Guimet) ;
- Faïences et porcelaines (« Pont-au-Choux » du musée des Arts décoratifs) ;
- Primitifs italiens : Vierge et l’Enfant de Neroccio di Bartolomeo (au musée du Louvre) ;
- Impressionnistes: nombreux dessins au Cabinet des dessins du Louvre : Degas, Delacroix, Piot, Guys, Raffet ;
- Toiles impressionnistes au musée d’Orsay : Les Roulottes de Van Gogh, Portrait de Claude Monet par Renoir, Portrait de Madame Monet par Monet ;
- Nombreux ivoires chinois, médiévaux, etc.
Écrits
modifier- Jean-Joseph Marquet de Vasselot, La Sculpture à Troyes et dans la Champagne méridionale au 16e s. : étude sur la transition de l'art gothique à l'italianisme, Paris, A. Colin, 1900.
- La Sculpture belge et les influences françaises aux XIIIe et XIVe siècles, Paris, 1903.
- Quelques ivoires gothiques français connus antérieurement au XIXe siècle, Paris, H. Champion, 1911.
- Quelques noms d'ivoiriers des XIVe et XVe siècles, Paris, 1913.
- T. Hayashi, Courbevoie : Impr. de E. Bernard, extrait du Bulletin de la Société franco-japonaise, , N° V.
- Les Céramiques musulmanes de Suse au musée du Louvre…, Paris, P. Geuthner, 1928.
- Eugène Mutiaux Paris, 1933.
Notes et références
modifier- « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom KOECHLIN Raymond (consulté le )
- Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 5e, n° 1616, vue 24/31.
- Famille koechlin, « Raymond Koechlin », sur www.koechlin.net, (consulté le )
- Pierre Rain, L'École Libre Des Sciences Politiques, Fondation nationale des sciences politiques, (ISBN 978-2-7246-0033-9, lire en ligne)
- Collections d'objets d'art de Raymond Koechlin
Pour approfondir
modifierBibliographie
modifier- Nicolas Stoskopf, « Koechlin, Raymond », dans Patrick Cabanel et André Encrevé, Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, t. 3 H-L, Paris, Les Éditions de Paris / Max Chaleil, (ISBN 9782846213332), p. 460-461
Liens externes
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- Ressources relatives à la recherche :
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Biographie de Raymond Kœchlin